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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2005 > Avril > Interview du Directeur de la Sonatel Mobiles, Léon Charles Ciss : « Nous (…)

Interview du Directeur de la Sonatel Mobiles, Léon Charles Ciss : « Nous allons investir 32 milliards pour augmenter la capacité du réseau mobile et atteindre le cap des 6976 villages »

jeudi 14 avril 2005

Infrastructures

Nous avons rencontré le directeur de la Sonatel Mobiles au sortir de la réunion des régulateurs de la sous-région, le 12 avril dernier. Il est revenu sur les dispositions prévues pour l’organisation du Gamou de Tivaouane, sur les 32 milliards FCfa pour l’investissement dans le mobile, sur les 80 milliards prévus pour l’année 2005.

Le groupe Sonatel devra, selon son directeur général, investir 80 milliards FCfa cette année pour rendre performant le réseau et proposer un bon service aux clients. Quelles seront les priorités de votre entreprise et comment va se répartir cet investissement quand on sait que les clients déplorent souvent des difficultés rencontrées pour accéder au réseau ?

Je vous remercie, effectivement, l’effort d’investissement est une importante priorité du groupe Sonatel et je dois dire que c’est un effort qui est non seulement important, mais qui est très soutenu depuis un certain nombre d’années. La Sonatel, vous le savez, est le premier investisseur du pays depuis une dizaine d’années maintenant. Le volume d’investissement se compte en dizaine de milliards de FCfa cette année. L’objectif étant d’étendre le réseau de télécommunication, de le rendre toujours plus performant, toujours plus accessible à la population. Je participais à une réunion ce matin (le 12 avril passé), à la conférence des agences régionales de régulation des télécommunications où le coordonnateur canadien saluait, à travers des réseaux de télécommunications africains au sud du Sahara, le fait que la Sonatel détenait le réseau de loin le plus performant. Pour arriver à cela, c’est un effort soutenu d’investissement. C’est ainsi que pour 2004, plus de 50 milliards ont été investis sur le réseau. Quand vous prenez en termes d’infrastructures techniques, de nombre de clients ou en termes de volume de trafic écoulé, les volumes ont été augmentés de près de 70 % en 2004. C’est ce qui nous a permis de couvrir 6630 villages sénégalais. Pour 2005, dans les 80 milliards d’investissement prévus par la Sonatel, la filiale mobile Alizé va investir l’équivalent de 32 milliards, encore une fois, pour augmenter la capacité du réseau, pour moderniser certains équipements et pour porter le nombre de villages couverts par le réseau à près de 7000 (6976 villages au programme de 2005). Évidemment, ces investissements sont composés d’achat d’équipements que l’on appelle dans notre jargon des Bts pour couvrir le plus grand nombre de commutateurs possibles. Il s’agit des infrastructures de transmission pour écouler le trafic, des équipements de commutation pour traiter les trafics, tout cela pour prendre en compte l’évolution de plus en plus importante des demandes. Donc, je confirme bien que nous allons investir 32 milliards FCfa et que le groupe, dans son ensemble, va investir 80 milliards, incluant les investissements d’extension du réseau fixe, les investissements d’extension de la filiale Ikatel au Mali. Et je devrais ajouter qu’évidemment, ces investissements-là permettent d’augmenter la capacité du réseau et entraînent une forte politique de croissance assurément, du nombre de clients et du trafic écoulé sur le réseau. Aujourd’hui, le réseau de Sonatel compte un million de clients répartis entre le réseau mobile et le réseau fixe. Ce qui est extrêmement important. Ce qui lui donne un poids tout à fait prépondérant dans le pays et écoule un trafic de plus en plus important comme on l’a vu ces derniers mois.

À quelques jours du Gamou de Tivaouane, quelles sont les dispositions qui ont été prises pour éviter les désagréments connus lors du Magal ?

Je vous remercie de cette question, elle est double et elle est même triple. Cela veut dire que vous attirez même notre attention sur notre présence dans les manifestations religieuses, sur le Magal de Touba, sur Tivaouane et peut-être sur Popenguine au mois de mai prochain.

