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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Juillet 2021 > Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur (…)

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique

vendredi 23 juillet 2021

Infrastructures

Le Cameroun et le Gabon sont désormais connectés par la fibre optique. La cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre le Gabon et le Cameroun s’est tenu ce 15 juillet 2021 à Meyo-Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon, à 617 km de la capitale Libreville), communément appelée zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale).

Une cérémonie rehaussée par la présence des trois ministres en charge du numérique de la sous-région. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng et le ministre des Transports des Postes et des Télécommunications de la République de Guinée équatoriale, Rufino OVONO ONDO ENGONGA, ont en effet fait le déplacement de Meyo- Kye et ont par ailleurs visité le Centre technique de fibre optique de Bitam au Gabon.

Les trois ministres reconnaissent que cette interconnexion est la concrétisation d’un ambitieux projet des chefs d’Etat de l’Afrique centrale d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région en fibre optique permettant par la même occasion de relier toutes les villes traversées par cette infrastructure et ainsi accélérer l’intégration régionale.

Les Chefs d’Etats d’Afrique centrale avaient en effet convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.

26 millions de dollars dans le câble ACE au Gabon

Pour Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, l’échange de données entre les Etats nécessite la mise en place préalable des infrastructures numériques capables de satisfaire à l’exigence liée aux transmissions à très haut débit en toute sécurité. Ce qui est désormais le cas entre le Gabon et le Cameroun.

« Au Gabon, le déploiement de la fibre optique financé par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds a permis d’injecter 26 millions de dollars dans le câble ACE, augmentant sa capacité internationale tout en garantissant une meilleure sécurisation de sa connectivité. Ainsi, le câble SAT 3 de Gabon Telecom et le câble ACE déployée par la Société de patrimoine et des infrastructures numériques (SPIN) à travers son délégataire Axione Gabon, permet d’assurer une continuité de la connexion Internet grâce à une sécurisation mutuelle en cas d’avarie sur l’un des câbles », explique leministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon.

Plus encore, relève Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, « au plan national, le gouvernement gabonais a d’une part entrepris, en partenariat avec des privés, la construction d’un câble sous-marin, reliant Libreville – Port-Gentil d’un linéaire de 200 Km e, d’autres part, dans le cadre du projet CAB 4 en partenariat avec la Banque mondiale, le déploiement de 1 628 km de fibre optique actuellement opérationnel et mise à la disposition des opérateurs économiques assurant l’interconnexion avec trois pays frontaliers : la République du Congo par Lekoko, la République de Guinée équatoriale par Mebo’o et enfin la République du Cameroun par Eboro (…) ».

Pour sa part, Minette Libom Li Likeng estime que cette cérémonie est l’aboutissement d’un processus engagé depuis deux ans, pour l’interconnexion numérique et physique entre le Gabon et le Cameroun, à l’effet d’une mutualisation de l’accès à l’infrastructure haut débit, et par conséquent, de l’amélioration du partage d’informations et de données. D’après elle, c’est une avancée importante dans le processus d’intégration numérique entre les deux pays.

Au Cameroun, un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km

La ministre camerounaise Minette Libom Li Likeng rappelle que cette cérémonie rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB). « Dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. Cette cérémonie est d’autant plus importante, qu’elle vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’inter-connectivité harmonisées », explique Minette Libom li Likeng.

En plus, ajoute-t-elle, « ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays. Leur mise en œuvre, j’en suis convaincue, exige la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale via le numérique, que nous allons y parvenir ».

Selon la ministre camerounaise, le réseau de transmission du Cameroun qui s’interconnecte désormais avec celui du Gabon comprend « un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km. Les câbles déployés comprennent : 18, 24, 48 et 96 brins. En termes de couverture, les dix Chefs-lieux de Régions, 51 sur 58 Départements, et 209 sur 360 Arrondissements sont aujourd’hui desservis ».

Côté Cameroun également, la Cameroon Télécommunications (CAMTEL) y était présente par son directeur général adjoint, Daniel Désiré OLLE, représentant la DG Judith Yah Sunday épouse Achidi, empêchée.

Clément Ngongeh Ayafor, le directeur technique de Camtel, indique déjà qu’avec cette interconnexion la capacité de la fibre optique venant du Gabon est d’environ 100 térabits/s et permettra d’effectuer la redondance en cas d’aléas liés à la disponibilité de la fibre optique. Permettant ainsi de garder intacts au Cameroun les services de visioconférence, d’e-learning, d’e-commerce, de télémédecine, de télétravail, de messages web et de transfert des fichiers numériques déployés au Cameroun.

L’expert de Camtel confie par ailleurs que l’interconnexion entre les deux pays bel et bien été testée par Camtel. D’après lui, cette interconnexion est confirmée techniquement viable et le taux de disponibilité du service s’élève à près de 100 %, conformément aux normes de l’UIT. Il ajoute que des mesures appropriées ont été prises par Camtel pour sécuriser cette infrastructure de dernière génération contre le vandalisme.

Ont également pris part à cette cérémonie, Jean-Jacques Massima-Landji, le Représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT) zone Afrique Centrale et Madagascar et Axcèle Kissangou-Mouele, le directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN).

Pour Jean-Jacques Massima-Landji, « le vaste chantier de l’interconnexion des capitales de nos pays permettra d’optimiser le désenclavement des zones rurales, car l’impact économique généré est non seulement le garant de l’autonomisation de nos populations, mais surtout l’autonomisation de toutes ces femmes qui sont des agents de développement en zone rurales, partenaires incontournables du développement local ».

Comprendre le projet CAB

Le Central African Backbone (CAB) est un projet qui vise à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire pour soutenir la transition numérique en cours dans toutes les régions du monde. De portée internationale, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport financier des pays concernés. Le projet a pour objectif d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région par fibre optique. Il est caractérisé par cinq composantes à savoir :

– CAB1 : Cameroun, Tchad et Centre-Afrique ;
– CAB2 : Sao Tomé et Principe ;
– CAB3 : République du Congo ;
– CAB4 : Gabon ;
– CAB5 : République Démocratique du Congo.

Chaque pays ou groupement de pays de ce projet se charge du déploiement du réseau sur son territoire dans le but de s’interconnecter avec ses pays limitrophes. Pour sa part, le Gabon s’est engagé à poser un câble fibre optique de sa capitale Libreville jusqu’à la frontière avec le Congo à Lekoko en attendant la livraison prochaine de la liaison allant de Booué jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée équatoriale à Meyo kyé.

Au Gabon

L’inauguration du projet CAB 4 du 06 avril 2018 concernait la liaison Libreville – Franceville – Lekoko. Un projet lancé en 2011 à travers le projet Backbone National Gabonais (BNG) d’une longueur de 1100km. Cette liaison traverse cinq provinces du pays à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué lolo et enfin le Haut-Ogooué. Toutes les villes traversées par le réseau sont désormais interconnectées avec Libreville et le reste du monde en très haut débit. En suivant le tronçon ferroviaire et routier dans le cadre de l’intégration sous régionale, le CAB4 dans cette première phase va permettre de véhiculer la connectivité ACE jusqu’aux pays voisins par son ouverture à Lekoko, à la frontière entre le Gabon et le Congo.

Dans l’immédiat, toutes ces villes traversées par ce nouveau réseau sont dotées de centres techniques à travers lesquels les opérateurs privés (Opérateurs télécom, Fournisseurs d’accès internet, Banques, exploitants forestiers etc.) et l’administration (l’ANINF avec le réseau de l’administration gabonaise « RAG ») peuvent se connecter. Ce qui aura pour conséquence d’apporter plusieurs services aux populations et entreprises de ces localités à des coûts très réduits avec une qualité de service optimale. Par ailleurs, cette interconnexion avec le Congo permettra aussi au Gabon d’avoir un troisième point d’interconnexion internet à l’international en plus de l’ACE et SAT3 déjà opérationnels. Ce qui consolide la sécurisation de la connectivité du pays.

Au Gabon, le projet est mis en œuvre et supervisé par I’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et déployé par l’entreprise chinoise China Com Service (CCSI).

Après avoir été désigné numéro Un à l’indice sur la connexion internet dans la sous-région (N°6 africain) par l’Union Internationale des Télécommunications (IUT), le Gabon ambitionne d’être le Hub d’interconnexion de l’Afrique centrale et de devenir le centre névralgique de connectivité dans la sous-région.

Au Congo

Au Congo Brazza, après cette première phase du projet Cab lancé en mai 2015 et destiné à relier le Congo au Gabon d’un coût de quinze milliards F CFA, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le projet a entamé en 2018 les études de la deuxième phase, dit réseau nord. Ce sont les interconnexions avec le Cameroun, dont la fin des travaux est prévue pour fin 2019 et avec la Centrafrique, où il sera question d’une fibre optique sous-fluviale dans le lit de la Sangha.

En 2018 donc, la composante congolaise du projet Central Africa Backbone (CAB 3) s’est focalisée sur l’interconnexion par fibre optique de la République du Congo au Cameroun et à la Centrafrique ; soit 550 kilomètres de câble à déployer dans le cadre de sa phase 2. C’est du moins ce qui a été décidé lors du comité de pilotage du Cab Congo, tenu le 31 janvier 2018 sous la présidence de Franck Siolo, le directeur de cabinet du ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Au-delà de l’installation du lien de fibre optique avec la Cameroun et la Centrafrique, la phase 2 du CAB Congo inclut également la mise en place d’un centre national de données et la mise en œuvre d’un certain nombre d’applications et services TIC (Système d’Alerte d’Urgence, e-Poste, etc.). Franck Siolo avait d’ailleurs souligné que tous les projets inscrits dans la phase 2 seront réalisés dans les délais, car les fonds sont disponibles.

43 658 000 000 F.Cfa sont en effet dans les caisses de l’Etat pour cette étape du projet. 21,8% des fonds sont apportés par le Congo, soit 9 520 000 000 F.Cfa, tandis que le reste de la somme d’un montant de 34 138 000 000 F.Cfa est un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD), remboursable d’ici 2036.

Yvon Didier Miéhakanda, le coordonnateur national du projet CAB Congo, avait alors déclaré qu’un appel d’offres pour recruter le constructeur du réseau devait être lancé avant l’inauguration officielle de l’interconnexion entre le Congo et le Gabon.

(Source : Digital Business Africa, 23 juillet 2021)

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