OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Février 2024 > L’internet mobile rétabli au Sénégal

L’internet mobile rétabli au Sénégal

mercredi 7 février 2024

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Après une interruption temporaire de l’accès aux données mobiles pendant un peu plus de 24 heures, la situation est revenue à la normale.

Un retour à la normale qui fait le bonheur des internautes sénégalais qui sont plus de 90 % à utilisé ce moyen pour se connecter. Il s’agit de ceux qui utilisent la 4G, 5G pour accéder à la toile. L’internet filaire, est quant à lui généralement utilisé par les professionnels.

Quelles étaient les raisons de la suspension des données mobiles au Sénégal ?

Le gouvernement sénégalais a annoncé la coupure temporaire de l’internet mobile dimanche. Cette décision fait suite aux manifestations survenues après l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall.
Dans un communiqué, le ministre de la Communication a révélé que cette mesure est « due à la diffusion de plusieurs messages haineux et subversifs relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public »

Les autorités ont également définitivement retiré le signal de la chaîne de télévision privée Walfadjri, l’accusant d’incitation à la violence en raison de sa couverture des manifestations.

Le bureau sénégalais d’Amnesty International a condamné cette mesure et demandé au gouvernement de « respecter la liberté de la presse et le droit des citoyens à être informés. »

Le Syndicat des Travailleurs de SONATEL (SYTS), le plus grand opérateur téléphonique du pays, « désapprouve toute idée de l’Etat du Sénégal qui ira dans le sens de couper ou de restreindre internet », dans un communiqué rendu public.

Une énième suspension de l’internet mobile

Le gouvernement sénégalais avait déjà suspendu en juin 2023 l’internet mobile à la suite des émeutes provoquées par la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption à la jeunesse.
Le ministère de l’Intérieur avait également fait savoir que les réseaux sociaux, comme WhatsApp, Facebook et Twitter, étaient coupés par le gouvernement en raison de la diffusion des messages de haine.

La connexion des données mobile a été rétablie 48 heures plus tard.

Le 31 juillet, le Sénégal avait également restreint l’internet mobile après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko.

Bien que la suspension des réseaux sociaux (cités plus hauts) soit levée, l’application chinoise Tiktok est restée restreinte.

Les utilisateurs de cette application font recours à des réseaux privé virtuels (VPN) pour contourner les restrictions imposées par les autorités sénégalaises depuis maintenant huit mois.

Au Sénégal, les utilisateurs de l’Internet mobile 2G/3G/4G représentent la part la plus importante du parc des lignes Internet soit 96,52%, selon un rapport trimestriel de l’ARTP (Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes) publié en 2023.

Les députés du pays sont par ailleurs convoqués ce lundi pour débattre d’un projet de loi proposant d’organiser le scrutin présidentiel le 25 août et de maintenir le président Sall au pouvoir jusqu’à l’installation de son successeur.
Plusieurs internautes ont appelé à manifester lundi devant l’Assemblée nationale, alors que le mot d’ordre #FreeSenegal est devenu une tendance sur X.

L’impact de la suspension de l’accès aux données mobiles sur l’économie
Pour comprendre les répercussions des restrictions à l’internet mobile au Sénégal, la BBC s’est entretenue avec Mountaga Cissé, consultant et formateurs en médias numériques.

Quel impact cette restriction peut avoir dans le secteur informel ?

L’impact est considérable. Si on regarde par exemple les chiffres qui avaient été rendus publics non seulement par les opérateurs mais aussi par des entreprises privées et également une plateforme de maîtrise d’analyse de supervision des flux internet.

On avait des chiffres de plus de quatre milliards, huit cents millions de Fran cfa par jour, sans Internet. Parce qu’aujourd’hui, au Sénégal, le commerce électronique commence à se développer. L’usage de l’internet pour commander du transport, mais également le transfert d’argent via le mobile.

Aujourd’hui, pour faire un transfert d’argent, il est plus simple d’utiliser Internet.
Au-delà, vous dénoncez une atteinte du droit à la liberté d’information. Est ce qu’il ne faudrait pas aussi comprendre le gouvernement qui parle de la nécessité de maintenir l’ordre public ?

Déjà, une première chose à prendre en compte, c’est que le Sénégal a ratifié beaucoup des chartes internationales. Par exemple la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui garantit l’accès à l’information. Le pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Il y a pas mal de conventions que le pays a signé qui obligent à garantir l’accès à l’information, l’usage des plateformes numériques.

Il est vrai que l’Etat, pour des questions de sécurité nationale, peut prendre des décisions tendant à réduire l’accès à certaines plateformes. Mais on aurait aimé par exemple, qu’il y ait une restriction sur certains réseaux sociaux, comme ce fut le cas en juin 2023 au début, mais l’État s’est rendu compte très rapidement, en bloquant par exemple Facebook WhatsApp et les autres réseaux sociaux, les gens ont installé des VPN pour contourner le blocage. Et donc, sachant que le contournement s’est fait très rapidement, l’État a décidé de suspendre carrément tous les accès via les données mobiles, ce qui peut avoir des impacts constamment.

Je pense qu’on peut justement surveiller les plateformes. Lorsque quelqu’un publie du contenu contraire aux législations locales. Cette personne peut être identifiée et arrêtée et donc jugée s’il le faut et permettre à ceux qui disent des choses qui sont autorisées avec la liberté d’expression, que ces personnes puissent s’exprimer, puissent être en contact avec leurs proches, que les médias puissent également couvrir [les événements] parce que les médias sont très impactés. Ils sont sur le terrain, dehors pour filmer et diffuser ce qui se passe. Sans Internet mobile, ils ne peuvent pas le faire.

Quel appel lancez-vous au gouvernement afin d’arrêter cette restriction ?

Absolument. Nous lançons un appel urgent à l’Etat du Sénégal à trouver des alternatives. Si l’idée et l’objectif, c’est d’éviter qu’il y ait la diffusion de messages de haine, des messages subversifs et il y a d’autres solutions, il y a d’autres alternatives et permettre à tout un chacun de pouvoir bénéficier de ce flux internet.

C’est un manque à gagner, même pour l’État du Sénégal qui ne collectera pas de taxes, qui va justement être déduite, je dirais sur l’utilisation de ces flux internet.

Et également le fait de couper le Sénégal au reste du monde. Cela peut avoir des répercussions même sur la diplomatie sur donc le fait qu’on dise tout le temps que le Sénégal est un pays démocratique, ceci prouve à suffisance qu’il y a des choses à faire dans ce pays aujourd’hui.

(Source : BBC Afrique, 7 février 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2076/2241 Régulation des télécoms
  • 174/2241 Télécentres/Cybercentres
  • 1540/2241 Economie numérique
  • 852/2241 Politique nationale
  • 2241/2241 Fintech
  • 254/2241 Noms de domaine
  • 814/2241 Produits et services
  • 693/2241 Faits divers/Contentieux
  • 368/2241 Nouveau site web
  • 2154/2241 Infrastructures
  • 792/2241 TIC pour l’éducation
  • 91/2241 Recherche
  • 121/2241 Projet
  • 1442/2241 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2241 Sonatel/Orange
  • 773/2241 Licences de télécommunications
  • 132/2241 Sudatel/Expresso
  • 472/2241 Régulation des médias
  • 604/2241 Applications
  • 495/2241 Mouvements sociaux
  • 787/2241 Données personnelles
  • 60/2241 Big Data/Données ouvertes
  • 298/2241 Mouvement consumériste
  • 179/2241 Médias
  • 321/2241 Appels internationaux entrants
  • 693/2241 Formation
  • 54/2241 Logiciel libre
  • 841/2241 Politiques africaines
  • 407/2241 Fiscalité
  • 83/2241 Art et culture
  • 285/2241 Genre
  • 751/2241 Point de vue
  • 488/2241 Commerce électronique
  • 703/2241 Manifestation
  • 156/2241 Presse en ligne
  • 62/2241 Piratage
  • 102/2241 Téléservices
  • 425/2241 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2241 Environnement/Santé
  • 156/2241 Législation/Réglementation
  • 167/2241 Gouvernance
  • 827/2241 Portrait/Entretien
  • 72/2241 Radio
  • 342/2241 TIC pour la santé
  • 133/2241 Propriété intellectuelle
  • 29/2241 Langues/Localisation
  • 530/2241 Médias/Réseaux sociaux
  • 919/2241 Téléphonie
  • 95/2241 Désengagement de l’Etat
  • 486/2241 Internet
  • 57/2241 Collectivités locales
  • 188/2241 Dédouanement électronique
  • 502/2241 Usages et comportements
  • 512/2241 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2241 Audiovisuel
  • 1359/2241 Transformation digitale
  • 191/2241 Affaire Global Voice
  • 75/2241 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2241 Service universel
  • 331/2241 Sentel/Tigo
  • 87/2241 Vie politique
  • 729/2241 Distinction/Nomination
  • 17/2241 Handicapés
  • 340/2241 Enseignement à distance
  • 322/2241 Contenus numériques
  • 292/2241 Gestion de l’ARTP
  • 89/2241 Radios communautaires
  • 803/2241 Qualité de service
  • 212/2241 Privatisation/Libéralisation
  • 68/2241 SMSI
  • 225/2241 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1277/2241 Innovation/Entreprenariat
  • 678/2241 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2241 Internet des objets
  • 86/2241 Free Sénégal
  • 179/2241 Intelligence artificielle
  • 97/2241 Editorial
  • 15/2241 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous