L’Agence de régulation des télécommunications (Art) veut mettre fin aux désagréments répétés sur la téléphonie mobile lors des grands événements religieux. Elle appelle ainsi les opérateurs à renforcer la qualité de service de manière à respecter leurs cahiers de charge.
Les désagréments au niveau des communications téléphoniques, érigés en règle depuis un certain temps, indisposent les usagers. L’Art veut y mettre un terme. Elle a sommé les opérateurs intervenant dans le secteur à respecter leurs cahiers de charge et mettre un terme aux impairs préjudiciables aux échanges téléphoniques, surtout lors des grands événements religieux. Le directeur général de l’Art, Malick Guèye, interrogé en marge de la conférence internationale sur « Les télécommunications comme infrastructures de développement » a annoncé une campagne de mesure sur la qualité de service que sa structure compte mener. Cette enquête qui sera réalisée de concert avec un cabinet international va, selon Malick Guèye, « permettre à l’Art de proposer de renforcer les contraintes inscrites dans les cahiers de charge en matière de qualité de service et exiger aux opérateurs de s’y conformer scrupuleusement ». Une décision qui fait suite aux difficultés constatées et subies par les consommateurs lors des grands événements comme le Magal de Touba, le Gamou de Tivaouane ou le pèlerinage de Popenguine... Malick Guèye de rappeler qu’à chaque fois que les opérateurs ne respecteront pas les contraintes en matière de qualité de service, des sanctions seront appliquées désormais. Pour l’application des dispositions qui seront ainsi prises à ce niveau, le directeur de l’Art a souligné qu’il revenait au ministère, en liaison avec les opérateurs, de faire appliquer les décisions des cahiers de charges conçus en la matière.
Pour une régulation équitable et forte, le gouvernement par l’intermédiaire de l’agence compte appliquer à la lettre le code des télécommunications en vigueur. Ce qui précise les conditions dans lesquelles les activités du secteur doivent se faire au Sénégal. L’Art se dit être prête et disposé des moyens idoines pour l’arbitrage seine au lendemain de la libéralisation du secteur des télécommunications. L’agence a par ailleurs salué les efforts constatés dans les tarifs qu’ils jugent abordables. A ces prérogatives s’ajoute le traitement des plaintes d’association de consommateur.
Bakary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 13 avril 2005)