Algérie : les centres d’appels au cœur d’un marché télécoms de 1,2 milliard $ d’ici 2029
mercredi 26 novembre 2025
Le numérique fait partie des priorités du gouvernement algérien. Le pays cible par exemple une contribution des TIC à hauteur de 20 % d’ici 2030.
Sid Ali Zerrouki (photo, au centre), ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, a inauguré le dimanche 23 novembre la phase expérimentale du Centre d’appel commun des opérateurs du secteur (Algérie Télécom, Algérie Poste et Mobilis) à Ouargla, dans le nord-est du pays. Les autorités entendent développer l’activité des centres d’appels dans le cadre d’une ambition de porter le secteur télécoms à 1,2 milliard de dollars en 2029.
Selon le ministre, ce centre constituera une plateforme commune de réception des appels des citoyens, permettant le traitement numérisé et structuré de leurs doléances, ainsi que la fourniture systématique d’informations sur les différentes prestations du secteur de la Poste et des Télécommunications. Il orientera également les appelants vers les services spécialisés et assurera la liaison avec les instances du secteur, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité des prestations et à la consolidation du processus de transition numérique.
Le Centre d’appel commun emploiera 480 personnes dans sa première phase, avec une vision plus large visant à créer 10 000 emplois d’ici 2027. Il sera progressivement élargi pour accueillir d’autres entreprises du secteur économique. Le ministre a assuré que les facilités et les investissements nécessaires seront mobilisés pour accompagner ce « projet prometteur qui place l’Algérie sur la carte des marchés des centres d’appels, tant au niveau régional qu’international ».
Cette initiative intervient dans un contexte où le marché des centres d’appel, segment clé de l’outsourcing, est en pleine croissance. Selon Statista, les revenus du marché africain de l’externalisation des processus métier (BPO) devraient atteindre 9,42 milliards de dollars d’ici 2030, contre 7,15 milliards de dollars en 2025. Statista souligne que la croissance de l’industrie BPO en Afrique est largement liée aux préférences des entreprises clientes, attirées par une main-d’œuvre hautement qualifiée, bien formée et maîtrisant l’anglais, ainsi que par des coûts de main-d’œuvre plus faibles que dans d’autres régions.
Pour rappel, dans sa stratégie « Algérie numérique 2030 », le gouvernement ambitionne de faire du numérique un puissant moteur de diversification économique, de création d’emplois et de renforcement de la position du pays aux niveaux régional et international. Alger vise notamment une contribution de 30 milliards de dollars au PIB d’ici 2029, selon M. Zerrouki cité par Algeria Invest en avril dernier.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 26 novembre 2025)
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