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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Janvier > L’Internet et le portable vont-ils faire disparaître les cartes de vœux ?

L’Internet et le portable vont-ils faire disparaître les cartes de vœux ?

mardi 24 janvier 2006

Usages et comportements

C’est la faute à l’Internet et au téléphone portable. En effet, les cartes de vœux qui, d’habitude, étaient à chaque fin d’année le moyen le plus chic pour souhaiter à l’être cher, au collaborateur, voire au conjoint bonheur, santé et réussite, sont de moins en moins usitées.
Non que les Sénégalais n’ont plus d’égards vis-à-vis de leurs proches. Au contraire, les civilités du genre sont loin d’avoir cessé, mais il se trouve que, prompts à suivre la mode, les Sénégalais ont tendance à se détourner de la traditionnelle carte de vœux pour se souhaiter bonne année via le net ou les SMS du mobile.

Pourtant, les cartes de vœux n’ont jamais été si attirantes, comme en témoignent ces spécimens aperçus dans des kiosques et magasins du centre-ville de Dakar. Ingénieux en diable, leurs concepteurs ne manquent vraiment pas d’idées novatrices.
Décorées au recto d’une belle fleur, souvent d’une rose avec à côté un bref texte libellé dans une belle calligraphie du genre ’’Bonne année’’, ’’Mes voeux les meilleurs pour cette année nouvelle’’, ces cartes de vœux sont conçues en double et diffusent à leur ouverture une petite musique, histoire d’appâter le plus exigeant des clients. Difficile, si l’on est accro, de repartir les mains vides après avoir visité certaines boutiques et papeteries spécialisées dans la vente de carte de voeux.

Pourtant, ces belles choses peinent à trouver preneurs en ce début de mois de janvier, période la plus propice pour écouler ce genre de marchandises. Située sur l’avenue Thiong, à quelques mètres du Commissariat central de Dakar, ’’La Roseraie’’ présente sur ses étagères somptueusement décorées une gamme variée de cartes d’anniversaire, de Saint Valentin, de Noël et de Nouvel an.

Derrière son comptoir, la gérante, une Libanaise d’une trentaine d’années, s’évertue à guider le choix d’un client désireux de trouver des cartes de vœux destinées à ses clients les plus réguliers, une façon pour lui de leur témoigner sa reconnaissance.

En effet, explique S. Diop, prestataire de services diverses, ’’il est important en ce début d’année d’envoyer des cartes à nos partenaires pour leur souhaiter nos vœux les meilleurs et il y a des cartes appropriées’’.

Cependant, des clients comme S. Diop, la Libanaise n’en reçoit pas beaucoup ces temps-ci et ainsi la vente des cartes de vœux pour le Nouvel an se fait au compte-goutte, contrairement aux cartes de Saint Valentin (14 février) qui célèbre la fête des amoureux. ’’En cette période, la boutique est envahie, surtout par les collégiennes’’, confesse-t-elle.

Pour le nouvel an, ce n’est plus le même chiffre d’affaires, côté cartes de vœux, regrette ce Chinois, tenancier d’un mini-marché sur l’avenue Georges Pompidou. Selon M. Shuin, ’’on parvient difficilement à écouler plus de dix cartes par jour depuis le début du mois, mais heureusement on a diversifié notre offre en trouvant d’autres créneaux’’.

Quand on fait le tour des boutiques, des kiosques à journaux qui proposent en même temps des cartes de voeux, des papeteries établies sur la célèbre artère de la capitale et même sur l’avenue Lamine Guèye, le même refrain vous est servi : la vente des cartes de Nouvel an ne fait plus recette. Même si certains vendeurs reconnaissent qu’il arrive que des entreprises ou des fournisseurs fassent des commandes importantes. Une éventualité qui se produit rarement.

Al. Diallo, vendeur de journaux établi à côté de la grande Poste, souligne que depuis plus de deux ans il se limite à chaque fin d’année à un stock de prés de vingt cartes de voeux, contrairement aux centaines, voire milliers qu’il écoulait il y a de cela une dizaine d’années. Toutefois, ajoute-t-il, revenchard, les cartes postales se vendent toujours bien, grâce aux étrangers notamment les touristes.
Pour étayer son propos, le vendeur ne se prive pas d’extirper de leurs sachets transparents et poussiéreux des cartes de Nouvel an. Jaunies par le temps, elles ont perdu de leur éclat...

