Même si, comme l’a remarqué Abdoul Mbaye, il est apparu que chaque concessionnaire a fait montre d’une réelle volonté de faire respecter des délais réduits (entre 3 et 15 jours), il reste que la recommandation relative à la mis en ligne des formulaires pour gagner du temps a été très peu prise en compte. A l’exception de la Sde qui a introduit dans son site (http://www.sde.sn/) une facilité de téléchargement du dossier, faisant gagner un déplacement aux demandeurs, tous attendent encore la généralisation d’un intranet sur les procédures qui ne se fera pas sans la formation, l’équipement et l’encadrement des services concernés. La marie de Dakar dont les efforts ont été salués à jute titre, veut aller plus loin que le site web (http://www.dakarville.sn/) sur lequel sont disponibles toutes les informations et le Guichet unique déjà effectif pour l’obtention du permis de construire. Selon l’architecte Mme Diop, le serveur vocal en cours d’installation devrait permettre aux demandeurs de suivre leurs dossiers sans bouger, surtout grâce à une étroite collaboration avec l’Urbanisme. Autrement, la même complainte transparaît dans tous les discours quant aux retards dans la transmission des dossiers entre services. Le facteur humain étant ici déterminant, M. Mor Talla Kâne de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), a abondé dans le sens de la demande adressée chaque fois par Abdoul Mbaye aux intervenants sur l’utilisation de l’Internet. Pour autant, les concessionnaires ne voient pas d’issue à la question des multiples cachets et visas à chercher au niveau de la police (certificats de résidence, légalisations), des maires ou des délégués de quartier, etc. Quant au secteur privé représenté par Mme Bâ de la Sipres, par ailleurs présidente du regroupement des promoteurs immobiliers, elle en appelle au renforcement du guichet unique, à une articulation entre permis de construire et autorisation de lôtir et à l’éclaircissement du vieux contentieux lié aux investissements privés dans les raccordements qui sont reversés dans le patrimoine des sociétés concessionnaires.
F. Sambe
(Source : Le Soleil, 25 octobre 2008)