OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2001 > Fin du monopole de la Sonatel Savoir raison garder

Fin du monopole de la Sonatel Savoir raison garder

mercredi 28 février 2001

Le 26 février 2001, la Sonatel a décidé de suspendre les liaisons spécialisées de tous les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) qui lui devaient des arriérés de paiement. Cette décision toute légale qu’elle fut a eu pour conséquence de priver des milliers d’internautes de la possibilité de recevoir et d’envoyer du courrier électronique et de naviguer sur le Web et a par ailleurs rendu invisible tous les sites Web qui étaient hébergés par ces fournisseurs. Aussitôt, certains FAI victimes de cette mesure ont vigoureusement réagi, dénonçant dans la presse la mesure dont ils venaient d’être victime. Sans vouloir jouer les Ponce Pilate, il faut dire que dans cette affaire les torts sont largement partagés entre la Sonatel et les FAI concernés. Il est tout à fait compréhensible que la Sonatel cherche à recouvrer ses arriérés de paiement auprès des mauvais payeurs qui ne respectent pas les termes du contrat qui leur permet de disposer d’une liaison spécialisée et de commercialiser toute une série de services en direction de personnes physiques ou morales. Compte de tenu du rôle capital que joue aujourd’hui Internet pour un nombre croissant d’individus, d’entreprises, d’associations, d’Ong, de projets voire de démembrements administratifs, on peut s’interroger sur la légitimité d’une telle mesure qui inflige une punition collective à des milliers d’utilisateurs qui sont les victimes innocentes d’un règlement de compte entre la Sonatel et ses partenaires. Pour leur défense, les FAI mettent en avant le fait que les sommes qu’ils doivent à la Sonatel sont sans commune mesure avec les rentrées financières générées par le trafic téléphonique lié aux connexions des internautes et ils dénoncent dans la foulée le caractère exorbitant du prix des liaisons spécialisées. S’agissant de ce dernier point, il est incontestable que la Sonatel, compte tenu du monopole qui est le sien, impose des prix que rien ne justifie. On peut ainsi se poser la question de savoir pourquoi France Télécom offre en France des liaisons à 128, 256 et 2048 Kbits à 331.500, 536.000 et 760.00 FCFA alors que la Sonatel, dont elle détient la majorité du capital, les facture respectivement 996.000, 1.550.000 et 3.600.000 FCFA. Petit détail qui a son importance, Télécomplus fournisseur d’accès Internet filiale de la Sonatel, ne paie lui aucun frais de liaison spécialisée puisque que ses installations sont directement branchées sur le point d’accès Internet de la Sonatel, ce qui lui permet par ailleurs de bénéficier d’une bande passante dont les autres FAI ne peuvent disposer et de faire ainsi une concurrence totalement déloyale aux autres fournisseurs d’accès. La responsabilité de l’Etat est donc ici doublement engagé et il devrait prendre, sans tarder, deux mesures fortes à savoir : 1°) mettre fin au monopole de la Sonatel pour la connexion au réseau Internet qui freine l’utilisation et l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par le plus grand nombre et entrave la compétitivité des entreprises opérant dans le secteur des téléservices ou à défaut exiger que tous les fournisseurs d’accès Internet soient mis dans les mêmes conditions que celles dont bénéficient Télécomplus ; 2°) créer dans les meilleurs délais un organe indépendant de régulation du secteur des télécommunications capable de faire respecter aux uns et autres des règles claires, d’organiser une concurrence saine et loyale, de définir des limites de prix justes et compatibles avec les exigences de rentabilité économique et de protéger les intérêts des utilisateurs. Au delà des passions soulevées ici et là il faut donc savoir raison garder et prendre les décisions idoines permettant au Sénégal de s’insérer dans les meilleures conditions possibles à la Société de l’Information.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2064/2253 Régulation des télécoms
  • 174/2253 Télécentres/Cybercentres
  • 1614/2253 Economie numérique
  • 825/2253 Politique nationale
  • 2253/2253 Fintech
  • 253/2253 Noms de domaine
  • 814/2253 Produits et services
  • 693/2253 Faits divers/Contentieux
  • 381/2253 Nouveau site web
  • 2172/2253 Infrastructures
  • 827/2253 TIC pour l’éducation
  • 90/2253 Recherche
  • 121/2253 Projet
  • 1381/2253 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2253 Sonatel/Orange
  • 775/2253 Licences de télécommunications
  • 132/2253 Sudatel/Expresso
  • 471/2253 Régulation des médias
  • 600/2253 Applications
  • 494/2253 Mouvements sociaux
  • 798/2253 Données personnelles
  • 63/2253 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2253 Mouvement consumériste
  • 179/2253 Médias
  • 322/2253 Appels internationaux entrants
  • 692/2253 Formation
  • 51/2253 Logiciel libre
  • 854/2253 Politiques africaines
  • 425/2253 Fiscalité
  • 83/2253 Art et culture
  • 284/2253 Genre
  • 742/2253 Point de vue
  • 482/2253 Commerce électronique
  • 713/2253 Manifestation
  • 156/2253 Presse en ligne
  • 62/2253 Piratage
  • 103/2253 Téléservices
  • 420/2253 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2253 Environnement/Santé
  • 174/2253 Législation/Réglementation
  • 167/2253 Gouvernance
  • 831/2253 Portrait/Entretien
  • 72/2253 Radio
  • 337/2253 TIC pour la santé
  • 133/2253 Propriété intellectuelle
  • 29/2253 Langues/Localisation
  • 504/2253 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2253 Téléphonie
  • 95/2253 Désengagement de l’Etat
  • 485/2253 Internet
  • 57/2253 Collectivités locales
  • 189/2253 Dédouanement électronique
  • 498/2253 Usages et comportements
  • 525/2253 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2253 Audiovisuel
  • 1366/2253 Transformation digitale
  • 191/2253 Affaire Global Voice
  • 75/2253 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2253 Service universel
  • 330/2253 Sentel/Tigo
  • 87/2253 Vie politique
  • 729/2253 Distinction/Nomination
  • 17/2253 Handicapés
  • 336/2253 Enseignement à distance
  • 319/2253 Contenus numériques
  • 292/2253 Gestion de l’ARTP
  • 89/2253 Radios communautaires
  • 799/2253 Qualité de service
  • 212/2253 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2253 SMSI
  • 224/2253 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1289/2253 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2253 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2253 Internet des objets
  • 85/2253 Free Sénégal
  • 163/2253 Intelligence artificielle
  • 98/2253 Editorial
  • 9/2253 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous