La bonne mauvaise idée des réseaux sociaux made in Galsen
lundi 16 juillet 2012
Un net qui nous ressemble de plus en plus et qui correspond à notre réalité est le rêve de tout bon panafricain qui se respecte. C’est ainsi que nous avons découvert deux réseaux sociaux typiquement made in Sénégal diousy.com et walabook.com. Faits plutôt intéressants et encourageants au premier coup d’oeil. Mais à mieux y penser, pourquoi le déclic ou le buzz n’a t-il pas (encore ?) eu lieu ? Il aurait été tout à fait normal de se ruer vers “nos” réseaux sociaux et c’est à ce moment qu’il convient de se questionner, de comparer et d’essayer de comprendre. (ready ?)
La langue française part déjà comme un désavantage important et certain quand Facebook gagne plus de terrain chaque jour en traduisant son contenu (vous l’avez aussi remarqué non ?!). Les seuls pays que le géant a du mal à envahir sont à l’image du Japon ou de la Chine, c’est à dire qu’ils possèdent leurs propres réseaux sociaux en langues locales bien sûr (coup de génie, coup de hasard ? pas si sûr) ! D’ailleurs rien que pour le Japon, les chiffres sont clairs. Quand Facebook peine à dépasser les 3 millions d’utilisateurs, les réseaux locaux tels que Mixi, Gree et Mobage comptabilisent 20 millions d’utilisateurs chacun.
Peut être que les concepteurs de diousy et walabook c’étaient dit que le seul fait d’évoquer un réseau sénégalais suffirait, alors pourquoi ne pas avoir pensé à un réseau en wolof ? L’idée aurait été simple pourtant puisqu’il s’agit quand même de … la langue la plus parlée au Sénégal. Loin de nous l’idée de laisser entendre que nous n’apprécions pas l’initiative (vraiment très loin), nous aimons ces idées mais pensons qu’elles auraient plus à gagner si elles étaient retranscrites en langues locales.
(Source : Afrique ITNews, 16 juillet 2012)