OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2020 > L’innovation africaine à l’aube de la quatrième révolution industrielle  : (…)

L’innovation africaine à l’aube de la quatrième révolution industrielle  : entre défis et opportunités

mercredi 22 juillet 2020

Innovation/Entreprenariat

Aujourd’hui, la croissance et l’indépendance économique en Afrique passent par la Quatrième révolution industrielle (4RI). Cette transition, à la fois énergétique et technologique, est caractérisée par le croisement des énergies vertes, des systèmes de production durables et des écosystèmes intelligents et interconnectés. Elle permettra l’émergence de nouveaux modèles économiques, voire la conceptualisation de procédés économiques anciens, déjà mis en œuvre de façon informelle sur le continent. Parmi ces nombreux modèles, on notera l’économie numérique, les économies du climat, l’économie circulaire et l’économie de la fonctionnalité. Autant de secteurs porteurs de nombreux bénéfices, où des entreprises africaines sont actives.

De nombreuses opportunités

Dans le domaine agricole, par exemple, Twiga Foods utilise des analyses basées sur les méga données, l’Intelligence artificielle (IA) et la blockchain. L’objectif ? Optimiser la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire et permettre aux agriculteurs d’augmenter leurs rendements. Grace à la génomique de précision, il est possible de tirer parti des données génomiques et des algorithmes avancés pour minimiser l’empreinte écologique, tout en améliorant la prise de décisions agricoles.

En santé personnalisée et médecine de précision, l’IA et les méga données permettent une amélioration significative de la pause de diagnostics, ainsi que des traitements. La nécessité de développer des traitements médicamenteux plus personnalisés et de lutter contre la contrefaçon de médicaments est une opportunité pour l’industrie pharmaceutique. Cependant, l’insuffisance du personnel médical (1 médecin pour 5000 personnes) et la prolifération de pandémies mettent à rude épreuve nos systèmes de santé. La télémédecine et l’intensification de systèmes de surveillance à distance (basées sur l’usage d’appareils portables), pour les patients atteints de maladies chroniques, se développent à grande vitesse.

Réinventer le commerce, la logistique et la chaîne d’approvisionnement est essentiel pour les soins de santé, l’agriculture et d’autres secteurs. Zipline a été le pionnier en matière d’utilisation de drones pour la livraison de poches de sang et d’échantillons COVID-19 au Rwanda et au Ghana. Maersk s’est associé à IBM pour introduire la blockchain dans le commerce transfrontalier. Le commerce électronique et la volonté de créer des sociétés, où les moyens de paiements sont dématérialisés, se généralisent également.

Malgré toutes ces opportunités, on constate que le manque de main-d’œuvre qualifiée est un obstacle majeur à l’innovation. L’urgence consiste à établir un secteur de l’éducation innovant pour autonomiser les 11 millions de jeunes Africains qui entrent sur le marché du travail chaque année, sachant que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. A cela s’ajoute la mise à niveau et la requalification de la main-d’œuvre existante, pour répondre aux demandes de la 4RI. Sans oublier d’inclure la préparation des enseignants à la transition vers un système éducatif digne du 21e siècle.

Retour sur investissement

Or, les avantages en termes de transformation de la 4RI sont indéniables. L’économie numérique représentera environ 300 milliards de dollars, d’ici à 2025. Et le marché de la santé devrait atteindre 259 milliards de dollars à l’horizon 2030, tandis que l’agriculture devrait générer 2,3 mille milliards de dollars, à même époque, à l’échelle mondiale. L’énergie et les matériaux atteindront pour leur part 4,3 mille milliards de dollars. Il est donc impératif de développer et de renforcer nos capacités d’innovation pour bénéficier de ces retombées. Des stratégies importantes sont bien sûr d’ores et déjà en cours de développement.

En 2019, le continent comptait plus de 618 pôles technologiques et d’innovation actifs. L’entreprenariat est devenu une stratégie gouvernementale pour favoriser l’innovation, avec des politiques telles que le «  Start-up Act  », récemment promulguée en Tunisie et au Sénégal. En 2019, les start–up africaines ont levé plus de 1,3 milliard de dollars de financement, ce qui constitue une marque de confiance apparente dans son marché et son innovation. Mais, le continent n’a toujours que deux licornes par rapport aux États-Unis et à la Chine, qui en comptent respectivement 224 et 121. Même les entreprises ayant les croissances les plus rapides en Afrique n’arrivent pas à maintenir ce développement pour parvenir au statut de licorne.

Par exemple, Jumia – la plus grande plateforme d’e-commerce opérant en Afrique – a mis un terme à ses opérations dans plusieurs pays. Avec des entreprises comme Interswitch, Jumo, Flutterwave et d’autres, la fintech a levé jusqu’à 34% du financement total en 2019. Suite au COVID-19, les gouvernements et le secteur privé renouvellent leurs engagements pour plus d’innovation dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Croissance des écosystèmes d’innovation

Cependant, l‘Afrique doit impérativement surmonter certains obstacles, comme une infrastructure inadéquate, un capital humain peu développé ou des environnements réglementaires défavorables. Ou encore des investissements en R&D faibles. Ils se sont élevés à 2000 milliards de dollars en 2017, soit 0.42% du Produit intérieur brut (PIB).

