OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > Il est temps que le Sénégal ait son CERT

Il est temps que le Sénégal ait son CERT

mercredi 14 juin 2017

Cybersécurité/Cybercriminalité

C’est une vérité de Lapalice. Le numérique connaît un essor sans précédent. Un peu partout dans le monde, le digital est au cœur de la croissance. Celle-ci est, d’ailleurs, ressentie par la plupart des pays du continent africain.

Selon les prévisions du Forum économique mondial, plus du tiers des compétences les plus importantes vont changer de travail durant ces quatre prochaines années. Une situation qui est due à la 4ème révolution industrielle qui se profile à l’horizon, celle du Big Data.

Pour autant, avec le foisonnement des données, cet or du 21ème siècle, aucun citoyen, aucun pays voire aucune entreprise n’est à l’abri des cyberattaques. Nos données sont de plus en plus prisées. Elles sont au cœur des questions économiques, énergétiques, sanitaires mais aussi et surtout géostratégiques.

Loin s’en faut, cette tendance va s’accentuer au cours des prochaines années. En atteste cette étude EMC2-Le Monde-CNRS. Elle indique que 30 fois plus de données seront générées d’ici 2020 ; 30 milliards de contenus sont échangés chaque mois sur Facebook ; Twitter génère 7 téraoctets de données par jour.

Dès lors, vous pouvez aisément comprendre, ce qui peut bien pousser des Etats, organisations et des cyberpirates à vouloir s’arracher à tout prix cette masse d’informations.

Internet, ce « Réseau des Réseaux », est l’endroit où les citoyens, les Etats, entreprises et autres organisations communiquent, échangent et stockent des données via les e-mails, les réseaux sociaux et grâce au cloud computing, l’Internet dans les nuages. Toutes ces données font de la Toile le lieu de toutes les opportunités et de tous les dangers.

Toutes les tierces, les secondes, les minutes et heures, des usagers du Net sont victimes d’arnaques et d’escroqueries venant de personnes mal intentionnées. C’est d’autant plus vrai que ces cas de cybercriminalité sont monnaie courante sur la Toile. Et le Sénégal n’échappe pas à cette réalité planétaire. D’ailleurs, une étude de Kaspersky place notre pays au 71ème rang du pays le plus attaqué par les hackers. Elle montre aussi une augmentation considérable des cyberattaques dans l’espace CEDEAO depuis ces 15 derniers mois. Cette situation s’explique par le développement des infrastructures de Télécommunications et par un important taux de pénétration Internet.

Sensibilisation sur les dangers du net en faveur des enfants

Les conséquences sont énormes au regard d’une étude réalisée par le FBI. Celle-ci classe 3 pays Africains parmi les 10 premières sources de cyberarnaques. Il s’agit du Nigeria qui pointe à la troisième place, du Ghana qui est au septième rang et du Cameroun qui occupe la neuvième place du classement.

Cette étude, publiée dans la dernière note stratégique sur la cybersécurité en Afrique de l’Ouest par la Compagnie européenne d’intelligence stratégique (CEIS), ajoute que le nombre de cyberescroqueries aurait atteint les 132 pour cent entre 2013 et 2015.

Ce qui représente une manne financière estimée à 2,7 millions de dollars, soit environ 1,572 milliard francs Cfa. Mais, le rapport conclut que seuls 30 pour cent des escrocs numériques ont été arrêtés. Ce qui est peu au regard des dégâts causés par ces derniers.

On recense d’autres cas de cyberattaques. En 2014, par exemple, le collectif Anonymous Senegal a piraté 47 sites du gouvernement sénégalais. L’année suivante, Anonymous récidive en attaquant à nouveau le serveur qui héberge les sites du gouvernement.

Des actes de ce genre prolifèrent dans d’autres pays de la région notamment au Nigéria où Boko Haram utilise les mêmes procédés de propagandes que l’Etat islamique, organisation à laquelle elle a prêté allégeance.

Il subsiste également d’autres exemples. Lors de la dernière présidentielle américaine et celle française, on a évoqué le piratage de plus de 6 mille comptes e-mails du candidat d’En Marche !, Emmanuel Macron. Tous ces cas de vols d’e-mails ont été imputés aux russes.

L’utilisation d’internet dans le monde

La dernière forte actualité de cybercriminalité a révélé au grand jour une pratique dénommée « cryptolockers ». Cette dernière consiste à utiliser des logiciels qui cryptent vos données tout en demandant une rançon pour les déverrouiller. Les dégâts sont énormes. Des hôpitaux britanniques, l’opérateur Télécom espagnol Téléfonica, le constructeur français Renault ont été touchés par cette faille de Windows pourtant gardée secrète par l’Agence américaine de sécurité. Pour autant, dans un passé récent, la NSA a été pointée du doigt par un de ses anciens agents, Edward Snowden. Il avait révélé un vaste programme d’espionnage de la NSA mettant depuis celle-ci sur la sellette.

Vous l’avez donc compris, le cyberespace s’est bel et bien transformé en un endroit où se déroule une « guerre économique » sans merci qui crée petit à petit une « quatrième armée » ayant pour principal rôle de contrer les sempiternelles velléités des cyberpirates. C’est dans cette optique que la France compte recruter 2600 « combattants numériques » en 2019. Une façon pour la 5ème puissance mondiale de confirmer cet adage : « il vaut mieux prévenir que guérir ».

