OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2024 > L’équation du Système de Parrainage au Sénégal : L’épineuse question de la (…)

L’équation du Système de Parrainage au Sénégal : L’épineuse question de la vérification de la validité des candidats

mercredi 24 janvier 2024

Point de vue

Wack Ndiaye a fait une bonne partie de sa carrière d’ingénieur informaticien en France. Diplômé de l’Université Vincennes Saint-Denis (Paris 8), l’ancien pensionnaire du Lycée Lamine Gueye, originaire de Mbacké, ville du centre-ouest du Sénégal, a servi, tour à tour, à Renault, IBM, Capgemini, Carrefour France, entre autres, avant de signer son cahier de retour au pays natal.

La transformation digitale occupe une bonne partie de ses fonctions au sein de l’ex-ADIE. Ses publications toujours fouillées, exigeantes et peu complaisantes, interrogent la place de la technologie dans nos sociétés évoluées : la 5G, les nanotechnologies, le Cloud, l’identité numérique, l’état civil… Dans la présente contribution, il questionne le système de parrainage actuel, appelant vivement à la consolidation des données au sein d’un fichier d’état civil unique et fiable, associé à un fichier national biométrique et un système d’identification numérique unique, le tout encapsulait sur un système d’authentification forte à double facteurs pour instaurer définitivement la crédibilité du processus et accroître la transparence.

Le système de parrainage au Sénégal, conçu pour renforcer la crédibilité des candidatures, suscite des préoccupations légitimes. Les candidats estiment que le fichier Excel qui leur est fourni par la Direction Générale des Elections (DGE), en corrélation avec le fichier national des électeurs pour juger de la validité de leurs candidatures par le Conseil constitutionnel, compromet sérieusement la fiabilité du processus du parrainage, remettant en question l’intégrité du système. En conséquence, les candidats recalés expriment leur mécontentement en mettant en lumière plusieurs cas de fraude potentiels.

S’il est indéniable que les préoccupations soulevées par les candidats pourraient être fondées, il faut reconnaitre que les erreurs peuvent venir de la DGE qui a conçu le fichier Excel, du candidat qui le repli par saisi ou du Conseil constitutionnel chargé de faire sa corrélation avec le fichier national des élections pour valider ou invalider les candidatures.

En effet, la saisine des parrains dans le fichier Excel est un procédé qui expose les données collectées à des risques potentiels d’altération, de falsification et de duplication par des tiers à tous les niveaux, compromettant ainsi la sécurité du processus d’enrôlement. C’est un vrai facteur d’erreur car les candidats peuvent ne pas saisir correctement les données de leurs parrains, commettant des fautes de frappes, des doublons, par exemple…. Ce qui pourrait expliquer les candidats ou électeurs introuvables dans le fichier national des électeurs.

En prélude à cette problématique, le tirage au sort des candidats soulève des inquiétudes quant à l’équité du processus de sélection. Ce qui parait légitime parce que le système crée une dynamique où la chance semble prévaloir sur des critères objectifs, remettant donc en question l’équité de la sélection des candidats.

Par ailleurs, plusieurs entités publiques et privées (Opérateurs de Télécoms et de Télépaiement, Banques, Organisations, Associations, Structures de Santé et autres Administrations, Autoroutes à péage…) détenant les cartes d’identité nationale augmentent la vulnérabilité du système. Les candidats futés peuvent exploiter ces sources d’information pour enrôler des citoyens sans leur consentement, ou inexistants dans le fichier national des électeurs, exposant ainsi la transparence dans le système de parrainage et l’intégrité du dispositif électoral.

En sus, l’obtention de la carte d’identité nationale ne garantissant pas automatiquement l’inscription sur le fichier national des élections, cette déconnexion augmente le risque que des électeurs enrôlés dans les fichiers Excel ne soient pas retrouvés dans le fichier national des électeurs, soulignant ainsi la nécessité d’harmoniser et de mutualiser ces deux processus distincts.

En outre, le fait de mettre en correspondance les données du fichier Excel de la Clé USB avec celles du fichier national des élections, notamment les dates d’expiration des cartes d’électeur, pour déterminer la validité ou non du parrainage d’un candidat, semble très léger.

En somme, il est dommage de constater l’existence de plusieurs possibilités de fraude dans le système de parrainage actuel en raison des lacunes dans la vérification des parrains, de l’accès à diverses sources d’information sur les cartes d’identité…, ouvrant la porte à des possibles manipulations frauduleuses compromettant la fiabilité du système de parrainage.

Au vu de ce qui précède, l’impact de ces interrogations sur la crédibilité du processus électoral semble très significatif. En conséquence, le processus d’enrôlement des électeurs par la DGE reposant sur un simple fichier Excel attribué aux candidats expose les données collectées à des risques d’erreurs de manipulations, de falsification et de duplication, rendant le processus de parrainage vulnérable eu égard à la possibilité de fraude émanant de l’accès à diverses sources de données.

Au finish, toutes ces interrogations soulèvent des inquiétudes réelles sur la fiabilité du processus de vérification, entamant ainsi la sécurité globale du processus d’enrôlement et la confiance dans le système de parrainage.

Pour sortir dans cette profonde perplexité, une approche immédiate du Conseil Constitutionnel pourrait consister à effectuer des sondages par la vérification physique des parrainages, appelant directement les électeurs pour vérifier la véracité de leur accord et de leur enrôlement dans les fichiers des parrainages, en attendant une amélioration du processus de vérification par l’ajout de la signature électronique.

Par contre, pour trouver des solutions définitives à ces lancinantes questions, une modernisation urgente du système de parrainage est nécessaire. L’introduction de la signatures électronique, de méthodes de collecte et de vérification plus sécurisées, ainsi que la consolidation des données au sein d’un fichier d’état civil unique et fiable, associé à un fichier national biométrique et un système d’identification numérique unique, le tout encapsulé sur un système d’authentification forte à double facteurs, est la solution idéale pour restaurer la crédibilité du processus et en accroître la transparence.

Ainsi, chaque parrain serait associé à une identité numérique (identités légales et personnelles, faits d’état civil, données biographiques et biométriques, code d’identification…). Ce qui permettra d’éliminer les vulnérabilités et assurer, de manière fiable, la preuve de l’identité réelle du parrain lors de la comparaison avec le fichier national des élections, renforçant ainsi la sécurité et la fiabilité du processus de parrainage.

De surcroît, des plateformes numériques dédiées pourraient être mises en place pour faciliter la collecte des parrainages. Les candidats pourraient utiliser des sites web ou des applications mobiles pour recueillir et gérer les soutiens nécessaires. Ensuite, des technologies numériques, à savoir la vérification biométrique, pourraient être intégrées pour authentifier électroniquement les signatures des parrains, minimisant ainsi les risques de fausses informations ou de fraude. L’utilisation de la blockchain peut garantir la transparence et la traçabilité du processus de collecte des parrainages. Chaque étape, de la collecte à la vérification, pourrait être enregistrée de manière immuable sur la blockchain.

Aussi, des mesures de sécurité numérique, telles que le chiffrement des données, peuvent être mises en place pour assurer la confidentialité des informations des parrains tout en empêchant toute manipulation non autorisée. L’automatisation des processus liés à la collecte et à la vérification des parrainages peut accélérer le traitement global et minimiser les erreurs humaines. Des efforts pourraient aussi être déployés pour garantir l’inclusion numérique, permettant à un plus grand nombre de personnes de participer au processus de parrainage via des canaux accessibles. L’intelligence artificielle et l’analyse de données peuvent être utilisées pour détecter les schémas suspects, aidant à prévenir la fraude ou la manipulation du processus de parrainage.

La conception d’applications mobiles conviviales pour permettre aux citoyens de parrainer des candidats directement depuis leurs smartphones, pourrait améliorer l’accessibilité. Les candidats peuvent utiliser des outils de communication électronique pour informer les parrains du processus, des exigences et des étapes suivantes, facilitant ainsi un échange transparent d’informations.

Enfin, il est important aussi d’offrir des sessions de formation en ligne pour les candidats et les parrains, expliquant les détails du processus numérique et assurant une compréhension adéquate de toutes les étapes.

