Fracture numérique de genre : Des femmes leaders de Pikine formées sur le e-commerce
vendredi 22 août 2014
Dans le projet pilote dénommé genre et Tic, le ministère des Postes et des Télécommunications, en partenariat avec le ministère de la Femme, a organisé, mardi dernier, à Pikine, une session de renforcement de capacités en faveur d’une centaine de femmes leaders du département.
L’objectif de cette formation est à la fois de les outiller afin de leur permettre de disposer d’une meilleure visibilité à travers l’internet et de réduire la fracture numérique de genre.
La session de deux jours est destinée à renforcer les compétences des femmes, pour la plupart des opératrices économiques, en e-commerce. Tout est parti du constat que les femmes exercent des activités génératrices de revenus alors que nombre d’entre elles rencontrent des difficultés pour écouler leurs produits.
L’idée consiste à leur montrer les outils qui existent sur internet en vue de leur permettre de vendre et avoir une plus grande visibilité tant au niveau national qu’international.
Cette activité entre dans le projet genre et tic. « La problématique que nous voulons résoudre, c’est la fracture numérique de genre et institutionnaliser la dimension genre dans le secteur des tics », a indiqué la conseillère technique en genre et droit humain au ministère des Postes et Télécommunications, Bétilokho Ndiaye.
A l’en croire, les femmes ont 35 % de moins de chance que les hommes d’accéder aux nouvelles technologies. Par conséquent, il fallait faire prendre des initiatives pour qu’il y ait une égalité d’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
En outre, dans le Plan Sénégal émergent (Pse), elle a soutenu que les Tic sont un secteur porteur de croissance et n’importe quel autre secteur de l’économie y étant appliqué peut évoluer et se développer. « A ce titre, nous pensons qu’il est important que les femmes utilisent les Tic dans leurs activités », a-t-elle soutenu.
Mme Ndiaye a aussi rappelé que son ministère a organisé plusieurs activités parmi lesquelles, les journées des filles dans les Tic, des concours destinés à aider les jeunes étudiantes à créer leurs entreprises dans le domaine des Tic, etc.
« La phase actuelle est destinée à la formation des femmes regroupées en associations dans le domaine des Tic, particulièrement, sur le e-commerce, pour la simple raison que nous voulons que les Tic aient un impact sur notre économie.
C’est pourquoi, nous ciblons les secteurs les plus dynamiques pour les accompagner en renforcement de capacités », a-t-elle conclu.
Abdou Diop
(Source : Le Soleil, 21 août 2014)