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Jusqu’à quand sous-traiterons-nous la production et la gestion de nos données biométriques ?

vendredi 31 mai 2019

Editorial

A travers la presse, nous avons récemment appris que les Etats-Unis s’apprêtaient à équiper et former les agents de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières afin qu’ils puissent digitaliser l’ensemble des empreintes digitales des passagers passant par l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Cette information, qui n’a guère suscitée de débats dans l’opinion publique, dans les médias classiques comme sur les réseaux sociaux, nous interpelle pourtant fortement à l’heure où la protection des données à caractère personnel et la problématique de la souveraineté numérique sont au cœur des préoccupations individuelles des citoyens et des préoccupations collectives des Etats. La question n’est pourtant pas nouvelle puisque cela fait maintenant près de quinze ans que les autorités sénégalaises se sont lancées dans la modernisation des fichiers administratifs comportant, à un titre ou à un autre, les données biométriques des citoyens. En effet, c’est en août 2004 que le Président de la République, Me Abdoulaye, a pris la décision de procéder à une refonte totale du fichier électoral et subséquemment au remplacement des anciennes cartes nationales d’identité par des cartes d’identité numériques au format carte de crédit. Le marché, de quelques vingt-deux milliards de FCFA, sera confié à un consortium composé de la société britannique De La Rue pour le volet établissement des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs, la société américaine Eastshore Technology pour l’aspect biométrie et les sociétés sénégalaises Sygma Technologie pour la fourniture des logiciels et Système+ pour les équipements. L’attribution de ce marché fera d’ailleurs couler beaucoup d’encre et de salive car la Banque mondiale (BM) avait financé un programme similaire dans le cadre du Projet de modernisation des systèmes informatisés de l’Administration (PMSIA) qui avait pour objet le développement d’une application pour la gestion des cartes d’identité des étrangers vivant au Sénégal et des permis de port d’armes. Sur la base des logiciels et des équipements acquis pour les besoins de ce projet, il aurait donc été aisé de produire d’autres types de documents administratifs (carte nationale d’identité, permis de conduire, etc.). Le groupe ATI, attributaire de ce marché avait d’ailleurs noué un partenariat avec la firme américaine LaserCard, qui avait développé la technologie de cartes à mémoire utilisée par l’Administration américaine pour la Green Card, pour son exécution. Trois ans plus tard, en septembre 2007, le gouvernement sénégalais signera un contrat de type BOT, d’un montant était estimé à 117 milliards de FCFA sur vingt-cinq ans, avec la société malaisienne Iris corporation Berhad pour la production passeports biométriques afin de se mettre en conformité avec les nouvelles normes établies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Puis, suite à la décision de la Conférence des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prise en décembre 2014 à Abuja (Nigeria), d’instituer une carte d’identité biométrique pour tous ses ressortissants, le Sénégal se lancera à nouveau dans la confection de cartes nationales d’identité biométriques dont le marché, d’un montant de cinquante milliards de FCFA, sera attribué, dans le cadre d’un contrat de gré à gré, à Iris corporation Berhad. On ne peut donc qu’être étonné par l’annonce faite par l’Ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal et se poser la question de savoir comment après quinze années d’expérience et trois opérations de confection de documents d’identité biométriques, sans compter la production récente de permis de conduire biométriques, le Sénégal se trouve toujours dans l’incapacité de produire des documents biométriques. Or la production de ces derniers pose tout à la fois la problématique de la protection des données personnelles des citoyens sénégalais, dont on ignore où elles sont conservées et avec quelles garanties de sécurité et celle de notre souveraineté numérique, pour ne pas dire de notre souveraineté tout court, à partir du moment où notre Etat semble tout à la fois incapable de gérer la production de documents sécurisés au profit de ses citoyens et de contrôler les accès (entrées et sorties) à son territoire national avec des dispositifs de sécurité adéquats. En filigrane se pose la question toute aussi essentielle de l’implication significative du secteur privé national dans tous les projets touchant à la mise en œuvre de d’infrastructures, de produits ou de services ayant un caractère critique pour le développement de notre pays et de l’Afrique.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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