Des investisseurs sud-africains prospectent sur le marché numérique égyptien
mercredi 16 avril 2025
Pour réussir sa transformation numérique, le gouvernement mise sur le partenariat public-privé et les investissements étrangers. Au cours des derniers mois, il s’est notamment rapproché d’investisseurs de pays comme la Chine, l’Indonésie et les Émirats arabes unis.
Des investisseurs sud-africains envisagent d’investir sur le marché numérique égyptien, en particulier dans les secteurs des centres de données et de la cybersécurité. Une délégation en provenance de la nation arc-en-ciel a présenté ses intentions au gouvernement égyptien le lundi 14 janvier.
Composée notamment de responsables de la Public Investment Corporation (PIC) et du Fonds de pension gouvernemental, cette délégation a accompagné Shameel Josub (photo, à gauche), directeur général du Vodacom Group, et Mohamed Kamal Abdallah, directeur général de Vodafone Egypt, lors d’une rencontre avec Amr Talaat (photo, au centre), ministre des Communications et des Technologies de l’information.
« La réunion a porté sur les opportunités d’attirer des investissements sur le marché égyptien, les moyens de renforcer la coopération et de consolider les partenariats dans les domaines des communications et des technologies de l’information », peut-on lire dans un communiqué du Service d’information de l’État égyptien.
L’intérêt des investisseurs pour le marché numérique égyptien s’explique par les projets lancés par le gouvernement égyptien pour accélérer la transformation numérique du pays. Cela comprend le développement des infrastructures digitales, le renforcement des compétences numériques, la promotion de l’innovation technologique et le développement de l’industrie des technologies de l’information et de l’électronique. Pour atteindre ses objectifs, l’exécutif mise sur des partenariats avec le secteur privé et les investissements étrangers.
Les centres de données et la cybersécurité constituent des piliers de la transformation numérique, permettant respectivement de stocker des données critiques et de protéger l’écosystème numérique. Selon Statista, le chiffre d’affaires du marché égyptien des datacenters devrait passer de 325,1 millions $ en 2024 à 545,3 millions $ en 2029. Parallèlement, la taille du marché égyptien de la cybersécurité devrait passer de 247,6 millions $ à environ 444,1 millions $ en 2030, selon le cabinet d’étude de marché Mordor Intelligence.
Bien que la délégation d’investisseurs sud-africains ait manifesté son intention de commencer rapidement ses investissements sur le marché égyptien, aucun accord formel n’a encore été conclu, ce qui laisse des incertitudes quant à la concrétisation de ces engagements. Par ailleurs, ces investisseurs devront faire face à une concurrence accrue sur les segments du marché qui les intéressent.
Sur le segment des centres de données, par exemple, des sociétés Intro Technology et Oman Data Park se sont engagées, en octobre 2024, à investir 450 millions $ pour construire un centre de données. Khazna Data Centers et Benya Group ont également prévu d’investir 250 millions $ dans la construction d’un centre de données géant. Le gouvernement s’est même entretenu avec des investisseurs internationaux (Chine, Indonésie, Émirats arabes unis…) pour la construction de centres de données dans le pays, entre autres.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 16 avril 2025)