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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Décembre > Ghana : MEST, l’incubateur africain qui vit à l’heure de la Silicon Valley !

Ghana : MEST, l’incubateur africain qui vit à l’heure de la Silicon Valley !

lundi 1er décembre 2014

Innovation/Entreprenariat

Parti du Togo dans la matinée, j’arrive enfin à Accra par la route, sous un soleil de plomb. Une nouvelle destination pour le projet #TECHAfrique, après le Sénégal et le Mali. La capitale du Ghana, pays anglophone de 26 millions d’habitants, est en pleine ébullition. Une énergie que l’on ressent particulièrement à Oxford Street, artère emblématique située au coeur du quartier d’affaires d’Accra. C’est d’ailleurs à quelques rues d’Oxford Street que je découvrirai plus tard Hub Accra, historiquement le premier lieu de rassemblement des geeks et entrepreneurs numériques ghanéens. Quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur ISpace Ghana, espace de coworking emblématique à Accra, qui met à disposition des jeunes pousses un réseau de mentors, des bureaux et organise de nombreuses formations entrepreneuriales tous les mois.

Premières rencontres à Tech Republic, le rendez-vous de l’écosystème startup ghanéen.

Mais ce soir, c’est avec les membres les plus influents du réseau Tech Republic que j’ai rendez-vous, dans un café branché d’Osu Mall, le centre nerveux d’Oxford Street. Tech Republic ? Il s’agit d’un rendez-vous informel qui réunit chaque semaine les piliers de l’écosystème startup local, pour parler de l’évolution de l’entrepreneuriat technologique au Ghana, proposer des améliorations, faire des propositions. Et je suis frappé par la qualité des interventions des participants, directes et sans concessions.

Parmi les membres, Joseph Dankwah et Mac-Jordan Degadjor sont deux startupeurs très implantés et engagés dans l’animation de la scène tech ghanéenne. Ils m’expliquent la raison d’être de ce genre de rendez-vous : « ici la règle d’or est la liberté de parole, aucune censure, il faut être franc. Par exemple nous invitons des développeurs d’applications mobiles ghanéens et africains à venir nous présenter leurs solutions et nous n’hésitons pas à les critiquer, mais dans un seul but : les pousser à améliorer leurs produits. Sans feedbacks sérieux, aucune startup ne peut vraiment progresser et donc réussir. Nous sommes là pour ça, pousser les startups ghanéennes à sortir de leur zone de confort ! ».

Durant la conversation, un refrain qui revient souvent : les startups ghanéennes sont parmi les plus prometteuses de toute l’Afrique de l’Ouest, car elles possèdent une vraie vision internationale, tout en cherchant à résoudre des problèmes locaux. Et c’est vrai : le Ghana est le berceau de réelles success stories, dont certaines comme Dropifi sont déjà parties à la conquête de la Silicon Valley. Une fierté pour les membres de Tech Republic qui citent pêle-mêle Beam, Yougora ou Suba parmi les prochaines startups les plus prometteuses.

A MEST, la Silicon Valley se presse au chevet des startups ghanéennes

Le lendemain, rendez-vous est pris à la le Meltwater School of Technology (ou MEST), un incubateur de référence basé à Accra, qui rayonne dans toute la sous-région, et même jusqu’en Californie. J’arrive dans la matinée à East Legon, un quartier cossu d’Accra. Je suis accueilli à bras ouvert par Todd Holcombe, le responsable mais aussi l’un des enseignants de MEST.

Car avant d’être un incubateur de startups technologiques, MEST est d’abord une école d’entrepreneuriat, et de code informatique. « Nous sommes une académie informatique... mais aussi de business ! » me rappelle plusieurs Todd Holcombe lors de notre rencontre. Un modèle original par rapport aux autres modèles de hubs technologiques africains que j’ai exploré jusqu’à présent avec #TECHAfrique. A MEST, les étudiants sont formés et surtout rémunérés pendant deux années, avec une seule ambition : devenir les fondateurs des prochains Google et Facebook africain.

Todd Holcombe va plus loin : « la première année, nous apprenons à nos étudiants à coder dans les langages les plus pertinents comme Ruby, afin qu’ils soient capable de créer des applications mobiles le plus rapidement possible. Une fois ces fondations posées, nous leur apprenons les bases du business dans l’environnement très particulier du ’Tech Entrepreneurship’ : créer une communauté d’utilisateurs, générer du trafic et de la traction, monétiser sa solution en ligne, etc. ».

C’est à partir de la seconde année que les choses deviennent plus sérieuses : chaque étudiant doit être capable de lancer un prototype de startup viable, qui créée une valeur répondant à un véritable demande et qui surtout parvient le plus rapidement possible à générer des revenus. Todd enfonce le clou : « nous ne sommes plus dans l’étude de case studies mais bien dans le Tech Entrepreneurship, où la rigueur et l’exécution sont obligatoires pour réussir. Et surtout, tout faire pour que l’international s’intéresse à votre solution. »

En effet, à MEST, la devise non-écrite est la suivante : si une startup veut réussir, elle doit résoudre un problème local mais la solution apportée doit être globale et dépasser les frontières du Ghana et même de l’Afrique !

La visite guidée se poursuit et Todd passe encore de longues minutes à revenir sur les success stories, nombreuses, à avoir vu le jour dans les locaux de MEST et qui ont contribué à bâtir la réputation internationale du Ghana sur la scène tech mondiale. Il revient sur le parcours inspirant de Nandimobile et Dropifi, startups déjà citée plus haut qui ont séduit les investisseurs de la Silicon Valley.

Le lendemain de cette première visite, je suis invité par la direction du groupe Meltwater à venir assister à une session de pitch devant un jury d’investisseurs internationaux triés sur le volet, venus spécialement de Californie, de New York et d’Europe. Un privilège rare : ces évènements, qui ont lieu quatre fois par an sont d’ordinaire confidentiels et non ouverts au public. MEST peut en effet se targuer de disposer d’un réseau d’investisseurs internationaux de premier plan. L’une des principales forces et la raison du succès de ses startups, qui ont accès à l’écosystème technologique de San Francisco.

9 startups ghanéennes viendront pitcher durant tout un après-midi, avec une assurance et une qualité absolument impressionnante. Et c’est au contact de ses startups que je réalise pourquoi l’écosystème ghanéen est tellement en avance sur le reste de l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement sur les pays d’Afrique Francophone. Ici, les entrepreneurs sont entraînées du premier au dernier jour à penser comme si elles étaient installées dans la Silicon Valley : art du Pitch, attitude commerciale agressive, esprit ’go-to-market’, une veille technologique constante pour s’adapter à tout moment aux standards internationaux... Une méthode qui bénéficie à tout l’écosystème, car une fois sortie de l’incubateur, les startups de MEST conservent une présence forte à Accra, passent des partenariats avec d’autres startups, forment de nouvelles équipes... et transmettent cet état d’esprit très particulier.

Après Nairobi, Accra, future Silicon Valley de l’Afrique de l’Ouest devant Lagos et face à Dakar. A MEST en tout cas, les paris sont déjà faits !

Samir Abdelkrim

(Source : Huffington Post, 1er décembre 2014)

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