Gouvernance de l’Internet en Afrique : Les acteurs se préparent pour sa meilleure prise en compte
mardi 24 août 2010
« Promouvoir le modèle multi-acteurs pour le développement de l’Internet en Afrique ». C’est le thème du Forum Ouest africain pour la gouvernance de l’internet ouvert depuis hier, lundi 23 août à Dakar. Cette rencontre de 03 jours (23 au 25 août) regroupe des participants en provenance de la sous-région ouest africaine. Elle vise à faciliter le partage d’expériences sur la gouvernance de l’internet. Au bout du compte, la rencontre entend aider à mettre à la disposition des gouvernements des guides et recommandations et, également, préparer une vision commune à présenter sur la question à l’occasion de la conférence mondiale prévue en septembre prochain à Vilnius, en Lituanie,
L’internet se développe de façon fulgurante dans tous les secteurs de la vie. Elle est utilisée partout et presque par tout le monde. Toutefois, son contrôle et sa gestion reste encore un domaine à maîtriser. C’est pour y faire face qu’un parterre d’experts sur la question se réunit depuis hier, lundi 23 août, à Dakar dans le cadre du Forum ouest africain sur la gouvernance d’internet en vue de faciliter l’échange d’idées et d’expériences.
Selon Alex Corenthin, président d’Internet society Sénégal (Isoc), « il ne faut pas laisser le phénomène de l’internet nous déborder. Il faut qu’on discute sur ce que nous apporte cet outil, comment l’utiliser et comment le maîtriser ». Et cela, en vue de voir « les réels besoins que cet outil peut couvrir au niveau de nos différentes sociétés, soit au niveau national qu’au niveau régional » et tout autant, « trouver la meilleure solution, la meilleure synergie entre les acteurs, pour que ce développement puisse se faire de manière harmonieuse et que l’internet participe au développement des sociétés et des pays dans lequels elle circule ».
M. Corenthin ajoutera que : « Au niveau local, il s’agit pour nous de voir ce que le Sénégal attend de l’internet. Est-ce qu’on en veut pour le développement économique ou pour le développement de nos richesses ». Au bout du compte, d’après le président d’Isoc, il s’agira de « réaliser des guides et faire des recommandations qui seront mises à la disposition du gouvernement ».
D’après le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Fatou Ndiaye Blondin Diop, « l’internet touche tous les aspects de notre vie ... Et nous allons être de plus en plus dépendants de son utilisation à l’avenir. Pour cette raison, il est impératif que nous assurions la participation pleine et effective de tous aux discussions sur sa gouvernance ». Pour elle, « bien que la pénétration d’Internet en Afrique soit encore moins importante que dans d’autres parties du monde, en particulier dans les pays développés, son usage sans cesse croissant dans notre continent impose de mettre la question de sa gouvernance au cœur des priorités de l’Etat ».
Mamadou Amadou Diop
(Source : Sud Quotidien, 24 août 2010)