Couverture réseau : l’Algérie cible 4500 zones supplémentaires d’ici 2027
lundi 17 novembre 2025
Le gouvernement algérien mise notamment sur la numérisation des services publics pour améliorer l’accès de la population. Or, cette population doit être connectée pour pouvoir utiliser ces services.
L’Algérie entend couvrir 4500 zones supplémentaires au réseau national de téléphonie mobile d’ici 2027. C’est ce qu’a révélé Sid Ali Zerrouki, ministre des Postes et des Télécommunications, le samedi 15 novembre. Cette annonce a été faite lors du lancement des travaux de sécurisation des infrastructures du Centre de télécommunications spatiales relevant d’Algérie Télécom Satellite (ATS).
Il s’agit de la deuxième phase du projet de couverture de l’ensemble des régions du pays par la téléphonie mobile, avec un accent particulier sur les villages et zones rurales comptant entre 500 et 2000 habitants. Le ministre a rappelé que la première phase avait concerné 1400 zones, avec 1200 stations affectées, dont 800 déjà installées.
Le gouvernement algérien renforce ainsi ses efforts en faveur de la généralisation des services télécoms. En août dernier, les autorités avaient déjà instruit les opérateurs de téléphonie mobile d’investir dans le raccordement des axes routiers au réseau mobile, conformément aux cahiers des charges et licences d’exploitation. En mai, elles avaient recommandé une meilleure exploitation des capacités du satellite national Alcomsat-1, afin d’étendre l’accès à Internet. Des efforts de généralisation de la fibre optique sont également en cours.
Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte où les réseaux 2G, 3G et 4G couvraient respectivement 98,5 %, 98,2 % et 90,4 % de la population algérienne en 2023, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En matière d’usage, l’organisation indique que le taux de pénétration de la téléphonie mobile était de 93 %, contre 76,9 % pour l’Internet.
Il convient toutefois de rappeler que la couverture réseau ne garantit pas une adoption systématique des services télécoms. L’écart entre la couverture 2G et la pénétration mobile en est une illustration. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) souligne que l’adoption réelle dépend aussi de facteurs comme l’accès à des équipements compatibles (smartphones, tablettes, ordinateurs), le coût des services Internet, ainsi que le niveau de compétences numériques.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 17 novembre 2025)
OSIRIS