Facilitation des échanges entre entreprises : Les chambres de commerce se connectent à e-commerce
jeudi 10 avril 2008
Le projet de mise en place d’une plateforme de commerce électronique financé par l’Union européenne dans le cadre du neuvième Fonds européen de développement (Fed) a été officiellement lancé, ce mercredi 9 avril à Dakar. Un outil devant permettre de décentraliser le système d’information commerciale et économique dans les chambres de commerce qui verront leurs relations avec les entreprises, huilées.
La pratique commerciale va connaître une révolution pour augmenter les flux commerciaux et faire face aux exigences de la mondialisation. Les Technologies de l’information et de la communication (Tic) vont servir de support pour répondre aux exigences de rapidités et de sécurité dans le commerce. Le Projet de la Plateforme de commerce électronique, initié par Aïcha Agne Pouye, ancien ministre du commerce, fait son entrée en jeu, ce mercredi 9 avril, dans un environnement commercial concurrentiel. Il est mis en place grâce à un financement du 9ème Fonds européens de développement (Fed), dans le cadre du Projet de Renforcement et de développement des capacités commerciales (Prdcc), dont le coût global est estimé à trois millions d’euros.
Le ministre de l’aménagement du territoire, du commerce et de la coopération décentralisée, Abdourahim Agne, affirme que ce projet ficelé par le Cabinet Sensoft et abrité par Trade Point Sénégal (Tps), permettra l’introduction, le développement et la vulgarisation du commerce électronique au Sénégal. Selon lui, ledit projet favorisera les échanges entre les différents acteurs commerciaux via les Technologies de l’information et de la communication. A court termes, a-t-il ajouté, il permettra aux chambres de commerce de faciliter les échanges entre les entreprises sénégalaises mais aussi d’élargir leur horizon.
Le développement du e-commerce est une composante du Prdcc qui compte également un aspect lié au développement et la promotion des exportations, l’amélioration de la qualité des produits et de leur conformité avec les normes internationales. A cela s’ajoutent le renforcement des capacités commerciales et le renforcement des capacités de gestion des micros entreprises et leur insertion dans l’économie formelle. Le ministre de l’aménagement du territoire, du commerce et de la coopération décentralisée qui loge cette démarche dans la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le développement du commerce pense que « cette initiative permettra de renforcer la compétitivité des entreprises et des réseaux à l’heure où la mondialisation de l’économie exige de plus en plus d’alliances stratégiques et organisationnelles pour soutenir une croissance durable et une réduction significative de la pauvreté ».
Le chef de la délégation de la Commission européenne au Sénégal, Gilles Hervio est revenu, pour sa part, sur la question de l’intégration commerciale qui est identifiée comme un secteur de concentration dans le 10ème Fed qui couvre la période 2008-2013 pour un montant de 288 millions d’euros. Il a fait savoir que les secteurs de concentration sont l’appui à l’intégration régionale et commerciale pour un montant de 75 millions d’euros qui incluent le financement d’infrastructures routières, des appuis à la Stratégie de croissance accélérée (Sca) et la bonne gouvernance.
A cela, le chef de la délégation de la commission européenne au Sénégal y a ajouté le volet « infrastructures d’assainissement » pour un montant de 40 millions d’euros, des appuis budgétaires à la Stratégie de lutte contre la pauvreté pour une enveloppe de 150 millions d’euros. Enfin, il y a ajouté, les appuis au secteur de la culture, aux acteurs non étatiques et divers appuis techniques pour 23 millions d’euros.
Bakary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 10 avril 2008)