Face à la maîtrise technique des outils du web par les cyberpirates, à leur excellente organisation et à leur presque non identification, le Réseau des journalistes en TIC (REJOTIC) appelle les pouvoirs publics à doter le Sénégal d’un Centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (CERT), à l’image du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Maroc et de la Tunisie. Certes l’accord de coopération liant l’ADIE à son homologue français l’ANSSI va dans ce sens, mais la partie sénégalaise doit accélérer le processus de mise en place du CERT. D’autant que cela figure en bonne place sur le volet confiance du Plan Sénégal Numérique 2025. L’enjeu est de permettre au Sénégal d’avoir une vraie politique de cybersécurité devant essentiellement reposer sur « la gouvernance des systèmes d’information, l’architecture des réseaux, la détection des attaques, la sensibilisation des utilisateurs », entre autres solutions.

Le Top 10 des pays Africains qui utilisent le plus Internet

Mais, la bataille est loin d’être gagnée par les acteurs de l’écosystème du numérique. Et pour cause, nos pays sont plus que jamais exposés parce que la plupart ne disposent pas d’usine de fabrication de logiciels. Ce qui pose avec acuité la lancinante question de la qualité de nos ressources humaines. C’est pourquoi, nos dirigeants doivent revoir la formation dans le domaine de la sécurité numérique en inscrivant celle-ci dès l’élémentaire. Dans un secteur où tout va vite, les professionnels doivent renforcer également leurs capacités en multipliant les certifications afin d’être au diapason des dernières évolutions technologiques.

Il urge aussi de partager des pratiques, de multiplier la coopération inter-Etats pour venir à bout des cyberattaques, des cybermenaces et autres cyberterroristes. C’est pourquoi, la protection des infrastructures de Télécoms doit davantage préoccuper nos dirigeants.

A l’heure où la menace terroriste est réelle et passe par le cyberespace, les pays de la CEDEAO doivent plus que jamais unir leur force en harmonisant leurs cadres juridiques et règlementaires. D’ailleurs, ces Etats ont rendez-vous avec l’histoire. A eux seuls, ils peuvent adopter la Convention de l’Union africaine dite celle de Malabo. Puisque celle-ci n’a besoin que de 15 signatures. Le Sénégal, lui, a déjà montré la voie. Lors du conseil des ministres du 30 mars 2016, notre gouvernement a adopté les projets de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier la Convention de l’UA sur la cybersécurité et celle de Budapest sur la cybercriminalité et son protocole additionnel.

L’objectif est d’instaurer une coopération judiciaire et policière entre ces Etats en matière de cybersécurité et de cybercriminalité. C’est dire que l’enjeu est de taille.

Ismaïla CAMARA
Président du Réseau des journalistes en TIC (REJOTIC)

(Source : Social Net Link, 14 juin 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4406/5262 Régulation des télécoms
  • 352/5262 Télécentres/Cybercentres
  • 3926/5262 Economie numérique
  • 1892/5262 Politique nationale
  • 5262/5262 Fintech
  • 514/5262 Noms de domaine
  • 1749/5262 Produits et services
  • 1460/5262 Faits divers/Contentieux
  • 735/5262 Nouveau site web
  • 4943/5262 Infrastructures
  • 1674/5262 TIC pour l’éducation
  • 187/5262 Recherche
  • 248/5262 Projet
  • 3420/5262 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1788/5262 Sonatel/Orange
  • 1636/5262 Licences de télécommunications
  • 278/5262 Sudatel/Expresso
  • 1100/5262 Régulation des médias
  • 1463/5262 Applications
  • 1239/5262 Mouvements sociaux
  • 1683/5262 Données personnelles
  • 127/5262 Big Data/Données ouvertes
  • 655/5262 Mouvement consumériste
  • 360/5262 Médias
  • 653/5262 Appels internationaux entrants
  • 1771/5262 Formation
  • 96/5262 Logiciel libre
  • 2039/5262 Politiques africaines
  • 1110/5262 Fiscalité
  • 166/5262 Art et culture
  • 579/5262 Genre
  • 1677/5262 Point de vue
  • 1114/5262 Commerce électronique
  • 1461/5262 Manifestation
  • 317/5262 Presse en ligne
  • 124/5262 Piratage
  • 208/5262 Téléservices
  • 879/5262 Biométrie/Identité numérique
  • 304/5262 Environnement/Santé
  • 442/5262 Législation/Réglementation
  • 422/5262 Gouvernance
  • 1807/5262 Portrait/Entretien
  • 145/5262 Radio
  • 791/5262 TIC pour la santé
  • 295/5262 Propriété intellectuelle
  • 60/5262 Langues/Localisation
  • 1049/5262 Médias/Réseaux sociaux
  • 1992/5262 Téléphonie
  • 190/5262 Désengagement de l’Etat
  • 1160/5262 Internet
  • 116/5262 Collectivités locales
  • 393/5262 Dédouanement électronique
  • 1082/5262 Usages et comportements
  • 1035/5262 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/5262 Audiovisuel
  • 3371/5262 Transformation digitale
  • 384/5262 Affaire Global Voice
  • 152/5262 Géomatique/Géolocalisation
  • 313/5262 Service universel
  • 661/5262 Sentel/Tigo
  • 179/5262 Vie politique
  • 1636/5262 Distinction/Nomination
  • 35/5262 Handicapés
  • 684/5262 Enseignement à distance
  • 687/5262 Contenus numériques
  • 595/5262 Gestion de l’ARTP
  • 181/5262 Radios communautaires
  • 1755/5262 Qualité de service
  • 431/5262 Privatisation/Libéralisation
  • 138/5262 SMSI
  • 482/5262 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2877/5262 Innovation/Entreprenariat
  • 1344/5262 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5262 Internet des objets
  • 172/5262 Free Sénégal
  • 590/5262 Intelligence artificielle
  • 227/5262 Editorial
  • 22/5262 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous