Il risque la prison pour avoir diffusé sur Internet des photos intimes de son ex-copine
vendredi 12 mars 2010
Le tribunal des flagrants délits a renvoyé à mardi son verdict concernant le jugement d’une affaire de distribution et de diffusion d’images contraire aux bonnes mœurs, impliquant un ressortissant européen.
Attrait vendredi devant la barre, le prévenu est poursuivi pour les délits de distribution et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Il risque une peine de prison.
Placé sous mandat de dépôt depuis le 5 mars dernier, le prévenu, artiste tatoueur de son état vivant depuis 25 ans au Sénégal, a reconnu avoir diffusé sur Internet des photos intimes de son ex-copine.
Il a dit qu’il a été amené à faire cela dans le but d’arrêter les agissements de cette dernière qui venait régulièrement chez lui, pour perturber son ménage.
Le prévenu a aussi déclaré à la barre qu’il n’a pas fait cela dans l’intention de nuire, mais voulait juste freiner son ex-copine qui exerçait une pression sur lui, alors qu’ils avaient rompu depuis 2007.
L’avocat de la victime a déploré les agissements du prévenu qui, selon lui, a diffusé des photos obscènes pour ternir l’image de sa cliente. Il a noté que les enfants et la famille de la victime sont aujourd’hui choqués et scandalisés. Et pour réparation du préjudice subi, l’avocat a demandé 50 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts.
Pour l’avocat du directeur général de la société SICOCIM, le prévenu a nui à l’honorabilité de son client, en diffusant sur Internet une photo de lui et de sa copine.
Jugeant que cette affaire est d’une extrême gravité notamment parce qu’elle est de nature à ternir l’image de sa société, il a lui aussi demandé 50 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
(Source : APS, 12 mars 2010)