OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2022 > L’Afrique en guerre pour protéger Internet

L’Afrique en guerre pour protéger Internet

jeudi 10 février 2022

Point de vue

Dans le monde, en deux ans depuis 2019, plus de 782 millions de nouveaux internautes ont été enregistrés, suscitant ainsi un intérêt accru pour la cybercriminalité. Un rapport de l’ONU de 2020 fait état d’une augmentation de la cybercriminalité, avec 7 000 violations de données enregistrées pour la seule année de 2019, exposant plus de 15 milliards d’enregistrements. Le coût de telles violations devrait dépasser les 5 000 milliards de dollars d’ici 2024. Face à ces sombres prévisions, les experts lancent des mises en garde sur le fait que l’Afrique, tout comme le reste du monde, devrait examiner de manière objective des solutions susceptibles de lui permettre de garder une longueur d’avance.

Cette semaine, alors que le monde célébrait la Journée pour un Internet plus sûr, il a été impossible d’occulter les réalités statistiques concernant la pénétration d’Internet en Afrique, qui s’élève actuellement à 22 %. Bien que se trouvant très loin derrière le reste du monde, 22 % des 1,4 milliard d’Africains représentent le nombre considérable de personnes dont Internet façonne la vie au quotidien ponctuée de transactions financières, d’achats, de déplacements à l’aide de cartes, de rapports avec des amis, la famille et les proches, de travail, de divertissements, entre autres activités.

Toutes ces activités impliquant le partage de données, — selon un article de la Chronique de l’ONU — cela suppose également que nos informations personnelles sont de plus en plus exposées aux attaques et aux utilisations abusives. Le nombre d’attaques auxquelles nous sommes confrontés concerne malheureusement parfois la structure institutionnelle. Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft en 2017, a ouvertement dénoncé cette situation lors de la 10ème édition de la série de conférences de Genève. « Une course aux cyberarmements est en cours avec des nations, développant et multipliant une nouvelle génération d’armes destinées aussi bien aux gouvernements qu’aux personnes civiles », a déclaré M. Smith. Selon lui, cet état des choses met en péril les données critiques et l’infrastructure numérique dont nous dépendons tous dans notre vie quotidienne.

Position soutenue également par M. Smith, et accueillie favorablement par beaucoup d’entre nous qui sommes impliqués dans le leadership dans les TIC, en l’occurrence, l’Union africaine des télécommunications (UAT) ; est que l’avenir de la cybersécurité sur Internet nécessitera de nombreuses mesures à prendre par plusieurs personnes. Le renforcement des niveaux de coopération entre les différents acteurs de cet écosystème, sans oublier la contribution des individus, représente notre meilleure chance d’effectuer une percée.

La coopération à grande échelle est le cheval de bataille de l’UAT et de nombreuses autres institutions à travers l’Afrique ayant un vif intérêt pour la cybersécurité. En 2007, lorsque l’Union internationale des télécommunications (UIT)) a lancé le programme mondial de cybersécurité de l’UIT conçu pour la coopération et l’efficacité, encourageant la collaboration avec et entre tous les partenaires concernés, l’UAT est devenue et continue d’être un partenaire de mise en œuvre englobant des programmes tels que l’initiative de protection en ligne des enfants.

Bien que statistiquement, le monde virtuel d’Internet occupe toujours la deuxième place derrière le monde réel, en tant que lieu permettant d’accomplir des tâches quotidiennes ou de profiter de loisirs, les deux ne sont pas en concurrence et, de la même manière que nous nous employons à assurer la sécurité dans le monde réel, nous devons accorder la même attention, voire davantage au cyberespace. Cela est d’autant plus vrai qu’au cours de la dernière décennie, les pays africains, en collaboration avec divers partenaires locaux et internationaux, ont accompli d’énormes progrès pour rendre Internet accessible aux 1,4 milliard d’habitants du continent.

Tout le monde s’accorde à reconnaitre l’accroissement de l’importance de l’Internet dans le monde d’aujourd’hui. De récentes estimations de la Banque mondiale ont permis de quantifier cet intérêt et ont laissé entendre que l’Afrique aura besoin d’un investissement global de 100 milliards de dollars pour connecter chaque citoyen à Internet d’ici 2030. Déjà, la voie vers ces 100 milliards de dollars est en train d’être tracée, avec en tête le géant américain de la technologie Google, qui a annoncé en octobre dernier son intention d’investir 1 milliard de dollars en Afrique au cours des cinq prochaines années. Cela signifie que le nombre de personnes qui aura besoin de protection dans le cyberespace augmentera, et donc la capacité du pare-feu que nous créons, devra être encore plus forte.

Par conséquent, l’année prochaine, comme l’année dernière et les années précédentes, le 8 février prochain fournira certainement au monde l’occasion de commémorer une autre parmi les nombreuses journées pour un Internet plus sûr. La question qui doit nous tarauder doit tourner autour de l’engagement du jour, et on pourrait se demander si nous allons une fois de plus étudier des possibilités d’accomplir des progrès ou bien évaluer les progrès réalisés. À cet égard, la cybersécurité, de l’avis de l’Union africaine des télécommunications, est un sujet qui nécessite moins de paroles et davantage d’actions. Après tout, ne porte-t-elle pas le fardeau de nos vies ?

John Omo, Secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications

(Source : La Nouvelle Tribune, 10 février 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4437/4941 Régulation des télécoms
  • 355/4941 Télécentres/Cybercentres
  • 3268/4941 Economie numérique
  • 1719/4941 Politique nationale
  • 4941/4941 Fintech
  • 555/4941 Noms de domaine
  • 1700/4941 Produits et services
  • 1450/4941 Faits divers/Contentieux
  • 759/4941 Nouveau site web
  • 4933/4941 Infrastructures
  • 1671/4941 TIC pour l’éducation
  • 184/4941 Recherche
  • 246/4941 Projet
  • 3126/4941 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1761/4941 Sonatel/Orange
  • 1594/4941 Licences de télécommunications
  • 266/4941 Sudatel/Expresso
  • 940/4941 Régulation des médias
  • 1223/4941 Applications
  • 1027/4941 Mouvements sociaux
  • 1554/4941 Données personnelles
  • 140/4941 Big Data/Données ouvertes
  • 598/4941 Mouvement consumériste
  • 365/4941 Médias
  • 653/4941 Appels internationaux entrants
  • 1707/4941 Formation
  • 93/4941 Logiciel libre
  • 1873/4941 Politiques africaines
  • 964/4941 Fiscalité
  • 168/4941 Art et culture
  • 582/4941 Genre
  • 1577/4941 Point de vue
  • 1023/4941 Commerce électronique
  • 1502/4941 Manifestation
  • 314/4941 Presse en ligne
  • 126/4941 Piratage
  • 209/4941 Téléservices
  • 869/4941 Biométrie/Identité numérique
  • 308/4941 Environnement/Santé
  • 321/4941 Législation/Réglementation
  • 341/4941 Gouvernance
  • 1755/4941 Portrait/Entretien
  • 146/4941 Radio
  • 706/4941 TIC pour la santé
  • 269/4941 Propriété intellectuelle
  • 64/4941 Langues/Localisation
  • 1070/4941 Médias/Réseaux sociaux
  • 2081/4941 Téléphonie
  • 193/4941 Désengagement de l’Etat
  • 1016/4941 Internet
  • 114/4941 Collectivités locales
  • 428/4941 Dédouanement électronique
  • 1072/4941 Usages et comportements
  • 1038/4941 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 562/4941 Audiovisuel
  • 2945/4941 Transformation digitale
  • 384/4941 Affaire Global Voice
  • 154/4941 Géomatique/Géolocalisation
  • 370/4941 Service universel
  • 664/4941 Sentel/Tigo
  • 178/4941 Vie politique
  • 1547/4941 Distinction/Nomination
  • 34/4941 Handicapés
  • 687/4941 Enseignement à distance
  • 680/4941 Contenus numériques
  • 590/4941 Gestion de l’ARTP
  • 181/4941 Radios communautaires
  • 1840/4941 Qualité de service
  • 432/4941 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4941 SMSI
  • 457/4941 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2640/4941 Innovation/Entreprenariat
  • 1330/4941 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4941 Internet des objets
  • 173/4941 Free Sénégal
  • 405/4941 Intelligence artificielle
  • 195/4941 Editorial
  • 24/4941 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous