La National Telecommunications and Information Administration (NTIA), dépendant du département du commerce américain, a reconduit l’Icann, lundi 2 juillet, dans son rôle de gestion de la racine du Net, ou « fonction IANA ». Le contrat est valable jusqu’au 30 septembre 2015, mais peut être étendu, pour une période totale de sept ans.
La NTIA avait lancé en fin d’année dernière un appel d’offres pour cette fonction cruciale de la gouvernance d’Internet. Depuis l’an 2000, l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority), qui recense l’ensemble des noms de domaine de premier niveau, comme le « .com », ou les suffixes des différents pays, tel le « .fr », dans les adresses Web, est intégrée à l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisme américain chargé de la gestion des noms de domaine.
Le contrat IANA permet, en outre, d’ajouter – ou de retrancher – de nouvelles extensions génériques. Selon les termes du contrat, le vainqueur de l’appel d’offres ne devait toucher aucun dollar pour la gestion de la racine. De quoi dissuader les concurrents de l’Icann : l’organisme chargé des noms de domaine a indiqué avoir dépensé 5,6 millions de dollars (4,1 millions d’euros) pour administrer la fonction IANA l’an passé. Les frais de gestion devraient s’élever à 6,5 millions de dollars (4,8 millions d’euros) cette année. Les clauses de l’appel d’offres restreignent encore plus le champ des possibles, en stipulant également que le candidat doit être américain.
Cette annonce intervient alors que l’Icann vient de boucler un important programme de nouvelles extensions. Après de nombreux retards et problèmes techniques, l’organisme a mis fin à son programme permettant aux entreprises et aux institutions de déposer leur propre suffixe dans les adresses Web, comme par exemple « .google » ou « .tech ». A partir du 1er octobre, l’Icann aura également un nouveau président : Fadi Chehade a été nommé président et chef de la direction de l’Icann, remplaçant Rod Beckstrom, démissionnaire.
(Source : Le Monde,5 juillet 2012)