Pourquoi une telle mévente des cartes de vœux ? M. Diouf, cadre dans une banque de la place, a sa petite explication : ’’l’utilisation de plus en plus importante de l’Internet qui offre en plus du courrier électronique la possibilité d’envoyer une carte de vœux avec un choix varié’’. Selon lui, c’est plus rapide et beaucoup moins onéreux en plus du gain de temps, vu qu’on ne fait plus les vitrines pour trouver la carte désirée.
Même son de cloche du côté de F. Diagne, élève en terminale au Collège Notre Dame, trouvée devant un ordinateur dans un cybercafé du centre-ville. Connectée pour une heure en ce début d’après-midi, elle a envoyée une dizaine de cartes de vœux à ses connaissances pour leur souhaiter une bonne année 2006.

’’Si je devais acheter pour chaque personne une carte et l’envoyer par la poste, je n’aurais certainement pas réussi, mais aujourd’hui avec 250 francs (une heure de connexion) je fais le tour de mes amis et parents et ils ne tardent pas à faire de même pour moi et le tour est joué’’ explique-t-elle dans un large sourire.
Pour elle, la période la plus propice pour envoyer des cartes et de petits cadeaux reste la fête de la Saint Valentin, surtout pour les personnes de son âge. En effet, ajoute-t-elle, ’’il ne suffit pas d’envoyer un message, il faut offrir quelque chose de concret et de significatif pour marquer l’événement et témoigner ainsi tout son attachement’’.
Nostalgique, un quinquagénaire rencontré dans un grand place à côté d’un vendeur de journaux, met un peu de bémol à l’euphorie des tenants des nouvelles technologies : ’’une carte envoyée à partir d’un courrier électronique ne peut pas avoir le même effet qu’une carte qu’on reçoit dans une enveloppe bien cachetée avec tout le plaisir que l’on éprouve de la contempler et de la garder comme souvenir’’.

Regrettant que certaines habitudes et valeurs qui renforcent les liens amicaux, parentaux et même professionnels tendent à disparaître avec l’avènement des Technologies de l’information et de la communication (TIC), il déplore sur sa lancée le fait que le téléphone remplace de plus en plus l’acte de se déplacer pour prendre des nouvelles d’un proche.
Un sentiment partagé par S.O. Sy qui pense qu’il y a ’’des personnes tellement importantes’’ qu’on ne peut se suffire d’un simple courrier électronique. ’’Il faut, dit-elle, matérialiser cela avec une carte d’une certaine classe afin de donner de la valeur aux relations’’.
Loin de partager ce sentiment qu’il juge ’’conservateur’’, le jeune Ibou Fall ne voit que du bien dans l’avènement de l’Internet et du téléphone mobile. Et pour cause, c’est via ces outils qu’il a commencé à recevoir des vœux et à en envoyer. ’’Avant, révèle-t-il, je n’avais jamais reçu de cartes de vœux de mes amis et je n’envoyais pas, faute d’argent’’.

Apportant de l’eau au moulin de Ibou, Mme Diop, pharmacienne, renseigne que les amis de son mari établis en France se faisaient un devoir d’envoyer à son mari et à elle, à chaque début d’année, une carte de vœux. Depuis presque trois ans, le couple reçoit toujours ces civilités, mais c’est maintenant juste quelques mots envoyés par courrier électronique.

En tous les cas, des personnes comme Ibou et les amis de Mme Diop se sont tellement rabattues sur le téléphone mobile que beaucoup d’abonnés ont peiné le dernier jour de l’année un peu avant minuit pour envoyer un texto, tellement il y avait embouteillage sur les lignes, provoquant une saturation momentanée du réseau.

Est-ce dire que les cartes de vœux vont disparaître ? Rien n’est moins sûr, puisque des nostalgiques on n’en trouve toujours au détour d’une boutique furetant les vitrines à la recherche du spécimen rare, émettant parfois une musique douce dés l’ouverture. Pour surprendre, séduire et émouvoir jusqu’aux larmes l’être cher...

Adama Diouf Ly

(Source : APS, 24 janvier 2006))

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