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Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2008 > Feuilleton Sentel, suite ou fin ?

Feuilleton Sentel, suite ou fin ?

vendredi 31 octobre 2008

Saison 1. Il y a dix ans de cela, le 3 juillet 1998, la société Millicom international Cellular S.A obtenait une licence de téléphonie mobile pour la somme de 50 millions de francs CFA sans qu’aucun appel d’offres public n’ait été lancé par les autorités. Après quelques mois passés à déployer son infrastructure, Sentel a démarré officiellement ses activités en avril 1999 et la concurrence aidant, on assistât à une baisse significative des prix des communications et une course à l’innovation et aux promotions commerciales avec la Sonatel au grand bonheur des consommateurs sénégalais. Tout allait donc pour le mieux dans le paysage sénégalais des télécommunications jusqu’à ce que survienne le changement de régime de mars 2000.

Saison 2. Coup de théâtre, le 2 octobre 2000 un communiqué du Conseil des ministres annonçait le retrait de la licence de Sentel à compter du 29 septembre 2000. Il lui était notamment reproché le non respect de ses engagements en matière de volume d’investissements, des défaillances en termes de qualité et de couverture radioélectrique de son réseau, l’absence d’information relative à la gestion financière et technique de sa licence et une dette de 579 millions de Francs CFA au titre des redevances dues à l’Etat. La décision sera confirmé par la publication du décret n° 2001.23 du 17 janvier 2001 mettant fin à la convention de concession, conclue le 3 juillet 1998 entre l’Etat du Sénégal et la Société Sentel Gsm S.A approuvée par décret n° 98.719 du 02 septembre 1998. De son côté, Sentel rendit public un mémorandum dans lequel elle récusait point par point les arguments pour lui retirer sa licence.

Saison 3. Second coup de théâtre, le 8 août 2002, suite à une audience accordée par le Président de la République aux dirigeants de Millicom International Cellular et de Sentel, la « paix des braves » est signée et le contentieux enterré comme le prouve un communiqué publié dans les journaux par Sentel GSM dans lequel on peut lire que les deux parties entameront le moment venu des négociations sur de nouvelles conditions d’exploitation mutuellement acceptables et que sur cette base, il a été convenu que Sentel Gsm, continuera d’opérer en toute légalité conformément à la convention signée avec l’Etat le 3 juillet 1998.

Saison 4. Troisième coup de théâtre, le 30 octobre 2008, Millicom International Cellular publie un communique révélant que l’Etat du Sénégal l’avait informé de son intention de révoquer sa licence à partir du 31 octobre 2008 tout en réaffirmant sa disponibilité à renégocier certaines dispositions de la licence notamment l’extension et la durée de celle-ci, ainsi que la fourniture de services voix et données de type 3G. Des informations officieuses font état d’une somme de 100 milliards de francs Cfa réclamé par l’Etat pour revenir sur sa décision.

Ce brusque changement d’attitude de l’Etat intervient dans un contexte ou la tension sur la trésorerie publique est très forte et s’opère sur fond de dette intérieure alarmante pour les entreprises. En outre, alors que Sudatel, le troisième opérateur choisi dans les conditions que l’on sait, doit prochainement démarrer ses opérations, Sentel elle-même fait l’objet d’une enquête pour fraude sur les communications internationales. Que la licence de Sentel ait été bradée personne n’en doute mais que dire de la privatisation de la Sonatel au profit de France Télécom dont le Directeur des opérations internationales déclarait en avril 2006 que les résultats de 2004 étaient vingt cinq fois plus importants que les perspectives établies en 1997 au moment de la privatisation. Si remise en ordre du secteur des télécommunications il doit y avoir, elle ne devrait pas être sélective, même si on en convient, il est plus facile de faire entendre raison à une petite firme privée qu’à un géant adossé à un Etat tel que la France. On est apparemment loin de l’épilogue de ce théâtre d’ombre qui se joue sur la scène des télécommunications sénégalaises, et les rideaux comme les masques sont loin de tomber.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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