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« En Afrique, des licornes vont émerger dans les secteurs à fort potentiel »

mercredi 30 septembre 2020

Portrait/Entretien

Dorothy Tembo est, depuis janvier, Directrice exécutive par intérim du Centre du commerce international (ITC). L’agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies a pour mission de favoriser le développement inclusif et durable, grâce aux échanges et à l’essor du commerce international. Pour CIO Mag, la responsable, de nationalité zambienne, analyse les effets en Afrique de la pandémie de Covid-19 sur les petites et moyennes entreprises. Et revient sur les actions mises en place par l’agence pour parer à la crise. Interview.

CIO Mag : Le Centre du commerce international que vous dirigez est l’unique organisation internationale entièrement dédiée au soutien de la compétitivité des micros entreprises, ainsi que des PME, notamment en Afrique. Quelle est la nature de l’accompagnement que vous proposez aux PME africaines en cette période de pandémie ?

Dorothy Tembo : Depuis mars, le personnel du Centre du commerce international de l’ONU travaille d’arrache-pied pour nous permettre de mener à bien nos projets et pour que nous puissions soutenir les économies émergentes dont nous assurons l’accompagnement. Nous avons pu continuer certaines activités d’appui, qui reposaient déjà sur le digital, notamment grâce à notre SME Trade Academy. Cette plateforme d’e-learning, déjà plébiscitée avant la crise, est aujourd’hui plus pertinente que jamais.

Mais, dans ce contexte de crise, il a aussi fallu repenser certaines de nos interventions. A commencer par #FastTrackTech, notre initiative d’appui aux entrepreneurs du numérique en AFRIQUE. Nos activités de formation et de conseil en ligne ont dû migrer et nous avons ainsi commencé avec des sessions de coaching individuelles, sur le passage à l’échelle avec les start-up. Cela a été le cas à Abidjan par exemple, dès la mi-mars. Nous sommes aussi en train de financer des activités spéciales Covid19 proposées par des start-up au Sénégal, par les fab labs à Abidjan, Bamako et Cotonou et nous distribuons des crédits d’accès à internet en Ouganda.

Néanmoins, je suis consciente que ces efforts ne résolvent pas tous les problèmes. Dans notre rapport sur les “Perspectives de compétitivité des PME 2020”, publié par l’ITC, le 22 juin, notre enquête a mis à jour les défis auxquels les entreprises africaines sont confrontées. Les exportateurs africains de biens industriels devraient perdre plus de 2,4 milliards de dollars en 2020, en raison de la Covid-19. Le digital est d’autant plus important pour relancer l’économie africaine.

Nous avons assisté à un vaste élan de solidarité de la part des acteurs de l’innovation. Ils ont proposé des multitudes de projets pour combattre la Covid19, en un temps record. Quels sont le ou les projets qui vous ont le plus marquée ?

Il y a effectivement eu une profusion d’innovations à l’initiative des start-up et des entrepreneurs de la Tech. Prenons par exemple un secteur qui me tient particulièrement à cœur, l’éducation. Comme vous le savez, depuis le 16 mars, les établissements scolaires du Sénégal et de la Côte d’Ivoire sont fermés en raison de l’épidémie de Coronavirus. Les start-up Etudesk et mJangale, qui sont spécialisées dans l’enseignement à distance, ont multiplié les initiatives pour aider les jeunes à poursuivre leur apprentissage. Je peux vous citer des exemples similaires dans la fintech, l’e-commerce, les services d’e-logistique, la santé digitale…

Quel bilan tirez-vous de vos actions d’accompagnement en Afrique ?

En Afrique, il y a beaucoup de potentiel et de talent, et nous aidons à les libérer. L’accent mis sur la révolution numérique en cours a particulièrement profité à quelques pôles, qui attirent par ailleurs l’essentiel des capitaux risque : le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Kenya. Mais il y a aussi d’autres écosystèmes innovants qui émergent et qui ont un impact régional : Dakar, Abidjan, Accra, Kampala…

Il ne fait aucun doute que ces centres sont extrêmement importants pour l’Afrique. Ils permettent l’émergence d’entreprises innovantes, qui ont un potentiel panafricain et vous leur rendez hommage dans ce numéro spécial de CIO Mag. Ces jeunes entrepreneurs embrassent le monde numérique pour développer des solutions locales, régionales et internationales. Avec #FastTrackTech, nous sommes là pour leur donner un coup de pouce. Et nous sommes d’ores et déjà présents dans dix pays africains.

Pensez-vous que dans cette sélection de start-up, que vous accompagnez, émergera une ou plusieurs licornes, voire des champions régionaux ?

Il ne fait aucun doute que l’émergence de licornes sur le continent africain pourrait avoir des effets incroyablement positifs tant sur le secteur de la Tech, que s’agissant de la transformation numérique de l’Afrique. Comme nous accompagnons de nombreux entrepreneurs à travers le continent, et que nous espérons qu’ils réussiront tous, je ne veux pas en citer certains sans pouvoir mentionner tous les autres. Mais je crois que les licornes africaines vont émerger dans ces secteurs qui ont un fort potentiel de passage à l’échelle. En particulier dans l’e-commerce, l’éducation digitale et surtout dans les solutions de paiement digitales.

D’après vous, quels sont les grands enseignements à tirer de cette pandémie, notamment dans le domaine de la création d’entreprises et d’emplois ?

Il y a eu peu de nouvelles créations au cours de cette période, mais nous avons constaté que les entreprises, qui savent s’adapter et qui innovent, tirent leur épingle du jeu. Bringo Fresh, Minute5 et Online Butchery, à Kampala par exemple, ont permis aux citadins de découvrir les avantages de l’e-commerce. Ou encore Cinetpay à Abidjan et Touch à Dakar, des solutions de paiement propres grâce au digital.

Pour finir sur une note positive, pensez-vous que la crise est une réelle opportunité pour certains secteurs ?

Cette crise doit être un signal d’alarme pour les décideurs politiques du continent. Un signal pour qu’ils agissent et s’assurent que leurs administrations, et en particulier leurs secteurs privés, sont équipés pour tirer parti des opportunités du numérique. Cela ne se limite pas au secteur de la Tech, mais à l’ensemble de la société. De l’agriculture à l’agroalimentaire, en passant par le tourisme et le secteur du textile et de l’habillement.

Cette transition doit reposer sur une base solide de politiques publiques. Et doit permettre aux entreprises du numérique de prospérer et de jouer leur rôle de multiplicateurs. Cela devrait se faire au niveau national, mais il est également crucial que la révolution numérique soit au centre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), pour construire le marché et les débouchés dont les entreprises de la Tech ont tant besoin.

(Source : CIO Mag, 30 septembre 2020)

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