Le ministre de l’Information, de la coopération panafricaine dans les nouvelles
technologies de l’Information et de la communication, Mamadou Diop, a estimé que
tous les départements ministériels devraient veiller à la mise en place
effective et au fonctionnement des services de communication et de relations
publiques. Présidant jeudi à Dakar un atelier des conseillers en communication
de l’Etat, M. Diop leur a reprécisé leur mission : gestion de la communication
interne, réalisation de dossiers de presse et de publications périodiques,
publication périodiques de communiqués de presse, rôle d’interface avec les
médiats en facilitant les contacts dans les deux sens et identification du
meilleur support de diffusion (presse, radio, télévision, selon les sujets).
’’Les médias du service public constituent encore le principal support de la
communication gouvernementale. Or, l’amélioration de la crédibilité de ces
médiats dépend aujourd’hui, pour une large part, de leur capacité à prendre en
charge les exigences qu’il convient de prendre en considération dans la manière
de communiquer’’, a-t-il poursuivi. Il a également souligné le "caractère
pluriel" du paysage médiatique et de l’environnement socio-politique qui, selon
lui, ont fait naître sur le système médiatique, ’’des exigences qu’il convient
de prendre en considération dans la manière de communiquer’’.
Parlant de la surveillance permanente de l’action publique, le ministre a
indiqué que ’’si la communication gouvernementale n’est pas conçue pour rendre
transparente l’action publique, les médiats en parleront toujours, mais en des
termes inexacts et dommageables pour les gouvernants’’.
Cet atelier dont l’objectif est d’harmoniser la communication des structures de
l’Etata été l’occasion pour M. Diop de préciser qu’il est "souhaitable de faire
prévaloir les critères requis en l’espèce pour rendre une intervention
intéressante, c’est-à-dire court, concret et concis’’, ajoutant : ’’l’Etat doit
être en mesure de prendre en charge au même titre qu’un parti politique sa
propre politique de communication’’.
Dan leur majorité, les conseillers en communication et attachés de presse des
structures de l’Etat se sont plaints de leurs conditions de travail, réclamant
notamment des bureaux fonctionnels équipés en fax, téléphone et connexion à
Internet pour mieux accomplir leur mission.
Présents à cette rencontre, les directeurs généraux l’Agence de presse
sénégalaise (Aps), du quotidien Le Soleil et de la Rts, ont réaffirmé le manque
de moyens de leurs structures face à la concurrence. ’’Il faut renforcer les
moyens pour une exécution correcte des missions de service public, dépasser les
discours d’ouverture ou de clôture des officiels et développer les relations de
partenariat avec les conseillers en communication des différents ministères’’, a
déclaré Abdou Khoudouss Niang, directeur général de la Rts, relevant les
problèmes matériels de sa structure pour couvrir ces manifestations.
Le directeur général de l’Aps, Mamadou Koumé, a indiqué qu’étant ’’un grossiste
de l’information’’ repris par les autres médiats, sa structure ne peut faire de
la propagande. Il a aussi déploré le fait que l’agence reçoit plus d’invitations
des organisations non gouvernementales que des structures de l’Etat. Le
directeur général du journal Le Soleil, El Hadji Hamidou Kassé, estime pour sa
part dit qu’il faut ’’ouvrir un nouvel espace de communication, surtout dépasser
l’aspect commercial de l’information et rendre compte à l’opinion’’. Il a aussi
proposé la tenue d’un futur atelier pour discuter des idées émises par les
différents conseillers et attachés de presse.
(Source : Wal Fadjri 22 novembre 2003)