OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Janvier 2023 > Kenya : premiers remous pour ChatGPT

Kenya : premiers remous pour ChatGPT

vendredi 27 janvier 2023

Contenus numériques

Depuis quelques temps ChatGPT secoue l’écosystème numérique. Dans ce vent de succès, ChatGPT vient de vivre sa première zone de turbulences au Kenya.

Dans le monde de l’intelligence artificielle, ChatGPT occupe l’actualité depuis novembre 2022. Mais la trouvaille qui fait tant parler vit ses premiers soubresauts. Selon une enquête du magazine Time décrit par le biais d’un prestataire établi en Afrique, OpenAI aurait entraîné son modèle en demandant à des salariés sous-payés d’étiqueter des milliers de textes atroces. Réagissant à cette information, l’accusé indique que « sa mission est de s’assurer que l’intelligence artificielle générale profite à toute l’Humanité ».

Mais l’enquête donne une toute autre version. Le journal révèle que « l’entreprise a eu recours aux services d’une entreprise, Sama, afin d’ « apprendre » à ChatGPT ne pas répondre à ses utilisateurs de façon toxique ou violente. Le siège de Sama, qui a aussi pour clients Google, Microsoft ou la Nasa, est à San Francisco… Mais les dizaines d’employés qui ont travaillé sur ChatGPT habitent loin, très loin de la Silicon Valley », indique-t-il.

Ce sont en effet des travailleurs kenyans de Sama, payés selon Time entre 1,20 et 2 euros de l’heure, qui ont réalisé le « sale boulot » qui nous permet aujourd’hui d’utiliser ChatGPT sans que le bot se perde dans des délires toxiques, racistes, violents.

Analyse de mots piochés sur le web

Dans le détail, l’article revient avec insistance sur le calvaire des travailleurs. « Pour bien comprendre ce que ces travailleurs payés une misère ont dû endurer, il faut d’abord expliquer rapidement comment ChatGPT est entraîné, et la technique d’OpenAI pour l’empêcher de générer un discours toxique. L’intelligence du bot vient de la collecte et de l’analyse de milliards d’ensembles de mots piochés sur le Web. Une somme qui, bien entendu, comporte aussi une quantité considérable de ce que les échanges humains produisent de pire… et qui se retrouvent dans le modèle, une fois ce dernier entraîné », lit-on dans l’article.

Étant presque dans l’impossibilité de vérifier ces éléments « à la main », l’OpenAi a alors décidé d’intégrer à ChatGPT un mécanisme de protection, une sorte d’IA « gendarme » entraînée par des humains, capable de limiter les discours toxiques générés par le modèle. Pour cela, il faut la « nourrir » d’autres types de textes bien spécifiques : des discours haineux, sexuellement explicites, violents, toxiques… Pire, les « étiqueteurs » de Sama que Time a pu interviewer ont dit avoir eu à décrire pour la machine entre 150 et 250 passages de ce genre par jour, comportant de 100 à 1000 mots à raison de 9 heures de travail quotidien.

Sama évoque de son côté un chiffre plus bas, d’environ 70 contenus par jour. Qu’importe : la violence psychologique d’un tel travail peut être traumatisante. Un employé interrogé par le magazine parle même de « torture » en se remémorant avoir eu à étiqueter par exemple un contenu décrivant « un homme ayant des relations sexuelles avec un chien en présence d’un enfant ». Le calvaire ne s’arrête pas là.

Une collecte d’images inquiétante

Au-delà de l’étiquetage de textes violents, OpenAI a passé un autre contrat avec Sama, qui a conduit à la fin précipitée de leur collaboration. En février 2022, le créateur de ChatGPT demande à son prestataire de collecter « des images sexuelles et violentes » pour un autre de ses projets, une « étape nécessaire pour rendre ses outils plus sûrs ». La firme s’est exécutée et a collecté 1 400 images, dont des clichés clairement illégaux, parmi lesquels des images de violences sexuelles sur enfants, de viols, de meurtres… Une collecte qui a rapidement inquiété la branche africaine, et mené à la fin précoce d’un contrat qui devait encore durer huit mois.

Aujourd’hui, l’affaire continue de secouer l’écosystème et les accusés se renvoient la balle. Même si elle n’a pas encore révélé tous ses secrets, cette affaire garde un aspect sombre. C’est d’autant plus problématique que la main d’œuvre employée à cette tâche est à la fois mal rémunérée et très peu suivie psychologiquement. Un comble, quand les entreprises qui les emploient -toujours très discrètement – pèsent plusieurs dizaines de milliards de dollars. Pour rappel, OpenAI serait déjà valorisée 29 milliards de dollars.

Mamadou Diop

(Source : CIO Mag, 27 janvier 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2050/2225 Régulation des télécoms
  • 173/2225 Télécentres/Cybercentres
  • 1542/2225 Economie numérique
  • 790/2225 Politique nationale
  • 2225/2225 Fintech
  • 251/2225 Noms de domaine
  • 812/2225 Produits et services
  • 691/2225 Faits divers/Contentieux
  • 359/2225 Nouveau site web
  • 2157/2225 Infrastructures
  • 805/2225 TIC pour l’éducation
  • 90/2225 Recherche
  • 121/2225 Projet
  • 1373/2225 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2225 Sonatel/Orange
  • 772/2225 Licences de télécommunications
  • 132/2225 Sudatel/Expresso
  • 460/2225 Régulation des médias
  • 599/2225 Applications
  • 494/2225 Mouvements sociaux
  • 763/2225 Données personnelles
  • 60/2225 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2225 Mouvement consumériste
  • 179/2225 Médias
  • 321/2225 Appels internationaux entrants
  • 705/2225 Formation
  • 45/2225 Logiciel libre
  • 835/2225 Politiques africaines
  • 406/2225 Fiscalité
  • 83/2225 Art et culture
  • 284/2225 Genre
  • 751/2225 Point de vue
  • 478/2225 Commerce électronique
  • 695/2225 Manifestation
  • 156/2225 Presse en ligne
  • 62/2225 Piratage
  • 102/2225 Téléservices
  • 415/2225 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2225 Environnement/Santé
  • 155/2225 Législation/Réglementation
  • 167/2225 Gouvernance
  • 817/2225 Portrait/Entretien
  • 72/2225 Radio
  • 336/2225 TIC pour la santé
  • 141/2225 Propriété intellectuelle
  • 29/2225 Langues/Localisation
  • 511/2225 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2225 Téléphonie
  • 95/2225 Désengagement de l’Etat
  • 484/2225 Internet
  • 57/2225 Collectivités locales
  • 188/2225 Dédouanement électronique
  • 495/2225 Usages et comportements
  • 519/2225 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2225 Audiovisuel
  • 1350/2225 Transformation digitale
  • 191/2225 Affaire Global Voice
  • 75/2225 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2225 Service universel
  • 330/2225 Sentel/Tigo
  • 87/2225 Vie politique
  • 726/2225 Distinction/Nomination
  • 17/2225 Handicapés
  • 336/2225 Enseignement à distance
  • 318/2225 Contenus numériques
  • 292/2225 Gestion de l’ARTP
  • 89/2225 Radios communautaires
  • 798/2225 Qualité de service
  • 212/2225 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2225 SMSI
  • 223/2225 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1268/2225 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2225 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2225 Internet des objets
  • 85/2225 Free Sénégal
  • 168/2225 Intelligence artificielle
  • 99/2225 Editorial
  • 8/2225 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous