Ethiopie : La libéralisation annoncée de la téléphonie mobile aiguise les appétits
lundi 13 janvier 2020
C’est bientôt fini le temps du monopole pour l’opérateur historique Ethio Telecom. Deux nouveaux opérateurs et la privatisation de l’entreprise étatique devrait transformer littéralement le paysage de la téléphonie mobile en Ethiopie.
En février dernier le gouvernement avait mis en place une autorité fédérale de régulation des télécommunications. Suivi en juin de l’adoption d’une loi de libéralisation du secteur de la téléphonie mobile. Faisant de ce pays de 110 millions d’habitants le centre d’intérêts des géants des télécommunications que sont MTN et Orange.
Stratégie
Si Orange hésite encore entre prendre une licence et démarrer from scratch, ou prendre des actions dans d’Ethio Telecom dont la privatisation a été lancée en septembre, ce n’est pas le cas de MTN. L’opérateur Sud-africain a déjà plus un partenariat d’assistance technique avec l’unique réseau téléphonique du pays. A plusieurs reprises par le passé, il avait montré son intérêt à racheter la compagnie et c’est jusque vu opposé une fin de non-recevoir.
A la faveur de l’avènement du gouvernement Abiy Ahmed et de sa volonté de privatiser Ethio Telecom, la deuxième plus grande entreprise publique du pays après Ethiopian Airlines, les cartes ont été rebattues. L’objectif initial devrait en toute vraisemblance être maintenu.
Potentialités
Ethio Telecom est l’opérateur qui détient le record de l’opérateur qui détient le plus d’abonnés dans un seul pays en Afrique. Le racheter revient à ajouter près de 60 millions de clients dans son portefeuille et avoir une assise définitive sur le continent. Au-delà de cela, c’est une entreprise très rentable du fait certainement de son ancienne position monopolistique.
Malgré cela, à peu près la moitié des populations n’est pas connecté à des services de télécommunications. Empêchant le gouvernement de lancer un vaste programme de digitalisation des services publics. Un vivier qui sera le terrain de chasse des futurs entrants sur le marché.
Pour rappel, la libéralisation est prévue pour le premier semestre 2020.
(Source : ICT4Africa, 13 janvier 2020)