Déploiement de la 5G en Afrique : des avancées inégales, un retard marqué dans l’espace CEMAC
jeudi 25 septembre 2025
Le déploiement de la 5G en Afrique progresse, avec plus de 40 opérateurs dans une trentaine de pays depuis 2018, selon l’Union africaine des Télécommunications. Cependant, dans la zone CEMAC (Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République du Congo, Guinée Equatoriale, Gabon), seule la République du Congo a adopté la 5G, accentuant les disparités et le risque d’un écart numérique accru pour les autres pays.
Le déploiement de la 5G en Afrique a commencé en 2018 avec Vodacom au Lesotho et Rain en Afrique du Sud, offrant des vitesses de téléchargement bien supérieures à la 4G, une faible latence et une capacité accrue. L’adoption s’est accélérée dès 2020 dans des pays comme le Togo, les Seychelles, Madagascar, puis en 2022 en Angola, au Kenya, en Zambie et au Nigeria.
Cette expansion soutient l’agriculture intelligente et la télémédecine. D’ici fin 2025, la GSMA prévoit 30 millions d’abonnements 5G en Afrique subsaharienne, portés par MTN, Orange et Airtel. Dans la zone cemac les autres pays accusent un retard : le Cameroun dispose d’une infrastructure prête mais attend une stratégie nationale, le Gabon stagne malgré des tests en 2019, la Guinée équatoriale reste à la 4G, le Tchad privilégie les réseaux existants (36 % de couverture 4G), et la République centrafricaine, limitée par l’instabilité, est cantonnée à la 3G.
Ce retard s’explique par des infrastructures insuffisantes (fibre optique, tours télécom), des coûts élevés, des réglementations lentes et des économies fragiles. Plus de 50 millions de personnes dans la CEMAC n’ont pas d’accès internet fiable, risquant un creusement de la fracture numérique et une perte de 2 % de croissance annuelle du PIB d’ici 2030, selon la Banque mondiale.
(Source : Tchad Infos, 25 septembre 2025)