Il faudra bien que les services de Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur, trouvent une solution au dilemme qui les turlupine. Comment « écouter » les conversations téléphoniques des hommes politiques, leaders d’opinion, acteurs de la société civile et, surtout, des journalistes ?
Alors que ce week-end est classé à haut risque, avec les manifs annoncées du Pds et du M 23, les services chargés de cette tâche sont en sous-effectif ; pour tout dire, ils sont débordés et tout est devenu priorité, selon nos antennes déployées non loin de la Place Washington. Si la Chine a offert au Sénégal des équipements high-tech dans ce sens, un véritable problème de ressources humaines. C’est une chose que d’écouter indûment les conversations téléphoniques ; c’en est une autre que de pouvoir les exploiter.
En tout cas, le nombre de personnalités mises sous branchement a explosé ces derniers jours. Il faut une réquisition judiciaire pour contraindre les entreprises de téléphonies à assister les forces de sécurité dans cette tâche ingrate, mais ces derniers temps, ces dernières en font fi. Terribles violations des droits des citoyens !
Lamine Sène
(Source : Nettali, 20 décembre 2011)