Interconnexion Nigeria-Niger-Bénin-Togo-Burkina : 39,37 milliards de F CFA de la BAD pour financer le projet
jeudi 15 mars 2018
La ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine Coulibaly et le responsable pays de la BAD, Pascal Yembiline, ont signé le mercredi 14 mars 2018 à Ouagadougou, un accord de prêt de 27,31 milliards de FCFA et un protocole d’accord de don de 12,06 milliards de FCFA pour le financement du Projet d’interconnexion électrique Nigeria-Niger-Bénin/Togo-Burkina Faso
Après le financement de la route Gounghin-Fada N’Gourma-Piéga frontière du Niger signé en décembre 2017, la BAD se tient une fois de plus aux côtés du Burkina Faso pour le développement de son secteur électrique.
Elle a mis à sa disposition, un montant de 50 millions d’Unités de compte (UC), soit environ 39,37 milliards de FCFA, pour la construction d’une ligne d’interconnexion en 330kV entre le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, appelée "Projet de la Dorsale Nord”.
La signature des accords de financement a eu lieu le mercredi 14 mars 2018 à Ouagadougou. Pour le Responsable-pays de la BAD, Pascal Yembiline, à terme, les infrastructures issues du projet permettront d’échanger de l’énergie électrique entre les 4 pays et avec leurs voisins auxquels ils sont interconnectés. En plus, a-t-il ajouté, le projet à termes, permettra d’électrifier 294 localités dont 76 au Burkina Faso, localités situées le long de la ligne dans un rayon de 5 km.
"Ce projet est pour nous une opportunité de contribuer aux efforts du gouvernement visant la transformation économique et structurelle du Burkina Faso à travers le troisième axe stratégique du PNDES”, a poursuivi Pascal Yembiline.
Au plan régional, a-t-il expliqué, l’objectif du projet est de renforcer les interconnexions électriques du pays des Hommes intègres avec ceux de la sous-région afin de lui donner un accès aux énergies à faible coût de production.
Cela réduira alors le prix moyen du kWh mis à la disposition du consommateur burkinabè. Le ministre de l’énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo, a exprimé sa gratitude à la BAD pour la célérité avec laquelle elle a mené l’instruction de ce projet depuis juin 2017.
A l’entendre, la présente signature marque le début d’une série d’accords qui interviendront "dans le cadre de ce projet avec les deux autres partenaires techniques et financiers engagés auprès du Burkina Faso que sont la Banque mondiale et l’Agence française du développement”.
Le ministre de l’énergie s’est engagé, avec le soutien du gouvernement, des autres pays et de l’unité de gestion du projet, à mener à bon terme le projet pour le bonheur et le développement socioéconomique des populations.
Elélé Kantoro
(Source : Sidwaya, 15 mars 2018)