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Accueil > Articles de presse > Année 2025 > 01.Janvier 2025 > DeepSeek : une alternative chinoise à OpenAI, qui intrigue en Afrique

DeepSeek : une alternative chinoise à OpenAI, qui intrigue en Afrique

mercredi 29 janvier 2025

Intelligence artificielle

Depuis quelques années, les géants américains (OpenAI, Google, Meta) dominent les débats technologiques dans le secteur de l’IA. DeepSeek, une nouvelle entreprise chinoise vient bousculer le paysage mondial avec une innovation qui suscite des interrogations en Afrique.

Le lundi 20 janvier, la société chinoise spécialisée en intelligence artificielle (IA) DeepSeek a lancé son nouvel agent conversationnel basé sur l’IA. Baptisé R1, ce modèle a rapidement grimpé en tête des applications gratuites les plus téléchargées sur l’App Store américain, surpassant ChatGPT d’OpenAI. Cette percée relance les discussions sur la concurrence technologique entre les États-Unis et la Chine et soulève des questions quant à ses implications pour l’Afrique, où l’accès à l’IA reste limité par des contraintes de coût et d’infrastructure.

Un modèle open source et moins coûteux qui inquiète en Occident

Contrairement aux modèles développés par Google (Gemini), OpenAI (ChatGPT) ou Microsoft (Copilot), qui fonctionnent sous des licences fermées et imposent des barrières tarifaires, DeepSeek R1 repose sur un modèle open source et affiche une tarification nettement inférieure. Alors qu’un abonnement à ChatGPT Pro peut varier entre 20 et 200 $ par mois, DeepSeek propose une option plus économique, avec des coûts annoncés entre 2 et 5 $, rendant ainsi l’accès à l’IA plus accessible aux PME, start-up et institutions publiques africaines.

Selon plusieurs médias spécialisés, dont Numerama, un autre avantage de DeepSeek est l’efficacité. Contrairement aux modèles américains qui nécessitent des puces graphiques haut de gamme, DeepSeek R1 a été conçu pour consommer moins de ressources. Cette caractéristique inquiète particulièrement les entreprises américaines spécialisées dans les semi-conducteurs.

Le lundi 27 janvier, la bourse de Wall Street a été marquée par une chute des valeurs technologiques liées à l’IA. AMD, Microsoft, Google et ARM ont enregistré d’importantes pertes, mais Nvidia a été particulièrement touché avec une baisse de capitalisation boursière de plus de 600 milliards de dollars, la plus importante de l’histoire boursière américaine. Cette réaction est directement liée à la dépendance de l’industrie de l’IA aux processeurs graphiques fabriqués par Nvidia. La montée en puissance de modèles moins consommateurs en ressources, comme celui de DeepSeek, pourrait réduire la demande de ces puces coûteuses, mettant ainsi en péril une partie du modèle économique des fournisseurs américains.

Ces récents développements viennent accentuer la rivalité technologique entre la Chine et les États-Unis, engagée depuis 2017 lors du premier mandat de Donald Trump et matérialisée à travers un large éventail de mesures : tarifs douaniers, contrôles des exportations et restrictions d’accès au marché.

Des opportunités et des interrogations pour l’Afrique

Si cette montée en puissance inquiète les géants américains, elle suscite aussi des questions en Afrique, où le potentiel de l’IA est largement reconnu. Selon le rapport « Africa Development Insights » publié en juin 2024 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’intelligence artificielle pourrait ajouter 1 200 milliards de dollars à l’économie africaine, d’ici 2030. Google avance même une estimation plus élevée, évaluant cette contribution potentielle à 1 500 milliards de dollars.

Cependant, malgré ces perspectives encourageantes, l’Afrique se heurte à des défis d’accessibilité. Le coût prohibitif des modèles IA occidentaux reste un frein majeur pour de nombreuses entreprises africaines. DeepSeek pourrait offrir une alternative moins coûteuse, mais il reste trop tôt pour évaluer son impact réel sur le continent. À ce stade, aucune donnée ne permet d’évaluer son adoption en Afrique ou de comparer ses performances pratiques à celles des modèles concurrents.

Toutefois, cette nouvelle offre en provenance de Chine, et la concurrence intensifiée qu’elle pourrait faire naitre sur le marché seront suivies de près par les PME, institutions, et autres particuliers sur le continent surtout pour voir si elle a des conséquences sur le coût général des modèles. Bien que DeepSeek soit une opportunité intéressante pour les Africains, elle souligne également les défis à relever face aux enjeux technologiques actuels. Il s’agit notamment de la nécessité de renforcer sa réglementation en matière d’IA, de protection et transfert de données, consolider les capacités techniques des organes de régulation pour mieux faire face à d’éventuels abus. L’enjeu ne sera pas de choisir entre Washington et Pékin, mais de faire des deux propositions une opportunité de bâtir une IA africaine, inclusive et souveraine.

Adoni Conrad Quenum

(Source : Agence Ecofin, 29 janvier 2025)

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