Entièrement financé par le fonds d’investissement ivoirien Gnanzouky, ce projet ambitieux a été finalisé en 18 mois avec une équipe de 5 personnes. Sans entrer dans les détails, Thierry N’Doufou précise qu’il lui a fallu plus de 100 000 euros pour arriver à ses fins.

Si la Qelasy a été conçue en Côte d’Ivoire, des équipes en France, aux États-Unis et au Sri Lanka ont participé à son élaboration. Enfin, comme la plupart des produits électroniques, elle est assemblée en Chine.

Grâce à des subventions, la tablette sera proposée à prix réduit dès la rentrée prochaine à une centaine d’écoles et lycées pilotes du programme e-éducation en Côte d’Ivoire. Elle sera également vendue en grande surface au prix maximum de 247 euros.

Nous avons déjà des contacts avec des établissements et des gouvernements d’autres pays et nous espérons pouvoir sortir la Qelasy dans d’autres pays à la rentrée scolaire 2015-2016.

Mais les ambitions de Thierry N’Doufou ne se limitent pas à son pays natal où il a déjà quatre millions d’élèves à séduire. Il espère inonder tous les pays d’Afrique centrale et occidentale, qu’ils soient francophones ou anglophones. « Nous avons déjà des contacts avec des établissements et des gouvernements d’autres pays et nous espérons pouvoir sortir la Qelasy dans d’autres pays à la rentrée scolaire 2015-2016 », prévoit-il.

« Nous pensons vendre quelque 25 000 exemplaires de la gamme en Côte d’Ivoire avant la fin de l’année. Mais il ne s’agit que d’un début : nous visons également l’Afrique centrale et occidentale, avec des pays comme le Nigeria, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Cameroun et la République démocratique du Congo. Et pourquoi pas, d’ici à quelques années, la France et les États-Unis. Ce serait un joli pied de nez alors que ce pays a popularisé la tablette avec l’iPad il y a tout juste quatre ans ! »

Il ne veut pas non plus se limiter à l’éducation. Après l’école, il compte s’attaquer à d’autres domaines importants pour le continent comme l’agriculture, la médecine ou les transports. Il assure avoir, déjà, toutes les idées qu’il faut pour rendre ce secteur mieux connecté à son époque grâce à une tablette.

Marc-Olivier Kassy

(Source : Next Afrique, 1er mars 2014)