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Fatou Blondin Ndiaye Diop, Ministre chargée des Technologies de l’Information et de la Communication : « Ma priorité, réduire la fracture numérique entre villes et campagnes »

mardi 9 novembre 2010

Politique nationale

Au Sénégal, la fracture numérique est une réalité entre les zones urbaines et les zones rurales. C’est pourquoi, l’ingénieur en télécommunication par ailleurs ministre chargée des Technologies de l’Information et de la Communication, Fatou Blondin Ndiaye Diop a soutenu dans cet entretien, que la réduction de cette fracture reste sa priorité.

Pour la première fois, Dakar va abriter, à partir d’aujourd’hui le 10e Colloque mondial des régulateurs. Pourquoi le choix du Sénégal pour accueillir cette rencontre internationale ?

Nous sommes particulièrement fiers que le Sénégal ait été choisi pour abriter ce Colloque qui va réunir les pays riches et les pays en voie de développement pour échanger leur expérience et leur point de vue sur la gestion et le développement des secteurs des télécommunications. Ce sera l’occasion de montrer toutes les avancées qui ont été réalisées dans le secteur et de faire un focus sur le paysage des télécommunications au Sénégal. Il s’agit aussi de justifier que le choix porté sur notre pays est valable c’est-à-dire à travers ses infrastructures comme la fibre optique, on a la connectivité dans tout le pays. Les Tic ont connu, ces dernières années, un développement exponentiel dans notre pays. Au niveau des ressources humaines, nous avons plusieurs écoles de formation en informatique et en télécommunication notamment l’Ecole interafricaine des télécommunications l’Esmt qui forme des ingénieurs, sans oublier la Faculté des sciences de l’Université Gaston Berger de Saint Louis. A part la Tunisie et le Rwanda, le Sénégal est en pointe. Donc, le choix porté sur notre pays n’est pas fait par favoritisme ni par hasard.

Vous avez dit lors de la conférence de presse tenue en prélude à cette rencontre que votre ambition consiste à faire du Sénégal le pionnier du numérique en Afrique. Que comptez-vous faire pour y parvenir ?

Le président de la république Me Abdoulaye Wade est particulièrement porté sur les technologies de l’information et de la communication (Tic). En dirigeant le volet Tic du Nepad, il a pour mission fondamentale la mise en œuvre de la politique numérique de l’Afrique. Nous avons suivi le protocole de Kigali qui vise à mettre le haut débit au sein des différents centres régionaux d’Afrique. Il s’agit aussi d’interconnecter ces zones entre elles et au reste du monde. Au Sénégal, la connectivité est assez développée. D’ores et déjà, avec ce niveau d’interconnexion, nous pouvons réduire sensiblement le désenclavement numérique, avec le démarrage de l’économie numérique dans plusieurs secteurs d’activités : santé, éducation, agriculture, pêche... Car, une bonne circulation de l’information peut réduire les difficultés dans ces secteurs. L’enjeu, c’est l’accès à l’information distante afin d’améliorer l’économie concrète. Donc, la numérisation est un outil d’avenir pour le développement durable. La formation pourrait nous permettre de relever ce défi. A ce propos, le ministère de l’Education a un ambitieux programme de formation de tous les enseignants du Sénégal à l’informatique. En plus, notre pays va aussi vers la numérisation de son fichier d’état civil. Le haut débit nous permet de gagner du temps dans le traitement et l’accessibilité à plusieurs informations. Il y a aussi la télémédecine qui constitue une avancée très importante. Le numérique est incontournable pour l’émergence. Toutefois, il faut relever le défi de la formation. Et vous avez constaté que le secteur des télécommunications pourvoit beaucoup d’emplois, je dirais même beaucoup de richesses.

Où en est le Sénégal avec la migration de l’analogie à la radiodiffusion numérique terrestre et la répartition du dividende numérique ?

Le passage de l’audiovisuel de l’analogie au numérique est un des grands chantiers de mon département. Les enjeux au niveau technique consistent à récupérer des spectres de fréquence pour une meilleure couverture territoriale aussi bien pour la radio que pour la télévision. Il s’agit de la généralisation des services numériques à travers le haut débit et la diffusion en temps réel des contenus et le transfert des fichiers à haut débit. Donc, il s’agira, au niveau économique, avec la récupération des dividendes numériques, de pouvoir les commercialiser, ce qui représente des ressources très recherchées notamment par les opérateurs. C’est une manne financière. Au-delà du passage, il y a aussi le développement de l’industrie du mobile. Ça permettra, au plan culturel, la création de nouvelles chaînes de télévision, d’avoir des programmes plus diversifiés dans un champ plus large et d’améliorer les contenus.

Ce chantier est piloté par plusieurs institutions de l’Etat, c’est pour vous montrer son importance. Au niveau du chiffre d’affaire au Sénégal, on attend des retombées financières importantes avec ce passage : le commerce électronique, les entreprises virtuelles, le i (e) ? gouvernement qui va se développer. Toujours est-il que les fréquences récupérées par la compression numérique peuvent être revendues et les services développés sur ces fréquences génèrent des revenus à travers la Tva et les impôts. En ce qui concerne la répartition du dividende numérique, c’est au niveau de l’Artp que vous pouvez avoir des informations.

70 % des Sénégalais travaillent dans le secteur primaire où la présence des Tic est encore faible. L’Etat a-t-il les moyens de réduire cette fracture numérique entre les villes et les campagnes ?

C’est une question qui est très importante et qui revient souvent. Moi, j’en fais mon cheval de batail. Aujourd’hui, ma priorité, c’est la réduction de la fracture numérique entre les villes et les campagnes. Il y a une demande très forte de connectivité au niveau des zones les plus reculées. On peut coupler différentes technologies comme le bas débit, le faisceau hertzien, l’Adsl, la fibre optique... Car, l’essentiel c’est quel que soit l’endroit où l’on se trouve au Sénégal, que l’on puisse avoir accès à la connectivité. En réglant au passage le problème de l’énergie, on peut faire un ancrage territorial par le développement de nouveaux métiers. Des expériences montrent que dans les sociétés où le taux de l’alphabétisation est faible, il existe des outils ergonomiques adaptés à leur niveau de connaissances et de compétences à travers la voix, les langues nationales, les images. On peut y développer des activités et, par effet de retour, alphabétiser en même temps. Déjà, la téléphonie mobile est utilisée partout, parce qu’il y a un usage et une utilité avérée. Dans les villages, beaucoup de gens utilisent le téléphone portable alors qu’ils ne savent ni lire ni écrire. On peut passer par l’usage pour réduire la fracture numérique.

On parle d’ « informatique verte » qui consiste à réduire la consommation énergétique des serveurs et des centres de données pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette question sera-t-elle abordée lors du Colloque ?

Tout à fait, cette question sera abordée à la session 5 de la journée du jeudi. Les enjeux climatiques font partie maintenant de toutes les études technologiques. L’énergie verte, à travers l’utilisation du solaire et des énergies renouvelables, est une réalité. Pour revenir à votre question, les spécialistes vont y faire un focus, dans cette session, pour présenter les avancées qui ont été faites afin de proposer des solutions économiques et physiques.

Qu’en est-il de vos grands chantiers à la tête de ce département ?

Ma feuille de route s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Il a des ambitions très importantes dans ce secteur. Parmi les grands chantiers, il y a la formation des enseignants et des jeunes aussi bien en ville que dans les campagnes, avoir la connectivité partout dans notre pays, faire des Tic un levier de l’économie nationale et développer l’usage de l’ordinateur en accompagnant la Seneclec. Notre volonté consiste à donner corps et âme à la vision du président.

Entretien réalisé par Maké Dangnokho

(Source : Le Soleil, 9 novembre 2010)

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