Il faut bien voir que le groupe Sonatel, la filiale mobile à l’intérieur, développe ce que nous appelons une politique de solidarité avec nos clients. Ce n’est pas seulement de fournir un service commercial, mais c’est aussi de participer à toutes les manifestations, tous les événements du pays qui concernent la majorité de la population. Donc, c’est notre devoir d’étudier l’ensemble des manifestations qui ont lieu au Sénégal et d’essayer d’y apporter les services de télécommunication dont les gens ont besoin. C’est ce qui explique que, depuis plus de 10 ans pour ce qui est de la Sonatel mobile, nous participons et prenons des dispositions particulières pour couvrir le Magal de Touba, la Gamou de Tivaouane, le pèlerinage catholique de Popenguine, le Magal des deux Rakas à Saint-Louis, le Magal de Kaolack, de Ndiassane, le Dakka de Madina Gounass et Sokone, etc. Vous savez, par exemple, les fêtes religieuses comme la Korité, Noël, la Tabaski, Pâques ou les fêtes de fin d’année, elles portent en elles-mêmes des phénomènes de hausse importante de trafic. Il y a donc une très importante augmentation du trafic, mais qui a la particularité d’être répartie de manière homogène dans le pays. Pour ce qui est des pèlerinages, notamment le pèlerinage de Touba, de Tivaouane et de Popenguine, ils ont cet aspect particulier que le trafic n’est pas réparti de manière homogène dans le pays, mais l’ensemble du trafic est concentré sur un point donné de la population. C’est cela l’une des principales difficultés des réseaux de télécommunications. Ils drainent une telle population qu’il faut prendre les dispositions très particulières pour essayer de régler cela. Pour le Magal de cette année 2005, nous avons installé 15 Bts, c’est-à-dire 12 de plus, et cela nous a coûté 960 millions de nos francs de dépenses d’investissements qui sont récupérées pour d’autres lieux. Mais, dans un premier temps, en 2004, nous avons monté le nombre de Bts à 20, au lieu à l’époque de cinq qui sont habituellement suffisants pour couvrir le trafic sur Touba. Cela a coûté un investissement de 1, 6 milliard FCfa. En 2005, comme vous le savez, la population n’était pas loin de trois millions de personnes dans la localité de cette cité religieuse. Nous avons donc prévu un peu cette augmentation, en mettant l’équivalent de 32 relais au lieu des 6 habituels. Donc, la totalité des quartiers était couverte et, effectivement, il ne sert à rien pour nous de le cacher, puisque tout le monde le sait de toute manière. Il y a eu une congestion, une surcharge de trafic, qui a été constatée au moment le plus culminant. Vous savez que nos équipes ont terminé les installations le 21 mars, donc bien avant le Magal. Et le trafic a commencé à augmenter de manière importante, mais avec les installations qui y étaient faites, le trafic augmentait de jour en jour sans difficulté et tous les gens qui étaient à Touba l’ont en tout cas constaté, le trafic s’écoulait très bien jusqu’au 28 qui est le moment le plus important et le 29 mars, le jour même du Magal. Et c’est vrai que le 28, dans la nuit, et le jour même du Magal, nous avons eu des phénomènes de montée en charge de sollicitation du réseau qui ont entraîné certains blocages. Ce phénomène a été ressenti à Dakar, parce que nous avions utilisé les centraux de Dakar pour secourir les centraux de Touba. Nous avions utilisé les infrastructures de Dakar pour venir au secours du central dans lequel les clients de Touba sont habituellement raccordés, et c’est ce qui explique que lorsqu’il y a eu un pépin sur Touba, cela a été ressenti y compris sur Dakar. Mais il paraît donc que les gens qui vivaient dans les quartiers périphériques de Touba n’ont pas ressenti essentiellement le dysfonctionnement, parce qu’ils étaient sur des centraux autres que ceux de Dakar. Ce qu’on en tire, c’est qu’effectivement on a fait de notre mieux pour prendre en charge ce trafic-là. L’année prochaine aussi, nous essayerons d’apporter des solutions. La stratégie, pour nous, c’est d’étudier ces difficultés, d’y apporter une solution et de faire pour le mieux. Mais, je pense qu’il faut que tout le monde note que réunir trois à quatre millions de personnes dans un endroit assez étroit pour un temps donné ne peut pas manquer de provoquer quelques perturbations. Nous faisons de notre mieux pour faire passer le trafic, mais il peut arriver que, lorsqu’on a affaire à de tels rassemblements que ceux de Touba, des difficultés arrivent. Pour ce qui est du Gamou de Tivaouane, nous avons pris là aussi les dispositions. Parce que si on a les difficultés quelque part, on en tire les leçons. Nous avons encore augmenté les capacités d’écoulement des trafics sur Tivaouane. Pour vous dire franchement les choses, on a multiplié les capacités de couverture de réseaux par cinq sur la ville de Tivaouane et sur Kaolack aussi d’ailleurs. Puisque vous savez que pour le Gamou, beaucoup de personnes vont dans les régions, notamment nos frères Niassène vont à Médina Baye. Donc nous avons là aussi augmenté fortement les capacités, les mêmes dispositions sont prévues pour Ndiassane et Sokone, entre autres. Il ne devrait pas y avoir de difficultés pour deux raisons, parce que nous avons vécu beaucoup de Gamou et beaucoup de Magal sans difficulté, parce que les équipes ont travaillé d’arrache pied, en installant les équipements, en tirant l’énergie et en installant les sites, et je peux vous assurer que c’est un travail extrêmement important. Tous les équipements faits, il ne devrait pas y avoir de difficulté sur Tivaouane. Touba n’est pas tout à fait comparable. Tivaouane a la particularité que le Gamou se fait dans beaucoup d’endroits au Sénégal. La particularité du Magal, c’est le nombre de personnes qui vont dans une place et chacun comprend que c’est plus difficile d’écouler la totalité du trafic d’un pont plutôt que de prendre plusieurs ponts de trafic.

Les clients constatent souvent un déficit de réseau de la Sonatel et qu’ils leur arrivent même de tomber sur la boîte vocale qui leur fait payer, alors qu’ils n’ont même pas eu le temps d’appeler. Comment expliquez-vous cela ?

Oui, je crois, ça c’était un problème qui était d’actualité en 2001 et en 2002, et nous l’avions reconnu à l’époque. Parce que le réseau avait connu, à l’époque, quelques retards dans les investissements. Toute notre politique d’investissement en 2003 et 2004 et maintenant, est majoritairement orientée vers le développement de la couverture du réseau et, aujourd’hui, nous l’avons et nous le suivons, au plan commercial et technique. Près de 85 % de la population est largement couverte par le réseau mobile. Nous avons, dans la totalité des capitales régionales, départementales, des grands axes routiers, des grands centres de villages où qu’ils soient dans le pays, des infrastructures qui nous permettent de couvrir la majeure partie de la population. Le problème a été non seulement résolu, mais il a été amélioré puisque, depuis deux ans, nous avons décidé que, lorsque quelqu’un est renvoyé sur une boîte vocale, même si ce n’est pas pour le réseau, il a la possibilité de raccrocher avant de laisser le message et d’avoir ainsi une communication gratuite après la fameuse temporisation que l’ensemble de nos clients connaissent et apprécient.

Les tarifs des télécommunications sur le mobile continuent d’être considérés comme étant très cher aux yeux de la majorité des clients sénégalais. Que prévoit la Sonatel pour revoir à la baisse ces tarifs ?

Nous sommes deux opérateurs et le gouvernement en annonce un futur. Il n’y a pas de monopole dans ce qui concerne les services et les tarifs de téléphonie mobile. Je ne connais pas beaucoup de pays d’Afrique où l’on peut trouver des tarifs plus bas qu’au Sénégal. Nous l’avons dit pendant plusieurs années à nos clients. Je ne connais pas un secteur où les prix sont constamment orientés à la baisse et nous continuons de le faire avec des axes nouveaux avec la téléphonie rurale. La couverture que nous essayons de développer au niveau de la téléphonie rurale est accompagnée d’un certain nombre de cabinets, de télécentres soit fixes, soit Gsm, dont la particularité est de faciliter aux clients, qui ne peuvent pas encore s’offrir un abonnement Diamono privé, de pouvoir accéder à un réseau communautaire à des conditions qui sont à la hauteur de leurs capacités financières.

Vous avez décidé d’aller investir au Mali avec Ikatel, alors qu’au niveau du Sénégal, les opportunités d’investissements ne manquent pas. Pouvez-vous nous expliquer un tel choix ?

On n’a pas choisi le Mali contre le Sénégal. On a choisi les deux. On a choisi ce que d’aucuns pourraient présenter comme une extension verticale et horizontale. Les télécommunications à l’échelle du monde, c’est une bagarre de positionnement. La Sonatel a besoin de jouer dans la cour des grands, dans la cour des opérateurs régionaux qui peuvent offrir à d’autres pays ce qu’ils offrent au Sénégal. Il s’agit de gagner de l’argent dans les marchés extérieurs, en faisant des investissements, en accroissant les revenus, afin qu’ils permettent de développer nos infrastructures de télécommunications.

Propos recueillis par Mamadou SY

(Source :Le Soleil, 14 avril 2005)

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