À Conakry, le Sénégal consolide les partenariats pour son New Deal Technologique
mardi 18 novembre 2025
La transformation numérique s’impose comme un levier majeur de développement pour de nombreux pays africains. Ils s’appuient de plus en plus sur des coopérations régionales et internationales pour atteindre leurs ambitions.
Alioune Sall (photo, à gauche), ministre sénégalais de la Communication et de l’Économie numérique, a représenté son pays à la 7ᵉ édition du Transform Africa Summit, organisée du mercredi 12 au vendredi 14 novembre à Conakry par Smart Africa et le gouvernement guinéen. Sa participation a permis d’explorer de nouveaux partenariats pour accélérer la mise en œuvre du New Deal Technologique, la stratégie nationale de transformation numérique à l’horizon 2034.
Selon un communiqué publié le 15 novembre, le ministre a tenu plusieurs rencontres bilatérales fructueuses, notamment avec la Côte d’Ivoire, afin de promouvoir la mutualisation des efforts et maximiser l’impact régional des investissements numériques. Le Sénégal et la Guinée ont signé un protocole d’accord portant sur l’interconnexion des infrastructures télécoms, le développement conjoint de plateformes digitales, le partage d’expertise en cybersécurité, centres de données et intelligence artificielle, ainsi que la promotion des start-up et de l’entrepreneuriat numérique.
M. Sall a également échangé avec des investisseurs et entreprises du secteur intéressés par l’accompagnement du New Deal Technologique. Il s’est notamment entretenu avec le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, évoquant les projets en cours tels que le PRODAP (Promotion de la digitalisation des services publics) et les perspectives du PRODAP 2. Cette seconde composante du projet inclut le déploiement de nouveaux services numériques, l’accompagnement au changement, le renforcement des compétences ainsi que la fourniture de matériels informatiques.
Officiellement lancé en février 2025, le New Deal Technologique vise à faire du numérique un pilier du développement socio-économique et à faire du pays un hub numérique régional et international d’ici 2034. La stratégie prévoit un budget de 1105 milliards de francs CFA pour des objectifs allant de la généralisation de l’Internet à la création de 500 start-up labellisées, en passant par la formation de 100 000 jeunes diplômés dans le numérique, la création de 150 000 emplois directs, l’accélération des explorations numériques, et l’hébergement local de toutes les données sensibles.
Pour rappel, le Sénégal s’est classé 135ᵉ sur 193 pays à l’Indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI) 2024. Le pays a obtenu un score de 0,5162 sur 1, au-dessus de la moyenne africaine mais en dessous de la moyenne mondiale. Dans le sous-indice de l’infrastructure télécoms, le pays a enregistré un score de 0,7329 sur 1, au-dessus de la moyenne mondiale. Toutefois, en ce qui concerne les services en ligne et le capital humain, il a obtenu des scores de 0,4779 et 0,3380, respectivement.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 18 novembre 2025)
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