L’informatique jusqu’au fonds des daaras : Les talibés à l’épreuve des Tics
mardi 3 juillet 2007
La démocratisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication doit s’opérer de la manière la plus large possible. Ainsi après les écoles, voici venu l’heure de l’informatique dans les daaras.
Les Daaras qui accueillent les enfants déshérités ne veulent plus être en reste Trente sept talibés des Daaras de Thierno Amadou Sy de Marsat et ceux de Cheikh Abibou Kane de Rebeuss ainsi que des pensionnaires de l’empire des enfants de Malick Sy ont été formés aux logiciels libres éducatifs, l’apprentissage de la langue arabe et du Coran par le biais de l’outil informatique.
Ceci entre dans le cadre de la mise en œuvre des programmes des Centres de Recherche et d’Essai que le ministère de la Recherche Scientifique a initié en faveur des Daaras. Cette session qui avait débuté le 24 avril 2007 a pour objectif de former les élèves des daaras à l’usage de l’informatique. Elle a visé également à faire bénéficier aux enfants issus des couches sociales les plus défavorisées du développement des technologies de l’information et de la communication.
C’est ainsi que les daaras suscités ont pu bénéficier de l’initiation à l’outil informatique à la déformation qui a pris fin le jeudi 28 juin au Centre de Recherche et d’Essai de Dakar Plateau. Le ministre de la Recherche Scientifique, dans un rapport de présentation de formation, a rappelé pas important que représentent aujourd’hui les Daaras du système éducatif sénégalais. Une situation qui, selon les initiateurs du programme, pose la nécessité de mettre en place une politique tendant à favoriser la création d’écoles coraniques modernes.
Mais également, ajoutent-ils, de s’investir pleinement à la création d’un environnement favorable à l’insertion de ces enfants dans le système éducatif en leur facilitant l’accès à l’éducation et la formation. Plus spécifiquement l’utilisation des technologies de l’information et de télécommunications en langue arabe constitue un paramètre important dans le renforcement des capacités des jeunes talibés. A en croire le ministère, ceci constituerait un moyen de lutte contre la mendicité et les dangers de la rue mais également un facteur de réinsertion sociale, des talibés de Daaras. Ce qui, à leur avis, est une manière de faire prendre conscience aux populations de la nécessité s’intégrer les Tics aux divers secteurs de développement pour le bien-être.
C’est suivant les critères de proximité, mais aussi de la disponibilité et de l’ouverture de leur marabout que les deux Daaras et l’empire des enfants de Malick Sy ont été choisis.
Aïssatou Ba
(Source : Sud Quotidien, 3 juillet 2007)