Gouvernance locale par les Tic : Des acteurs de Thiès, Dakar et Fatick à l’école de la participation citoyenne
vendredi 5 novembre 2010
Des représentants d’organisations communautaires de base des régions de Thiès, Dakar et Fatick sont en conclave, depuis mardi dernier, au Centre national d’éducation populaire et sportive de Thiès. Cet atelier se veut de formation et de renforcement des capacités pour une meilleure implication des femmes et des jeunes dans la gestion des collectivités locales.
THIES - Une rencontre de quatre jours est organisée à Thiès par le Programme d’appui aux gouvernances et initiatives citoyennes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Pagictic). Elle se veut un atelier de formation et de renforcement des capacités pour une meilleure implication des femmes et des jeunes dans la gestion des collectivités locales. Le programme, financé par la fondation Osiwa à hauteur de 140 mille dollars pour une durée d’un an, en est dans sa phase test avec comme cible les élus locaux et organisations communautaires de base des collectivités locales de Méwane et Ngékhokh dans la région de Thiès, Golf Sud et Yène dans la région de Dakar et Tataguine et Ndiouroup dans celle de Fatick. La finalité d’un tel programme étant, selon Souleymane Barry, chargé de programme, de promouvoir la participation citoyenne dans la gestion des affaires locales au sein des collectivités avec un focus sur la participation des jeunes et des femmes. ‘Il appuie la bonne gouvernance locale, la participation citoyenne et la transparence dans la gestion des affaires locales’.
La rencontre de Thiès destinée aux Ocb est la première organisée par les deux organisations porteuses du programme, le Mouvement citoyen et l’Ong Concept, depuis le lancement du programme Pagictic au mois de mars dernier. Aussi Souleymane Barry, chargé de programme, de préciser que la rencontre entre dans le cadre du premier volet retenu dans la mise en œuvre du Pacictic. Lequel volet est centré sur le renforcement des capacités des organisations communautaires de base avec un accent sur leurs composantes femmes et jeunes afin de les amener à mieux comprendre l’intérêt d’une participation citoyenne. A terme, il devra s’agir de créer un cadre qui réunirait les élus et locaux et les organisations communautaires de base autour d’un cadre de renforcement des mécanismes de transparence et de bonne gouvernance.
La pertinence d’un tel programme réside, si l’on en croit Souleymane Barry, dans le fait que des études effectuées sur le terrain ont démontré que le principal défi auquel fait face la décentralisation, est celui de la participation citoyenne dans la gestion locale. Laquelle participation reste encore très faible. Or, poursuit-il, la finalité de la décentralisation est de renforcer une gouvernance de proximité qui favorise la participation des citoyens aptes à un développement local.
Sidy Dieng
(Source : Wal Fadjri, 5 novembre 2010)