OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Décembre 2017 > Facebook, nouvel opium du peuple ?

Facebook, nouvel opium du peuple ?

samedi 30 décembre 2017

Usages et comportements

Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs actifs par mois, Facebook fait partie du quotidien de plusieurs millions de personnes à travers le monde.

Le réseau social est devenu incontournable dans les stratégies de marketing et communication de toute grande entreprise. C’est l’un des meilleurs moyens pour atteindre un certain nombre d’objectifs et surtout une cible précise. En conséquence, Facebook est envahi par toute personne physique et morale menant des activités pécuniaires.

Le seul moyen d’amener une personne à accomplir une action c’est de susciter en elle le désir…

Les créateurs de cet outil ne cessent d’innover, d’ajouter de nouvelles astuces qui permettent de, non seulement, nous retenir sur la plateforme mais surtout, de nous inciter à s’y connecter au quotidien.

Par exemple, Facebook Instant Article qui permet aux éditeurs de contenus de publier directement sur leur page Facebook. Autrement, c’est une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de lire le contenu d’un article sans quitter l’application. Pour encourager les utilisateurs à partager des posts et aux amis de manifester leur sentiment, des émoticônes ont été ajoutés en plus du bouton j’aime. Cela incite à quelqu’un qui a effectué une publication de vouloir toujours voir le nombre de ‘j’aime” et de commentaires qu’il a récolté. Facebook a aussi un algorithme qui met en avant les lives. Il faut le rappeler, de nos jours, la vidéo est le moyen le plus puissant pour communiquer sur internet. Alors, dès qu’un utilisateur fait une vidéo en direct, toute sa liste d’amis est informée. Même si le direct se termine, on leur rappelle que telle personne était en direct.

C’est comme si on donnait la possibilité à un utilisateur de tester le niveau d’importance, la valeur de ses idées et surtout de sa personne envers ses “amis”. Et comme nous le savons, l’être humain adore se sentir aimé, fort, intelligent, important…

“Quand vous vous adressez à un homme, rappelez vous que vous ne parlez pas à un être logique ; vous parlez à un être d’émotion, à une créature tout hérissée de préventions, mue par son orgueil et par son amour-propre.”, disait CARNEGIE. Il ajoute qu’il n’existe qu’un moyen au monde pour amener une personne à accomplir une certaine action. C’est quoi ? C’est de susciter en elle le désir d’accomplir cette action.

Sigmund Freud prétend que tous nos actes sont provoqués par deux désirs fondamentaux : le désir sexuel et le désir d’être reconnu. Selon le philosophe John Dewey, le mobile le plus puissant de la nature humaine, c’est le « désir d’être important ».

Des utilisateurs victimes de la dopamine

De ce fait, voilà ce qui implique l’attachement que certains parmi nous ont envers ce réseau social qui, pour d’autres, est en train de détruire le tissu social.

Cette allégation vient de Chamath Palihapitiya, qui fut chez Facebook vice-président chargé de la croissance de l’audience. Pour lui, les « cœurs », “j’aime” et « pouces en l’air » sont assimilables aux « boucles de réactions basées sur la dopamine ». Molécule qui déstructure l’état mental de l’individu qui en est dépendant.

Après près de cinq ans passés dans l’entreprise, l’ancien collaborateur de Zuckerberg déclare : « Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social ».

D’après Le Monde, l’ancien salarié ne s’arrête pas là, estimant qu’« il n’y a pas de discours citoyen, pas d’entraide ; il y a de la désinformation » concernant Facebook.

Il soutient que nous ne le savons pas encore mais nous sommes programmés : « Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés… Et maintenant c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle. »

Ce monsieur est allé jusqu’à qualifier ce réseau social de merde : « Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde ! »

Quant au premier président de l’entreprise de Zuckerberg, Sean Parker, Facebook a été conçu de manière à « exploiter les faiblesses humaines ».

Il affirme que ceux qui ont imaginé ce produit « font croire aux gens qu’ils ont une liberté de choix, alors même que les choix qui leur sont proposés font qu’ils gagneront quoi qu’il arrive ».

En réalité, l’objectif de ces gens c’est « comment consommer le maximum de votre temps et vos capacités d’attention. »

Conséquemment, pour vous captiver il faut vous libérer un peu de dopamine (dont l’effet est une sorte de récompense psychique issue d’une réaction chimique produit par l’organisme humain suite à une poussée de motivation ou une montée d’adrénaline ), de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication… Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et ainsi à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes afin de garder ou d’entretenir sa courbe de popularité, voire élargir son spectre d’influence.

D’après Huffingtonpost, à l’entendre, lui, Mark Zuckerberg ou Kevin Systrom (Instagram) savaient exactement ce qu’ils développaient, des monstres auto-alimentés et basés sur la publicité. “On était lucides, mais on l’a fait quand même”.

Plus de vie privée

A cela, s’ajoute la question de la vie privée. La plupart des utilisateurs de Facebook n’ont plus de vie privée. Car, c’est eux même qui partagent leur quotidien avec le monde entier : opinions, idéologies politiques, religieuses, activités, images et vidéo de leur famille…
Il suffit de suivre certaines personnes sur Facebook pour, presque, tout savoir sur elles. Ce n’est pas pour rien que certains recruteurs procèdent à un profilage des candidats via les réseaux sociaux avant de les engager.

Sandy Parakilas, ancienne cadre de Facebook, a déclaré : « Ce que j’ai vu de l’intérieur était une entreprise qui privilégiait la collecte de données de ses utilisateurs plutôt que de les protéger des abus. »

En réalité, Facebook nous détourne de l’essentiel, de ce qui devrait être notre préoccupation en tant que Etre doué de raison, de capacité intellectuelle. Il dévore notre temps. Même si nous n’avons rien à partager, on a quand même envie de s’y connecter pour voir ce que les autres publient, ce que les autres disent. On s’y connecte en se disant qu’on verra une nouvelle information, une nouvelle personne qui commente ou aime notre photo ou texte. On s’y connecte parce qu’on veut découvrir plus sur l’autre.

Même si aujourd’hui, des milliers de personnes arrivent à développer leur commerce, à vendre plus, à gagner de la notoriété, à s’informer, échanger, à s’instruire …, il convient de reconnaître que l’effet dopamine Facebook est indéniable.

Facebook, n’est-il pas devenu l’opium de ce peuple 3.0 !

(Source : Social Net Link, 30 décembre 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2497/3004 Régulation des télécoms
  • 216/3004 Télécentres/Cybercentres
  • 1974/3004 Economie numérique
  • 1190/3004 Politique nationale
  • 3004/3004 Fintech
  • 300/3004 Noms de domaine
  • 1071/3004 Produits et services
  • 841/3004 Faits divers/Contentieux
  • 419/3004 Nouveau site web
  • 2717/3004 Infrastructures
  • 1022/3004 TIC pour l’éducation
  • 140/3004 Recherche
  • 145/3004 Projet
  • 2079/3004 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1088/3004 Sonatel/Orange
  • 949/3004 Licences de télécommunications
  • 182/3004 Sudatel/Expresso
  • 551/3004 Régulation des médias
  • 729/3004 Applications
  • 609/3004 Mouvements sociaux
  • 927/3004 Données personnelles
  • 75/3004 Big Data/Données ouvertes
  • 362/3004 Mouvement consumériste
  • 208/3004 Médias
  • 385/3004 Appels internationaux entrants
  • 989/3004 Formation
  • 57/3004 Logiciel libre
  • 1169/3004 Politiques africaines
  • 561/3004 Fiscalité
  • 102/3004 Art et culture
  • 328/3004 Genre
  • 963/3004 Point de vue
  • 610/3004 Commerce électronique
  • 880/3004 Manifestation
  • 214/3004 Presse en ligne
  • 75/3004 Piratage
  • 116/3004 Téléservices
  • 546/3004 Biométrie/Identité numérique
  • 185/3004 Environnement/Santé
  • 188/3004 Législation/Réglementation
  • 195/3004 Gouvernance
  • 1038/3004 Portrait/Entretien
  • 85/3004 Radio
  • 492/3004 TIC pour la santé
  • 160/3004 Propriété intellectuelle
  • 36/3004 Langues/Localisation
  • 596/3004 Médias/Réseaux sociaux
  • 1132/3004 Téléphonie
  • 110/3004 Désengagement de l’Etat
  • 623/3004 Internet
  • 70/3004 Collectivités locales
  • 232/3004 Dédouanement électronique
  • 648/3004 Usages et comportements
  • 609/3004 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 329/3004 Audiovisuel
  • 1860/3004 Transformation digitale
  • 224/3004 Affaire Global Voice
  • 85/3004 Géomatique/Géolocalisation
  • 198/3004 Service universel
  • 388/3004 Sentel/Tigo
  • 113/3004 Vie politique
  • 886/3004 Distinction/Nomination
  • 21/3004 Handicapés
  • 446/3004 Enseignement à distance
  • 530/3004 Contenus numériques
  • 343/3004 Gestion de l’ARTP
  • 119/3004 Radios communautaires
  • 1000/3004 Qualité de service
  • 250/3004 Privatisation/Libéralisation
  • 86/3004 SMSI
  • 291/3004 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1610/3004 Innovation/Entreprenariat
  • 769/3004 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 26/3004 Internet des objets
  • 100/3004 Free Sénégal
  • 382/3004 Intelligence artificielle
  • 117/3004 Editorial
  • 14/3004 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous