Ce que change l’arrivée de SOS Telecoms sur le marché télécoms centrafricain
jeudi 24 juillet 2025
Egalement présente au Tchad, au Niger, au Burkina Faso, au Togo et au Soudan du Sud, l’entreprise a soumis sa demande de licence auprès des autorités centrafricaines en avril 2024. Elle a obtenu l’autorisation en avril 2025.
SOS Telecoms, une société basée à N’Djamena au Tchad, a officiellement fait son entrée sur le marché télécoms centrafricain. Le vendredi 18 juillet, l’entreprise a signé le cahier des charges relatif à la licence de gestion d’infrastructures passives qui lui a été attribuée par les autorités locales. présente au Tchad, au Niger, au Burkina Faso, au Togo et au Soudan du Sud, l’entreprise a soumis sa demande de licence auprès des autorités centrafricaines en avril 2024. Elle a obtenu l’autorisation en avril 2025.
SOS Telecoms, une société basée à N’Djamena au Tchad, a officiellement fait son entrée sur le marché télécoms centrafricain. Le vendredi 18 juillet, l’entreprise a signé le cahier des charges relatif à la licence de gestion d’infrastructures passives qui lui a été attribuée par les autorités locales.
Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), il s’agit de la première entreprise à obtenir une telle licence en Centrafrique.Cette autorisation permettra à SOS Telecoms de construire, de mettre en location des infrastructures passives de réseaux radioélectriques mobiles — notamment des pylônes, des antennes, des installations électriques — et de contribuer au déploiement de la fibre optique.
SOS Telecoms n’entrera pas en concurrence directe avec les opérateurs télécoms déjà actifs en Centrafrique, à savoir Telecel, Orange et Moov Africa. En tant que gestionnaire d’infrastructures passives, l’entreprise se positionne en partenaire technique plutôt qu’en rival commercial. Elle mettra à disposition des opérateurs des infrastructures clés qu’ils pourront louer pour déployer ou étendre leurs réseaux, notamment dans les zones à faible rentabilité.
Selon un rapport de l’IFC publié en juin 2021, les pays émergents qui ont adopté le modèle de gestion des infrastructures passives par des sociétés spécialisées, appelées « towercos », affichent en moyenne de meilleurs indicateurs de connectivité : une couverture 4G supérieure de 10 points, une vitesse de téléchargement médiane plus élevée et un coût de l’Internet mobile plus abordable (1 % de revenu mensuel en moins).
En facilitant le partage d’infrastructures, le modèle « towerco » réduit les coûts d’investissement (CAPEX) et d’exploitation (OPEX) pour les opérateurs mobiles. Cela leur permet de déployer de nouvelles technologies, d’étendre leur couverture plus rapidement, notamment dans les zones peu rentables, tout en recentrant leurs ressources sur l’amélioration des services. Ce modèle favorise aussi une concurrence plus ouverte, en abaissant les barrières à l’entrée pour de nouveaux acteurs et en réduisant la concentration du marché.
Pour rappel, les réseaux 2G et 3G couvraient seulement 59,6 % de la population en 2023, selon l’UIT. À la même date, le taux de couverture de la 4G était de 0,3 %, alors que la 5G n’a pas encore été lancée commercialement. En matière d’utilisation, la plateforme de données DataReportal indique 2,07 millions d’abonnés à la téléphonie mobile au début de l’année 2025 pour un taux de pénétration de 38,1 %. Pour l’Internet, le nombre d’utilisateurs s’élevait à 839 000, soit 15,5 % de la population. Pour corriger cette fracture numérique, le pays mise entre autres sur la mise en œuvre du fonds du service universel.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 24 juillet 2025)