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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Juin 2023 > Ile Maurice/Yogen Soobarah : « Les nouvelles technologies de la (…)

Ile Maurice/Yogen Soobarah : « Les nouvelles technologies de la communication ont brouillé les frontières entre travail et vie privée »

mercredi 28 juin 2023

Usages et comportements

Pendant longtemps, le travail a été considéré par les salariés comme un simple moyen de subvenir à leurs besoins sans aucun lien avec leur bien-être. Aujourd’hui, le travail a pris une place considérable dans la société et les salariés veulent s’y sentir bien. Le responsable du personnel et du bien-être d’Absa évoque ce sujet brûlant avec nous...

Le contexte pandémique a mis en lumière l’importance de la santé des employés d’une entreprise. Que faire pour assurer un climat de travail sain ?

S’il y a une leçon à retenir de la pandémie, c’est que nous devons remettre l’humain au centre de l’entreprise. Les leaders doivent comprendre ce que vivent leurs collaborateurs et les soutenir dans tous les aspects de leur vie et pas seulement en tant que collègues. Nous passons la majeure partie de notre temps au travail, d’où la nécessité d’avoir un environnement professionnel sain et épanouissant. Ce n’est plus un privilège, mais un droit, qui répond de surcroît à un besoin fondamental. Les individus s’épanouissent lorsqu’ils sont en bonne santé et vivent en accord avec leurs valeurs et leurs aspirations.

En tant que professionnels des ressources humaines, nous avons un rôle important à jouer au sein des entreprises pour veiller au bien-être de nos collaborateurs. Nous devons veiller à ce que les dirigeants considèrent cela comme une priorité et instaurent les bonnes pratiques dans les opérations quotidiennes. Il s’agit en effet de donner la priorité au bienêtre, à la diversité et à l’inclusion de manière holistique ; d’adopter de nouvelles méthodes de travail ; de favoriser la santé psychologique et d’être à l’écoute des employés, en promouvant une culture axée sur l’humain. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous travaillons chez Absa Maurice.

En effet, nous avons revu notre manière de travailler et nous tenons compte des at- tentes évolutives de nos équipes. Nous avons mis en place des procédures et pratiques qui prônent un environnement de travail flexible et numérique. Créer une culture qui valorise les collaborateurs n’est pas qu’une question de rémunération, mais dépend de la manière dont l’entreprise prend soin d’eux.

Le travail serait-il le garant de notre bien-être ? La réalité est bien plus nuancée et contrastée...

Le travail, seul, ne garantit pas le bien-être. Il peut toutefois y contribuer, notamment en apportant une stabilité financière et en aidant à créer des liens sociaux. S’accorder du temps pour soi, pratiquer des activités de loisirs et créer des relations sincères au-delà du milieu professionnel sont essentiels pour avoir une vie équilibrée et épanouissante. Par ailleurs, l’une des mesures budgétaires visant à amender la Workers’ Rights Act pour intégrer la semaine de travail de quatre jours ne pourrait qu’être bénéfique pour atteindre cet équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Avoir une activité professionnelle qui s’accorde avec ses intérêts, ses valeurs et ses compétences contribue aussi à créer un sentiment d’accomplissement personnel et de satisfaction. L’environnement professionnel et la culture d’entreprise comptent également. Ainsi, notre engagement au département des ressources humaines consiste à promouvoir le bien-être de manière authentique et visible, en favorisant un leadership inclusif et inspirant.

« S’accorder du temps pour soi, pratiquer des activités de loisirs et créer des relations sincères au-delà du milieu professionnel sont essentiels pour avoir une vie équilibrée et épanouissante. »

Le travail fait partie de notre identité. La plupart d’entre nous passent au moins un tiers de notre vie au travail ! Un chiffre loin d’être anodin. Mais depuis quand a-t-il pris autant de place dans nos vies ? D’où vient notre attachement au travail ?

En effet, nous considérons souvent notre métier comme un élément qui nous définit. Cet attachement au travail et le rôle qu’il joue dans notre vie peuvent être attribués à différents facteurs qui ont évolué au fil du temps. Comprendre ces influences historiques et sociétales peut être fort utile. La révolution industrielle a été une période charnière : passer d’une économie agraire à l’industrialisation a conduit à l’essor des usines et de la production de masse. Le travail a alors pris une place centrale dans la vie des populations, qui ont quitté les régions rurales pour les villes.

Le travail pourvoyait à leurs besoins et leur permettait une mobilité sociale. Les fondements de cet attachement se sont alors posés. L’essor du capitalisme - aux 19e et 20e siècles - n’a fait que renforcer l’importance du travail, puisque les sociétés régies par ce système économique mettent, encore aujourd’hui, l’accent sur la réussite individuelle. C’est ainsi que le travail devient une manière de se définir, d’avoir un statut social et de faire grandir son patrimoine, en sus d’être un moyen de subvenir à ses besoins. Les facteurs sociétaux et culturels comptent également, notamment à travers les attentes et injonctions à être productif, à contribuer à la société et à réussir grâce au travail. Ces attentes, renforcées à travers le récit culturel et les structures sociales, ont modelé notre perception du travail pour en faire un aspect déterminant de notre identité.

De plus, l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication a brouillé les frontières entre travail et vie privée. La mondialisation a accru la compétition et le rythme du travail, créant un sentiment d’urgence permanent et un besoin constant de se prouver. Pour pallier cela, il est intéressant de souligner que la France a instauré « le droit à la déconnexion » en janvier 2017. Elle est considérée comme pionnière dans ce domaine et les entreprises sont tenues d’appliquer cette loi, que ce soit par le biais d’une convention collective ou d’une charte. Très vite, d’autres pays européens, tels que l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Belgique, ont également mis en place des formes de droit à la déconnexion. « Le droit à la déconnexion » vise à atteindre un triple objectif : garantir les temps de repos et de congé, respecter la vie personnelle et familiale et protéger la santé des salariés.

L’épanouissement est-il un besoin vital ?

Définitivement. Aujourd’hui, les entreprises ont besoin de s’adapter à un monde qui évolue en permanence. L’apprentissage continu devrait être au coeur de la culture de toute entreprise, afin de veiller à ce que chaque employé soit prêt à relever les défis de demain. Avec l’émergence de l’intelligence artificielle et du machine learning, certains métiers pourraient devenir obsolètes alors que d’autres vont émerger.

Une récente étude sur le futur du travail révèle qu’un employé sur 16 devra probablement changer de métier d’ici 2030. Cela représente 100 millions de travailleurs dans les huit économies concernées par l’étude. L’avenir du travail, toutefois, va au-delà de la relation entre la technologie et l’humain : il s’agit de toutes nouvelles manières de travailler, le besoin d’appartenance et la création de valeur, pour l’individu, l’entreprise et la société dans son ensemble.

Pour s’adapter à ces changements, les entreprises doivent investir proactivement dans le développement de leurs équipes. C’est ce que nous faisons chez Absa Maurice. Parallèlement à notre transformation digitale, nous formons nos collaborateurs afin de les accompagner dans cette transition pour passer de métiers à haute intensité de main-d’oeuvre à des postes à plus forte valeur ajoutée. De manière générale, Absa Maurice considère le développement et la gestion des talents comme des facteurs clés de sa croissance. Nos pratiques en ressources humaines reposent sur un engagement à communiquer et à comprendre les désirs, défis et aspirations de nos collaborateurs.

Quel serait l’environnement de travail idéal pour vous ?

Ce serait une organisation qui place les collaborateurs au coeur de sa stratégie. Dans cet environnement, les dirigeants sont des role models, qui incarnent les valeurs de l’entreprise et sont une source d’inspiration pour leurs col- lègues. Dans cet environnement professionnel idéal, les individus auraient l’opportunité de s’épanouir. Et pour cause, leurs valeurs rejoindraient celle de l’entreprise, ce qui stimulerait leur motivation et leur engagement, permettant à chacun de donner le meilleur de lui-même. L’entreprise offrirait également plein d’opportunités de développement telles que des formations et du mentoring. C’est vers ce modèle que tend Absa Maurice en travaillant constamment à l’amélioration du cadre pro- posé à nos collaborateurs qui leur permettra de s’épanouir pleinement, aussi bien professionnellement que personnellement. Grâce à notre approche qui place l’humain au premier plan, nous pouvons faire preuve d’agilité, de flexibilité et de performance dans tous les aspects de notre travail.

« ’Le droit à la déconnexion’ vise à atteindre un triple objectif : garantir les temps de repos et de congé, respecter la vie personnelle et familiale et protéger la santé des salariés. »

Peut-on mesurer le climat de travail d’une entreprise ?

Cela est possible, en effet. Ce travail implique l’utilisation de plusieurs outils, incluant des audits culturels, des sondages sur l’engagement des employés et l’analyse de plusieurs indicateurs, tels que les taux de départ, de rétention, d’absentéisme, etc. Actuellement, de nombreuses entreprises utilisent des happiness-at-work surveys pour jauger le bien-être de leurs employés.

Ces approches leur per- mettent d’avoir une meilleure compréhension du climat qui règne au sein de leurs équipes. Au sein de la banque, nous avons le Colleague Experience Survey. Ce sondage offre aux collaborateurs la possibilité de s’exprimer et les données ainsi récoltées permettent d’améliorer davantage l’expérience employé. En favorisant une culture d’écoute au sein de notre entreprise, nous essayons de comprendre notre propre environnement, de favoriser la confiance et de nous mettre au service de nos collaborateurs avec la sincère intention d’apporter un vrai changement.

À quoi la génération Z s’attend-elle sur le lieu de travail ?

Pour la génération Z, tout ne se résume pas au travail : ils veulent profiter de la vie. C’est une génération qui ne craint pas de faire entendre sa voix et d’appeler au changement. Avec les Millennials, elle est celle qui mène à La grande dé- mission, refusant les carrières et entreprises qui, selon eux, ne contribuent pas aux intérêts de la société ou ne correspondent pas à leurs valeurs. Les semaines de 40 heures et les journées de 9 heures à 17 heures ne leur parlent plus. Ils préfèrent poursuivre leurs projets personnels et professionnels à leur propre rythme.

Ces jeunes s’attendent à un leadership et à des liens humains authentiques. Ils ont besoin de programmes de formation solides et de leadership compétent qui puissent les aider dans leur progression de carrière. Cette génération est également soucieuse des enjeux liés à l’éthique, la diversité et l’inclusion. Les employeurs intelligents reconnaissent ces particularités et sauront créer à leur intention une offre unique d’expérience employé. De plus, les Millennials et la génération Z accordent une grande importance à la santé mentale et au bien-être au travail. Ils sont aussi en quête d’un équilibre et d’une régularité dans leur déconnexion.

Chez Absa, nous avons mis en place un programme de formation pour l’ensemble de nos managers afin de les former à devenir des coachs. Le but ultime étant de les aider à adapter leur approche en fonction des besoins et attentes des nouvelles générations. À ce jour, nous avons déjà formé notre équipe de direction et nos cadres supérieurs ; actuellement nous formons nos middle managers. Grâce à cette démarche proactive, nous sommes convaincus de notre capacité à mieux gérer les nouvelles générations, favorisant ainsi leur engage- ment, leur épanouissement et leur contribution positive à l’entreprise.

Shivanee Runghen

(Source : L’Express, 28 juin 2023)

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