Journalisme d’investigation : des journalistes ouest-africains échangent sur le rôle des TIC
lundi 16 avril 2012
Une vingtaine de journalistes de huit pays d’Afrique de l’Ouest ont entamé lundi, à l’initiative du Forum des journalistes africains d’investigation (FAIR, de sigle anglais), une conférence de trois jours axée sur ‘’les TIC pour améliorer le journalisme d’investigation’’.
Les participants de ce cette rencontre sont des pays suivants : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Liberia, Nigeria et Sénégal.
‘’Nous pensons qu’on ne peut pas laisser les TIC de côté. Les utiliser est une exigence de qualité’’, a expliqué le journaliste béninois Gérard Guedegbe, président de FAIR, un réseau de quelque 150 journalistes d’investigation de 35 pays africains.
L’objectif de cette rencontre est de donner aux participants les capacités d’‘’influencer les politiques de développement du continent’’, a-t-il dit, ajoutant qu’il est question aussi de ‘’mieux faire du journalisme d’investigation en utilisant au mieux les TIC’’.
‘’Le journalisme de demain se fera avec les nouveaux médias’’, a dit le journaliste sénégalais Amadou Tidiane Sy, directeur de l’École supérieure de journalisme des métiers de l’Internet et de la communication (E-JICOM) de Dakar.
La fiabilité et l’authenticité de l’information collectée, traitée et diffusée au moyen des TIC préoccupe cependant Sy : ‘’Comment dire que c’est fiable ? Le risque de manipulation sur Internet par exemple est beaucoup plus grand qu’il n’a été avec les médias classiques.’’
Il s’agira aussi, lors de cette conférence, de ‘’travailler et promouvoir un genre‘’ (l’investigation), à travers les TIC, a-t-il expliqué.
L’E-JICOM, qui co-organise la rencontre avec FAIR, se veut aussi ‘’un centre de réflexion sur les médias en Afrique‘’ dans un contexte où ‘’le métier [de journaliste] a des problèmes‘’, selon son directeur.
FAIR déclare vouloir ‘’construire, renforcer et appronfondir‘’ le journalisme d’investigation en Afrique.
(source : APS, 16 avril 2012)