OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Février 2025 > Cybersécurité : le Cameroun a fait face à 333 930 attaques d’exploit en 2024

Cybersécurité : le Cameroun a fait face à 333 930 attaques d’exploit en 2024

mardi 18 février 2025

Cybersécurité/Cybercriminalité

La cybercriminalité en Afrique progresse rapidement, avec une hausse des attaques exploitant les failles de sécurité. La faible protection des infrastructures, le manque de sensibilisation et les logiciels obsolètes exposent les pays aux cybermenaces, mettant en péril les entreprises et les institutions.

Au Cameroun, les attaques exploitant des failles de sécurité, appelées « exploits », ont presque doublé en un an, passant de 174 472 en 2023 à 333 930 en 2024, soit une hausse de 91 %. Ces vulnérabilités permettent aux hackers de s’infiltrer dans les systèmes via des logiciels non mis à jour ou mal sécurisés, mettant en péril des infrastructures numériques essentielles. Ces chiffres alarmants ont été révélés par la société de cybersécurité Kaspersky lors du forum KNext, organisé à Douala et Yaoundé les mercredi 12 et jeudi 13 février.

« Face à une menace cybernétique en pleine croissance, les entreprises et institutions camerounaises doivent adopter une approche proactive en matière de cybersécurité. L’engagement du ministère des Postes et Télécommunications dans le KNext Yaoundé 2025 est un signal fort sur la nécessité d’une mobilisation collective face aux cyberattaques », a déclaré Gladys Salmouth, responsable communication corporate Afrique centrale et de l’Ouest chez Kaspersky.

Cette explosion des attaques s’explique par la transformation numérique en cours au Cameroun. Avec plus de 10 millions d’internautes et un taux de pénétration Internet estimé à 45 % en 2024, l’adoption croissante des services en ligne, du cloud computing et du télétravail, ainsi que la hausse des transactions numériques, ont considérablement élargi la surface d’attaque pour les cybercriminels.

En plus des « exploits », d’autres menaces gagnent du terrain. Les intrusions via le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) ont atteint 163 298 cas en 2024, tandis que les attaques par portes dérobées (backdoors) se chiffrent à 139 395 incidents. Ces techniques permettent aux cybercriminels d’accéder clandestinement aux systèmes, de voler des données sensibles ou de déployer des rançongiciels, perturbant ainsi les activités des entreprises et des administrations publiques.

Les conséquences économiques sont déjà largement visibles. En 2024, les cyberattaques ont coûté plusieurs millions de dollars au Cameroun, en raison des vols de données, des interruptions de services et des rançons payées aux hackers. À cela s’ajoutent les pertes en réputation et en confiance, des éléments clés pour le développement de l’économie numérique du pays. Mais cette menace dépasse le cadre camerounais. À l’échelle du continent, les cyberattaques constituent un défi majeur pour les économies locales. Selon la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, le manque de préparation en cybersécurité fait perdre aux États africains en moyenne 10 % de leur PIB, soit près de 4 milliards de dollars par an.

Face à cette situation, Kaspersky recommande aux entreprises et institutions de renforcer leur posture de cybersécurité. Cela passe par l’adoption de solutions avancées capables de détecter et bloquer les menaces en temps réel, la sécurisation des accès distants en limitant les connexions non protégées via le protocole RDP, ainsi que la mise en place de politiques strictes de gestion des accès et des données.

La sensibilisation et la formation des collaborateurs aux risques cybernétiques, notamment face aux attaques par hameçonnage et ingénierie sociale, sont également essentielles. Enfin, la collaboration entre le secteur privé et les autorités gouvernementales reste une priorité. Le partage des bonnes pratiques et la coopération renforcée entre les différents acteurs peuvent améliorer la détection et la réponse face aux cybermenaces, contribuant ainsi à un environnement numérique plus sécurisé.

Samira Njoya

(Source : WeAreTechAfrica, 18 février 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2057/2226 Régulation des télécoms
  • 174/2226 Télécentres/Cybercentres
  • 1583/2226 Economie numérique
  • 805/2226 Politique nationale
  • 2226/2226 Fintech
  • 252/2226 Noms de domaine
  • 812/2226 Produits et services
  • 693/2226 Faits divers/Contentieux
  • 360/2226 Nouveau site web
  • 2150/2226 Infrastructures
  • 790/2226 TIC pour l’éducation
  • 90/2226 Recherche
  • 121/2226 Projet
  • 1429/2226 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 865/2226 Sonatel/Orange
  • 783/2226 Licences de télécommunications
  • 133/2226 Sudatel/Expresso
  • 465/2226 Régulation des médias
  • 600/2226 Applications
  • 494/2226 Mouvements sociaux
  • 796/2226 Données personnelles
  • 60/2226 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2226 Mouvement consumériste
  • 179/2226 Médias
  • 321/2226 Appels internationaux entrants
  • 693/2226 Formation
  • 48/2226 Logiciel libre
  • 835/2226 Politiques africaines
  • 407/2226 Fiscalité
  • 83/2226 Art et culture
  • 284/2226 Genre
  • 761/2226 Point de vue
  • 480/2226 Commerce électronique
  • 708/2226 Manifestation
  • 156/2226 Presse en ligne
  • 62/2226 Piratage
  • 102/2226 Téléservices
  • 417/2226 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2226 Environnement/Santé
  • 156/2226 Législation/Réglementation
  • 168/2226 Gouvernance
  • 827/2226 Portrait/Entretien
  • 72/2226 Radio
  • 342/2226 TIC pour la santé
  • 134/2226 Propriété intellectuelle
  • 29/2226 Langues/Localisation
  • 502/2226 Médias/Réseaux sociaux
  • 929/2226 Téléphonie
  • 96/2226 Désengagement de l’Etat
  • 485/2226 Internet
  • 57/2226 Collectivités locales
  • 188/2226 Dédouanement électronique
  • 497/2226 Usages et comportements
  • 514/2226 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2226 Audiovisuel
  • 1381/2226 Transformation digitale
  • 191/2226 Affaire Global Voice
  • 75/2226 Géomatique/Géolocalisation
  • 148/2226 Service universel
  • 330/2226 Sentel/Tigo
  • 87/2226 Vie politique
  • 727/2226 Distinction/Nomination
  • 17/2226 Handicapés
  • 336/2226 Enseignement à distance
  • 324/2226 Contenus numériques
  • 292/2226 Gestion de l’ARTP
  • 89/2226 Radios communautaires
  • 798/2226 Qualité de service
  • 212/2226 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2226 SMSI
  • 234/2226 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1284/2226 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2226 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2226 Internet des objets
  • 85/2226 Free Sénégal
  • 191/2226 Intelligence artificielle
  • 97/2226 Editorial
  • 8/2226 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous