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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Février > Interview exclusive : Emmanuel Hamez, DG de Sudatel Sénégal « Nous ne (…)

Interview exclusive : Emmanuel Hamez, DG de Sudatel Sénégal « Nous ne craignons ni la Sonatel, ni Tigo »

samedi 7 février 2009

Sudatel/Expresso

Sudatel vient d’arriver dans un milieu où ses concurrents (Sonatel et Sentel) sont présents depuis des années. Mais la multinationale des télécommunications n’a pas peur. Parce qu’elle a confiance en son matériel « high-tech ». Sans langue de bois, son Dg a accepté de parler avec l’Obs, sur tous les dossiers et rumeurs qui circulent autour de l’entreprise propriétaire du label « Expresso ».

Brièvement qui est Emmanuel Hamez ?

Emmanuel Hamez est le directeur technique de Sudatel, directeur général d’Expresso Sénégal. J’ai travaillé pour Sfr, Sentel, Mobitel, là je travaille pour Sudatel depuis 3 ans. 2 ans en tant que directeur technique, et maintenant, je suis le Directeur général de Sudatel Sénégal.

Depuis le lancement de votre produit, quel est votre bilan ?

On a procédé au lancement, il y a 72 jours. Les clients qui utilisent le service nous donnent un résultat positif. Ce sont nos ambassadeurs, et c’est par eux qu’on évalue nos ventes, plus que par les promoteurs directs qui assurent les ventes de nos produits. Donc ils sont très contents, ils sont contents de la qualité du produit, et de la pratique de tarification, qui est très simple et qui est également économique. Les clients sont très contents.

Comment ça se passe à l’intérieur du pays ?

Là également ça se passe bien, on est là depuis une semaine. On est dans toutes les régions, à Saint Louis, à Touba, à Thiès, à Tambacounda. Là aussi les résultats sont très positifs. Pour l’instant on teste notre réseau, on teste le marché ; on n’a pas encore fait de grande campagne publicitaire. On voulait s’assurer que toutes les procédures soient en place. Le réseau de distribution soit en place également.

Qu’en est-il de la coupure notée à Sédhiou ?

Il est vrai qu’on a eu un problème technique à Sédhiou pendant deux jours. Le problème a été réglé. Ce n’est pas un endroit facile d’accès. Dans le Sud, on n’est pas encore complètement déployé.

Pensez-vous pouvoir trouver une place au Sénégal avec la concurrence déjà sur place ?

Tout à fait. Parce que la technologie que nous développons est tout à fait différente. Si on avait fait pareil que les autres je pense que les choses auraient été plus dures. Peut-être que ce serait plus facile au début, parce qu’on aurait bénéficié des faveurs disponibles. Mais notre offre n’aurait pas pu être différent. On propose quelque chose de différent. Un réseau meilleur, tout le monde est d’accord pour dire ça. Ce qui nous permet d’aborder les offres commerciales de manière différente. Puisqu’on a une capacité plus importante. Cela va nous permettre de faire des offres commerciales beaucoup plus originales.

Mais cette nouvelle technologie devait impliquer des prix plus élevés comment ça se fait ?

Les Sénégalais s’attendaient à des prix moins chers. La question était : moins cher par rapport à quoi. Ils ne savent pas combien ils payent avec les autres réseaux. Quand on pose la question, les gens répondent qu’ils ne connaissent pas bien les tarifs. Les tarifs pratiqués sont un peu compliqués. Il y a des bonus, on ne sait pas quand est-ce qu’ils arrivent. Les crédits sont limités. Nous avons voulu dire qu’avec nous vous savez ce que vous payez. Avec nous c’est 1,5 franc pour tout le réseau, partout où vous appelez. Je sais qu’on est moins cher. Parce qu’on a utilisé la calculette pour connaître les autres prix. On s’est aussi aperçu que lorsque vous chargez du crédit, il a une durée de validité, que vous perdez au bout de dix jours. Tout ça on a remis à plat. On a fixé le prix à la seconde vers tous les réseaux, et à toute heure. Pour le moment vous pouvez appeler gratuitement jusqu’au 13 février et je pense qu’on va reporter jusqu’après le Magal. On a voulu faire quelque chose d’extrêmement simple. Et de compréhensible. Mais je ne sais pas si c’est facile de nous comparer avec nos concurrents, mais avec ce qu’on va faire les gens savent ce qu’ils vont payer.

Apparemment vous n’avez pas peur de vos concurrents ?

Pas du tout. Nous ne craignons ni la Sonatel ni Sentel Gsm. Ce n’est pas la première fois qu’on est dans un milieu concurrentiel, au Soudan on est en concurrence avec Ntn et Zen, ce n’est quand même pas rien. Ce sont deux grands de la com. On a doublé Ntn en deux années. On sait ce que c’est la concurrence. En Mauritanie, on est en concurrence frontale avec Mauritel, qui est de Maroc télécom, Sonatel et Tunisie télécom, qu’on a également doublé. On sait évoluer en contexte compétitive. Au Ghana, il y a Ntn, Tigo etc. La concurrence ne nous fait pas peur, parce que je peux faire des choses que mes concurrents ne peuvent pas faire. Si j’étais comme eux, je ne pourrais pas faire mieux qu’eux. Ma technologie est plus forte. Après l’exploitation identique, j’ai une qualité, une couverture et une capacité supérieure. C’est la technologie Cdma. C’est une technique des Américains, et s’ils le font ce n’est pas pour rien. Si on a besoin de 260 sites en Cdma, on aura besoin peut-être de 50% voir deux fois plus de sites pour avoir la même couverture et la même capacité en Gsm. Ça veut dire que notre pouvoir d’exploitation est beaucoup plus importante. Donc les prix de revient moins compétitif, moins de marges de manœuvre au niveau des tarifs. Surtout que la capacité qu’on a est beaucoup plus importante, je peux faire des offres et prendre plus de trafics, parce que lorsque c’est moins cher, j’ai plus de trafic sans dégrader la qualité. Si demain j’offrais un bonus le trafic ne serait pas dégradé. Donc on a une large manœuvre beaucoup plus importante grâce au Cdma. C’est cela on est très à l’aise vis-à-vis de nos concurrents. Parce qu’on se positionne avec un produit qui est différent. Qui est beaucoup plus solide et qui répond beaucoup mieux aux attentes du marché sénégalais et africain en général. Qui est : téléphoner plus au même prix. Les gens ne veulent pas forcément moins cher, mais ils veulent téléphoner pour le même prix. De toutes les façons c’est un budget, si quelqu’un à un budget de cinq milles ou dix milles francs Cfa, il pourra téléphoner autant de minutes sur le réseau X et autant de minutes sur le réseau Y. Avec nous il aura la capacité de téléphoner beaucoup plus. Tout en conservant la qualité, parce que la qualité, j’insiste, est importante, car tous les feed-back qu’on a eus, il y a très peu de plainte sur le réseau, il n’y a quasiment aucune plainte. Il n’y a pas de coupure, il y a une qualité d’écoute, ce n’est pas le même codage de la voix. C’est quelque chose de beaucoup plus clair, de beaucoup plus fort, on a l’impression d’être plus près de son interlocuteur.

Comment vous allez faire avec la taxe Rutel ?

C’est quelque chose qui était déjà en gestation depuis quelques mois, donc on a déjà prix en compte cette taxe dans nos tarifs. Nos tarifs ne vont pas bouger. Ils restent les mêmes. Nous savions que la Rutel allait être appliqué, lorsque nous avons élaboré nos tarifs, donc on a déjà pris en compte cette taxe.

Votre chiffre d’affaires ne va-t-il pas en souffrir ?

Dans notre business plan, nous avions déjà pris en compte la Rutel.

Etes-vous sur la liste rouge du département d’Etat américain ?

D’ailleurs c’est assez marrant de constater que c’est Sudatel qui fait la promotion d’une technologie américaine. Parce que c’est le Cdma est une licence américaine.

Vous n’avez-pas répondu à ma question !

Je ne suis pas ici pour polémiquer sur les relations internationales entre le Soudan et les Etats Unies. On est là pour faire profiter des investisseurs qui ne sont pas d’ailleurs uniquement soudanais, parce que Sudatel est une société publique en bourse, il y a des Saoudiens, des gens des Emirats, il y a beaucoup de petits porteurs, et je ne pense pas qu’il y ait des conflits entre ces actionnaires et l’Etat américain. Je n’ai pas beaucoup de commentaires à faire sur les relations entre le Soudan et les Etats Unis d’Amérique. On ne va ne pas développer une capacité de nos investissements dans un Etat africain, sous prétexte qu’il y a des problèmes de relations, au contraire. Même s’il y a des problèmes, il faut que l’on continue à aller de l’avant. C’est aussi l’occasion de dire qu’au Soudan, il n’y a pas que des problèmes, c’est vrai qu’il y a des problèmes au Soudan, mais il y a des problèmes partout dans le monde. En Afrique en particulier, même au Sénégal, en Mauritanie où il y a un coup d’Etat récemment, on ne va pas arrêter d’opérer parce qu’il y a eu un coup d’Etat. Nous sommes là pour faire profiter les investissements pour investir l’Afrique, et pour développer les infrastructures africaines. Je ne pense pas qu’il soit reprochable que des investisseurs africains investissent leur argent en Afrique, pour faire bénéficier aux Africains de nouvelles technologies, je pense que c’est tout à fait louable.

Mais est-ce vrai que Sudatel est sur la liste rouge des Américains ?

C’est quelque chose de chronique. Le Soudan est sur liste rouge depuis dix ans. Donc il n’y a rien de nouveau.

Etes-vous concerné par le Rutel ?

Je n’ai pas trop de commentaires par rapport à ça. Parce que comme je l’ai déjà dit, nous l’avions intégré. Sur notre réseau, ils ne sentiront pas cette taxe directement. Je ne veux pas défendre le gouvernement, mais il faut savoir que la Rutel c’est une compensation par rapport à des taxes en moins sur les prix des mobiles. Si aujourd’hui on se permet de donner à 15 milles francs Cfa, c’est grâce à la Rutel. Il faut faire la part des choses, la Rutel c’est une taxe qui facilite l’accès au mobile, parce qu’il n’y a plus la taxe à valeur ajoutée sur le mobile. C’est une compensation ou un transport de Tva qui était appliqué sur les mobiles appliquées sur les consommations.

Etes-vous derrière la Rutel qui semble vous arranger ?

Nous ne sommes pas derrière la taxe Rutel. Absolument pas. On n’est pas là pour faire en sorte qu’il y ait plus de taxes au Sénégal. On est ici pour venir développer les techniques de communication. On n’est pas acteurs dans cette affaire. Simplement c’est une loi qui a été votée en Août. On a été informé, et on l’a pris en compte dans notre stratégie.

Devrons-nous attendre quelque chose d’extraordinaire, si vous dites que jusqu’à présent vous n’avez pas communiqué ?

Pas forcément extraordinaire. Il y a tellement de choses à faire en termes de com. Pour l’instant, on n’a pas encore communiqué, il y a un gros effort d’éducation sur le produit, on est très à l’aise sur la qualité de nos produits, donc va faire toutes les actions de communication nécessaire, informer tous les Sénégalais sur la qualité de nos produits, les avantages qu’ils en tireront.

Est-ce que vous débauchez chez la concurrence ?

On a maintenant une équipe. Il n’y a que deux qui ont manifesté le choix de nous rejoindre. La rumeur, comme quoi l’on est en train de débaucher à tout va chez nos concurrent, est absolument fausse. On n’est jamais allé chercher D’ailleurs on ne veut pas mettre la même culture à Expresso, que chez nos concurrents, parce qu’on veut être différent. Puisqu’on veut être différent, on ne va certainement pas prendre quelqu’un qui travaille chez nos concurrents, mais prendre du sang neuf. Tout le personnel d’Expresso dans sa majorité vient d’un milieu différent.

Latir Mané

(Source : L’Observateur, 7 février 2009)

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