OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Septembre 2016 > Gabon : débrancher Internet, le réflexe de l’autocrate

Gabon : débrancher Internet, le réflexe de l’autocrate

lundi 5 septembre 2016

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Le réseau a été coupé pendant cinq jours après l’annonce des résultats de la présidentielle, officiellement remportée de justesse par Ali Bongo.
Après cinq jours de coupure totale d’Internet, les premiers e-mails ont recommencé à circuler ce lundi matin au Gabon. L’accès au Web a été rétabli, mais les réseaux sociaux sont toujours inaccessibles. La proclamation des résultats de l’élection présidentielle, mercredi,donnant Ali Bongo vainqueur, avait déclenché des émeutes dans plusieurs villes. Le régime s’est alors empressé de débrancher le pays. C’est devenu une méthode classique des régimes aux tendances autoritaires, parfois même employée de façon préventive : au Congo-Brazzaville voisin, en mars, toutes les communications avaient été coupées durant le week-end électoral qui a vu Denis Sassou-Nguesso rempiler pour un troisième mandat. Même chose au Tchad d’Idriss Déby le mois suivant.

Techniquement, il n’est pas bien difficile, pour ces pays, d’appuyer sur le bouton off. « Le critère, c’est le nombre d’opérateurs qui ont une connectivité internationale, c’est-à-dire qui sont reliés à un câble sous-marin, explique Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau. Pour des raisons financières, mais aussi parfois géopolitiques, les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale n’en ont souvent qu’un. Il suffit alors au gouvernement d’exiger de cet opérateur qu’il ferme le robinet. Ce n’est même pas une opération physique, il suffit d’une commande logicielle. »

« Prévenir les dérapages »

Au Gabon, le seul opérateur de cette envergure est l’historique Gabon Télécom. Depuis sa privatisation, en 2007, l’entreprise est détenue à 51% par Maroc Télécom et à 49% par l’Etat gabonais. Les autres fournisseurs d’accès dépendent d’elle pour se brancher sur le réseau mondial. En 2012, les experts de Dyn Research avaient listé plus de 130 pays où les risques de déconnexion étaient « significatifs » ou« sévères ». Le Gabon est placé dans la première catégorie. La coupure de la semaine dernière vient de le confirmer.

« Il s’agissait de prévenir les dérapages, notamment sur les réseaux sociaux, justifie un membre de l’entourage d’Ali Bongo. Cette restriction était motivée par des raisons de sécurité. Les fausses rumeurs sciemment diffusées par l’opposition étaient de nature à enflammer le pays. » C’est pourquoi, selon ce responsable gabonais, Facebook et Twitter restaient indisponibles ce lundi. Cela demande une manipulation « un peu plus complexe », explique Stéphane Bortzmeyer : « Il faut rediriger toutes les connexions. C’est ce qu’a utilisé la Turquie pour bloquer Twitter en 2014 [le président turc Recep Tayyip Erdogan était alors visé par des accusations de corruption, ndlr]. En gros, la requête des internautes vers le nom de domaine « Twitter » est automatiquement détournée vers une page gouvernementale. »

Black-out

La censure d’Internet, voir le black-out, sont de plus en plus utilisés par les gouvernements peu soucieux des libertés qui ont compris, ces dernières années, à quel point les réseaux sociaux peuvent mobiliser les masses. Dans un autre registre, en 2016, l’Irak ou l’Algérie ont même coupé Internet le temps d’une journée d’examen pour éviter la fraude. « Ça devient malheureusement un réflexe, commente Stéphane Bortzemyer. Mais les manifestants vont s’adapter : il y a un temps où ils prenaient d’assaut la radiotélévision nationale, bientôt ça sera l’opérateur télécom. »

Ce lundi, les manifestants en question sont plutôt discrets à Libreville :« La vie a repris dans un calme précaire », témoigne un journaliste de l’AFP sur place, après une semaine de tension, d’émeutes et de pillages. Le rival malheureux d’Ali Bongo à la présidentielle, Jean Ping, qui dénonce une fraude massive du régime, s’est déclaré « président élu » et a appelé à la « grève générale ». Il a jusqu’à jeudi pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.

Célian Macé

(Source : Libération, 5 septembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6386/7073 Régulation des télécoms
  • 519/7073 Télécentres/Cybercentres
  • 5012/7073 Economie numérique
  • 2598/7073 Politique nationale
  • 7073/7073 Fintech
  • 770/7073 Noms de domaine
  • 2529/7073 Produits et services
  • 2180/7073 Faits divers/Contentieux
  • 1169/7073 Nouveau site web
  • 7049/7073 Infrastructures
  • 2597/7073 TIC pour l’éducation
  • 279/7073 Recherche
  • 369/7073 Projet
  • 4998/7073 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2636/7073 Sonatel/Orange
  • 2486/7073 Licences de télécommunications
  • 454/7073 Sudatel/Expresso
  • 1489/7073 Régulation des médias
  • 1891/7073 Applications
  • 1526/7073 Mouvements sociaux
  • 2342/7073 Données personnelles
  • 215/7073 Big Data/Données ouvertes
  • 888/7073 Mouvement consumériste
  • 540/7073 Médias
  • 981/7073 Appels internationaux entrants
  • 2364/7073 Formation
  • 140/7073 Logiciel libre
  • 3204/7073 Politiques africaines
  • 1529/7073 Fiscalité
  • 249/7073 Art et culture
  • 943/7073 Genre
  • 2468/7073 Point de vue
  • 1475/7073 Commerce électronique
  • 2384/7073 Manifestation
  • 474/7073 Presse en ligne
  • 186/7073 Piratage
  • 310/7073 Téléservices
  • 1397/7073 Biométrie/Identité numérique
  • 456/7073 Environnement/Santé
  • 499/7073 Législation/Réglementation
  • 616/7073 Gouvernance
  • 2831/7073 Portrait/Entretien
  • 229/7073 Radio
  • 1113/7073 TIC pour la santé
  • 403/7073 Propriété intellectuelle
  • 87/7073 Langues/Localisation
  • 1552/7073 Médias/Réseaux sociaux
  • 2905/7073 Téléphonie
  • 287/7073 Désengagement de l’Etat
  • 1654/7073 Internet
  • 171/7073 Collectivités locales
  • 655/7073 Dédouanement électronique
  • 1719/7073 Usages et comportements
  • 1551/7073 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 828/7073 Audiovisuel
  • 4730/7073 Transformation digitale
  • 581/7073 Affaire Global Voice
  • 228/7073 Géomatique/Géolocalisation
  • 473/7073 Service universel
  • 1011/7073 Sentel/Tigo
  • 261/7073 Vie politique
  • 2593/7073 Distinction/Nomination
  • 51/7073 Handicapés
  • 1031/7073 Enseignement à distance
  • 1008/7073 Contenus numériques
  • 891/7073 Gestion de l’ARTP
  • 273/7073 Radios communautaires
  • 2519/7073 Qualité de service
  • 637/7073 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7073 SMSI
  • 763/7073 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4180/7073 Innovation/Entreprenariat
  • 1986/7073 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7073 Internet des objets
  • 264/7073 Free Sénégal
  • 881/7073 Intelligence artificielle
  • 294/7073 Editorial
  • 33/7073 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous