OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Novembre 2016 > Intégration numérique : les dangers de la concentration

Intégration numérique : les dangers de la concentration

jeudi 24 novembre 2016

Fintech

L’irruption des technologies de l’information en Afrique a permis une certaine démocratisation des services, voire même la généralisation de certains usages (GSM, réseaux sociaux...). L’importance croissante de ces nouveaux usages et l’intégration galopante des solutions et algorithmes aux différents secteurs d’activités représentent autant d’opportunités pour le continent que de défis en termes de réglementations, de régulations, voire même de business model pour les opérateurs économiques, qu’ils soient africains ou extra-continentaux.

Le développement continu d’Internet (notamment mobile) en Afrique a entraîné l’apparition de nouveaux services intégrés multi-secteurs. Ainsi en témoigne la croissance du mobile banking et l’influence grandissante des réseaux sociaux, qui supplantent peu à peu les médias traditionnels. Le succès du mobile banking est un bon exemple de solution multi-secteurs, où se mêlent les activités télécoms et financières. En clair, cette technique permettant aux utilisateurs de retirer de l’argent ou de faire des transferts de fonds via un simple GSM a permis aux banques africaines d’élargir facilement et à moindre coûts leur maillage territorial.

En effet, l’Afrique pâtit depuis longtemps de faibles taux de bancarisation. Le recours à la téléphonie mobile permet aux banques commerciales de contourner les contraintes géographiques, tout en mettant en place des stratégies d’expansion à faible coût. Contrairement aux pays européens, voire d’Afrique du Nord, où les banques ont plutôt recours à des solutions « premium » de portabilité via le développement d’applications et des sites web généralement destinées aux détenteurs de smartphones, le mobile banking cible en priorité les utilisateurs de téléphones « basiques » à connexion 2G, dont les prix des terminaux ont chuté de plus de 50% lors des 10 dernières années.

Lancée pour la 1ère fois au Kenya sous le nom de M-Pesa par l’opérateur Safaricom, le mobile banking a séduit plus de 17 millions d’usagers en moins de 10 ans, générant au passage des flux annuels équivalant à près de 35% du PIB kenyan, soit 20 milliards de dollars. Face à ce succès, le mobile banking fera rapidement tache d’encre en Afrique anglophone et intéressera par la suite les opérateurs télécoms de la sphère francophone, malgré la différence des cadres bancaires et financiers. Ce pari s’était avéré payant pour le géant français Orange, via sa déclinaison Orange Money, notamment pour sa filiale malienne, qui compte actuellement plus de clients actifs qu’il n’existe de comptes bancaires, soit un flux équivalent à 10% du PIB du Mali.

De l’engouement à la nécessité d’encadrement

Cet engouement pour le mobile banking se traduit par une mutation du business model des opérateurs télécoms, dont les business model sont de plus en plus dépendants de la commercialisation de la data et de la gestion de ses flux financiers. La preuve en est l’orientation stratégique 2020 du groupe Orange, qui met l’accent à la fois sur l’Afrique et les instruments de paiement considérés comme un important levier de fidélisation de la clientèle.

Cette stratégie est confortée par l’assouplissement des législations bancaires dans l’UEMOA, dont les pays ont mis en place, dès 2006, des agréments d’émetteurs bancaires électroniques (EME). Ce nouveau cadre juridique obéit à des exigences identiques à celles imposées aux banques en termes d’audit interne et de connaissance des clients, tout en modérant le capital minimum exigé. Cette situation renforce la position des opérateurs télécoms, qui étaient déjà maîtres du jeu au plan technique et qui sont maintenant capables de prendre l’ascendant sur les établissements bancairres au niveau des opérations financières. Cela entraîne déjà une concentration des flux financiers aux profits d’une poignées de « majors ».

Face à cette mutation des habitudes de consommation, les banques peinent à contrer cette incursion des opérateurs télécoms dans leur pré carré, vu leur faible capacité de riposte en termes d’innovation technologique. Cette situation s’explique par les difficultés que traversent les grands groupes subsahariens, les effets de la crise au Nigéria ou encore l’accroissement des créances en souffrance.

Amine Ater

(Source : La Tribune Afrique, 24 novembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4476/5001 Régulation des télécoms
  • 361/5001 Télécentres/Cybercentres
  • 3321/5001 Economie numérique
  • 1720/5001 Politique nationale
  • 4983/5001 Fintech
  • 549/5001 Noms de domaine
  • 1716/5001 Produits et services
  • 1486/5001 Faits divers/Contentieux
  • 758/5001 Nouveau site web
  • 5001/5001 Infrastructures
  • 1687/5001 TIC pour l’éducation
  • 186/5001 Recherche
  • 251/5001 Projet
  • 3150/5001 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1784/5001 Sonatel/Orange
  • 1601/5001 Licences de télécommunications
  • 275/5001 Sudatel/Expresso
  • 952/5001 Régulation des médias
  • 1235/5001 Applications
  • 1032/5001 Mouvements sociaux
  • 1560/5001 Données personnelles
  • 158/5001 Big Data/Données ouvertes
  • 602/5001 Mouvement consumériste
  • 372/5001 Médias
  • 651/5001 Appels internationaux entrants
  • 1687/5001 Formation
  • 102/5001 Logiciel libre
  • 1902/5001 Politiques africaines
  • 1004/5001 Fiscalité
  • 175/5001 Art et culture
  • 586/5001 Genre
  • 1601/5001 Point de vue
  • 1076/5001 Commerce électronique
  • 1510/5001 Manifestation
  • 319/5001 Presse en ligne
  • 128/5001 Piratage
  • 211/5001 Téléservices
  • 885/5001 Biométrie/Identité numérique
  • 306/5001 Environnement/Santé
  • 327/5001 Législation/Réglementation
  • 341/5001 Gouvernance
  • 1748/5001 Portrait/Entretien
  • 147/5001 Radio
  • 699/5001 TIC pour la santé
  • 267/5001 Propriété intellectuelle
  • 61/5001 Langues/Localisation
  • 1072/5001 Médias/Réseaux sociaux
  • 2060/5001 Téléphonie
  • 195/5001 Désengagement de l’Etat
  • 1034/5001 Internet
  • 116/5001 Collectivités locales
  • 427/5001 Dédouanement électronique
  • 1072/5001 Usages et comportements
  • 1055/5001 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 560/5001 Audiovisuel
  • 2987/5001 Transformation digitale
  • 388/5001 Affaire Global Voice
  • 159/5001 Géomatique/Géolocalisation
  • 374/5001 Service universel
  • 673/5001 Sentel/Tigo
  • 181/5001 Vie politique
  • 1576/5001 Distinction/Nomination
  • 34/5001 Handicapés
  • 700/5001 Enseignement à distance
  • 706/5001 Contenus numériques
  • 600/5001 Gestion de l’ARTP
  • 188/5001 Radios communautaires
  • 1833/5001 Qualité de service
  • 435/5001 Privatisation/Libéralisation
  • 135/5001 SMSI
  • 462/5001 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2676/5001 Innovation/Entreprenariat
  • 1340/5001 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/5001 Internet des objets
  • 176/5001 Free Sénégal
  • 416/5001 Intelligence artificielle
  • 201/5001 Editorial
  • 23/5001 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous