Connectivité : Seacom annonce un nouveau projet de câble sous-marin passant par l’Afrique
jeudi 25 septembre 2025
En 2024, des coupures du câble Seacom causées par des ancrages de navires ont affecté plusieurs pays d’Afrique de l’Est. L’entreprise a décidé de renforcer ses infrastructures numériques.
La société panafricaine d’infrastructures numériques Seacom a annoncé un projet de câble sous-marin lors de la conférence Submarine Networks World 2025 tenue le mercredi 24 septembre à Singapour. L’infrastructure baptisée Seacom 2.0, vise à connecter l’océan Indien, le Moyen-Orient, la Méditerranée et l’Europe du Sud, en plaçant l’Afrique au cœur des flux numériques internationaux.
« Depuis la mise en place du premier câble sous-marin privé d’Afrique en 2009 jusqu’au développement actuel de Seacom 2.0, Seacom continue de favoriser l’intégration du continent dans le paysage numérique mondial, favorisant l’innovation, la résilience et la compétitivité à long terme » peut-on lire dans une publication LinkedIn de l’entreprise.
Seacom 2.0 sera « AI-ready », conçu pour supporter les volumes de données, latences et charges associés à l’intelligence artificielle, au cloud et aux écosystèmes numériques de nouvelle génération. Il est conçu pour anticiper les ruptures, avec des routes diversifiées et des points d’atterrissage neutres pour réduire les risques de coupure.
Selon le rapport « The Impact of Submarine Cables on Internet Access Price, and the Role of Competition and Regulation » publié en juin 2025 par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI), l’installation de câbles sous-marins entraine une chute rapide des prix de l’Internet, particulièrement en Afrique où les coûts d’accès sont historiquement élevés.
Seacom 2.0 pourrait aussi contribuer à améliorer les débits et encore favoriser l’émergence des data centers sur le continent. Cependant, les défis de l’interconnexion terrestre (réseaux nationaux de fibre) et de l’alignement réglementaire entre pays persistent. Il faudra régler ces paramètres pour que l’impact attendu du projet soit effectif.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 25 septembre 2025)