Face à ces défis, le Next Einstein Forum a proposé un cadre d’innovation fondé sur la science. Il fournit une feuille de route pour la création d’écosystèmes d’innovation plus robustes. Ce cadre met l’accent sur l’éducation et la formation professionnelle (mise à niveau de la main d’œuvre existante) pour répondre et s’adapter aux emplois naissants. Il est essentiel d’investir dans les start–up du secteur de l’éducation, dont l’objectif est de former une main-d’œuvre plus adaptée aux nouveaux modèles économiques.

L’ingénierie financière autour des start–up est également un axe de travail important. Il s’agit de repenser les instruments financiers actuels. Ceci afin d’éviter les investissements ponctuels et tronqués, lesquels retardent l’impact économique des centaines de start–up qui naissent chaque jour sur le continent. Finalement, encourager la formation de partenariats autour de chaines de valeurs globales, en relation avec les enjeux sociétaux du continent, est une des priorités du cadre proposé.

Autant d’éléments que l’Afrique devrait mettre en œuvre pour tirer pleinement profit de son gigantesque potentiel d’innovation et des bénéfices liés à la 4IR.

Lancé en 2013 à l’initiative de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS) et la fondation Robert Bosch Stiftung, le Next Einstein Forum (NEF) est une plate-forme qui relie la science, la société et la politique en Afrique et dans le reste du monde. L’objectif est de renforcer l’enseignement et la recherche scientifique à travers le continent, mettre en valeur les meilleurs jeunes scientifiques d’Afrique et à soutenir un développement mené par la science. Le NEF réunit des penseurs éminents du monde entier, dans le cadre de rassemblements mondiaux qui ont lieu tous les deux ans en Afrique.

Esther Kunda, Directrice du Département de la recherche et de l’innovation au Next Einstein Forum et Youssef Travaly, Vice-président du Next Einstein Forum

(Source : CIO Mag, 22 juillet 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4501/5011 Régulation des télécoms
  • 350/5011 Télécentres/Cybercentres
  • 3142/5011 Economie numérique
  • 1617/5011 Politique nationale
  • 4878/5011 Fintech
  • 561/5011 Noms de domaine
  • 1725/5011 Produits et services
  • 1678/5011 Faits divers/Contentieux
  • 740/5011 Nouveau site web
  • 5011/5011 Infrastructures
  • 1687/5011 TIC pour l’éducation
  • 187/5011 Recherche
  • 243/5011 Projet
  • 3214/5011 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1740/5011 Sonatel/Orange
  • 1613/5011 Licences de télécommunications
  • 265/5011 Sudatel/Expresso
  • 980/5011 Régulation des médias
  • 1306/5011 Applications
  • 1021/5011 Mouvements sociaux
  • 1543/5011 Données personnelles
  • 122/5011 Big Data/Données ouvertes
  • 590/5011 Mouvement consumériste
  • 359/5011 Médias
  • 644/5011 Appels internationaux entrants
  • 1659/5011 Formation
  • 102/5011 Logiciel libre
  • 1968/5011 Politiques africaines
  • 987/5011 Fiscalité
  • 171/5011 Art et culture
  • 576/5011 Genre
  • 1536/5011 Point de vue
  • 1036/5011 Commerce électronique
  • 1479/5011 Manifestation
  • 312/5011 Presse en ligne
  • 124/5011 Piratage
  • 207/5011 Téléservices
  • 966/5011 Biométrie/Identité numérique
  • 307/5011 Environnement/Santé
  • 321/5011 Législation/Réglementation
  • 337/5011 Gouvernance
  • 1769/5011 Portrait/Entretien
  • 147/5011 Radio
  • 692/5011 TIC pour la santé
  • 268/5011 Propriété intellectuelle
  • 58/5011 Langues/Localisation
  • 1026/5011 Médias/Réseaux sociaux
  • 2029/5011 Téléphonie
  • 190/5011 Désengagement de l’Etat
  • 987/5011 Internet
  • 114/5011 Collectivités locales
  • 381/5011 Dédouanement électronique
  • 1034/5011 Usages et comportements
  • 1035/5011 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 555/5011 Audiovisuel
  • 3109/5011 Transformation digitale
  • 382/5011 Affaire Global Voice
  • 153/5011 Géomatique/Géolocalisation
  • 331/5011 Service universel
  • 664/5011 Sentel/Tigo
  • 174/5011 Vie politique
  • 1521/5011 Distinction/Nomination
  • 34/5011 Handicapés
  • 728/5011 Enseignement à distance
  • 700/5011 Contenus numériques
  • 590/5011 Gestion de l’ARTP
  • 181/5011 Radios communautaires
  • 1745/5011 Qualité de service
  • 425/5011 Privatisation/Libéralisation
  • 134/5011 SMSI
  • 450/5011 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2748/5011 Innovation/Entreprenariat
  • 1323/5011 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 49/5011 Internet des objets
  • 170/5011 Free Sénégal
  • 530/5011 Intelligence artificielle
  • 198/5011 Editorial
  • 22/5011 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous