L’économie numérique évolue rapidement en Afrique selon la CNUCED
mardi 3 octobre 2017
La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), a publié lundi 2 octobre un rapport sur l’économie de l’information 2017 sous le titre « Numérisation, commerce et développement ». Sur le continent africain, l’économie numérique évolue rapidement.
C’est le constat que dresse le rapport de la Cnuced, qui reconnaît d’emblée d’importantes inégalités en Afrique : les rythmes d’évolution diffèrent selon les pays. Malgré un internet haut débit moins répandu, le continent enregistre le taux de croissance le plus élevé dans le numérique. Les dépenses en achat de matériel de communication suivent la même évolution. Par exemple en 2015, la Zambie a consacré 120 millions de dollars contre moins de 20 millions de dollars en 2000 à l’achat du matériel de communication en tout genre. Le Rwanda a aussi connu le même rythme en 15 ans, avec 100 millions de dollars dépensés en 2015.
L’Afrique se met également à d’autres aspects de l’économie numérique : le Big data ou traitement de grands volumes de données, l’intelligence artificielle et l’impression 3D notamment.
Le boom du commerce électronique
Mais le secteur qui connaît une croissance rapide en Afrique, c’est le commerce électronique. Avec un marché d’approvisionnement couvrant 14 pays et des ventes au détail dans seulement sept nations africaines, dont le Nigeria et l’Egypte, les deux pays les plus peuplés du continent, le groupe Jumia a vendu pour 289 millions d’euros en 2015, contre seulement 35 millions d’euros deux ans plus tôt.
A noter quelques bémols relevés dans le rapport. Celui-ci montre que l’Afrique est en retard sur les principaux aspects de la préparation au commerce électronique et en plus, moins de 40% des pays africains ont adopté une législation sur la protection des données.
L’économie numérique ne va pas non plus faire reculer la pauvreté : le rapport souligne que les gains de productivité qui découlent de la numérisation peuvent ne profiter qu’à quelques individus, déjà riches et compétents.
(Source : RFI, 3 octobre 2017)