Ainsi, en adoptant ces solutions numériques, le processus de parrainage pourrait devenir plus efficace, transparent et accessible, tout en réduisant les risques potentiels associés à la collecte manuelle des signatures. Cependant, il est essentiel de mettre en place des mesures de sécurité et de prévoir des solutions pour garantir l’intégrité du processus.

Cependant, des défis significatifs subsistent pour arriver à cette fin. La stratégie nationale de l’identité numérique dormante depuis plus de 3 ans, avec des ambassadeurs ne mentionnant le sujet qu’à l’approche du forum international annuel et celle de l’état civil où on ressent une certaine préoccupation quant à l’évolution du projet. Notre expérience nous permet de souligner l’importance de rester vigilant et de suivre de près l’avancement de ce projet essentiel et ambitieux.

NB : Conscient du caractère vital de l’état civil et de l’identité numérique, nous reviendrons sur les deux projets dans un avenir très proche.

Wack Ndiaye, Expert du Numérique

(Source : Le Techobservateur, 24 janvier 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4503/5044 Régulation des télécoms
  • 366/5044 Télécentres/Cybercentres
  • 3341/5044 Economie numérique
  • 1740/5044 Politique nationale
  • 5044/5044 Fintech
  • 554/5044 Noms de domaine
  • 1736/5044 Produits et services
  • 1482/5044 Faits divers/Contentieux
  • 771/5044 Nouveau site web
  • 5034/5044 Infrastructures
  • 1701/5044 TIC pour l’éducation
  • 187/5044 Recherche
  • 254/5044 Projet
  • 3159/5044 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1806/5044 Sonatel/Orange
  • 1606/5044 Licences de télécommunications
  • 271/5044 Sudatel/Expresso
  • 956/5044 Régulation des médias
  • 1246/5044 Applications
  • 1052/5044 Mouvements sociaux
  • 1577/5044 Données personnelles
  • 154/5044 Big Data/Données ouvertes
  • 609/5044 Mouvement consumériste
  • 370/5044 Médias
  • 654/5044 Appels internationaux entrants
  • 1706/5044 Formation
  • 101/5044 Logiciel libre
  • 1904/5044 Politiques africaines
  • 1015/5044 Fiscalité
  • 174/5044 Art et culture
  • 589/5044 Genre
  • 1618/5044 Point de vue
  • 1061/5044 Commerce électronique
  • 1519/5044 Manifestation
  • 321/5044 Presse en ligne
  • 128/5044 Piratage
  • 216/5044 Téléservices
  • 887/5044 Biométrie/Identité numérique
  • 307/5044 Environnement/Santé
  • 329/5044 Législation/Réglementation
  • 343/5044 Gouvernance
  • 1791/5044 Portrait/Entretien
  • 149/5044 Radio
  • 703/5044 TIC pour la santé
  • 275/5044 Propriété intellectuelle
  • 60/5044 Langues/Localisation
  • 1089/5044 Médias/Réseaux sociaux
  • 2094/5044 Téléphonie
  • 198/5044 Désengagement de l’Etat
  • 1026/5044 Internet
  • 117/5044 Collectivités locales
  • 430/5044 Dédouanement électronique
  • 1084/5044 Usages et comportements
  • 1061/5044 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 570/5044 Audiovisuel
  • 2990/5044 Transformation digitale
  • 392/5044 Affaire Global Voice
  • 156/5044 Géomatique/Géolocalisation
  • 378/5044 Service universel
  • 674/5044 Sentel/Tigo
  • 185/5044 Vie politique
  • 1579/5044 Distinction/Nomination
  • 34/5044 Handicapés
  • 699/5044 Enseignement à distance
  • 705/5044 Contenus numériques
  • 598/5044 Gestion de l’ARTP
  • 188/5044 Radios communautaires
  • 1834/5044 Qualité de service
  • 437/5044 Privatisation/Libéralisation
  • 140/5044 SMSI
  • 462/5044 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2696/5044 Innovation/Entreprenariat
  • 1349/5044 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5044 Internet des objets
  • 178/5044 Free Sénégal
  • 420/5044 Intelligence artificielle
  • 201/5044 Editorial
  • 23/5044 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous