Le Comité de Coordination et de Réflexion des Sénégalais de l’extérieur (COREF) souhaite réaliser en 2003-2004 un projet de création d’une radio des immigrés et d’une télévision, a annoncé à l’APS le président de cette structure, M. Hamidou Dié Bâ Cissé, précisant que le Comité envisage, à long terme, la mise en place d’une banque d’investissement.
Parallèlement, l’Association des Ressortissants de Waoundé (région de Matam), membre du comité, a décidé de créer une radio communautaire pour pallier le manque d’informations dont souffre cette localité, selon M. Cissé, originaire de la localité.
Il fait remarquer qu’en dehors de la ville de Matam, il y a un déficit de communication. Les émissions Radio ne sont pas reçues dans la zone de Waoundé, sur le littoral du fleuve Sénégal.
Rappelant que l’école de Waoundé créée en 1945 n’a jamais eu de préscolaire, M. Cissé estime que c’est un grand handicap pour les Tout Petits. C’est ainsi que l’association, en coopération avec le gouvernement du Sénégal, compte s’investir dans la construction d’une Case des Tout-Petits, d’un collège et d’un lycée pour propulser la commune vers la scolarisation universelle.
Le Président Cissé fait remarquer toutefois que l’association qui compte 8000 membres (dont 95% d’immigrés), sur une population de 12 000 habitants, a déjà investi dans l’éducation, la formation, la santé, l’eau, la téléphonie rurale, mais aussi dans la construction de mosquées. « Actuellement, une grande mosquée est en construction » déclare-t- il.
Erigée en commune depuis 1996, Waoundé, dont une partie très importante de la population est immigrée, bénéficie d’un financement de 700 millions de francs CFA du Fond Européen pour le Développement (FED). Ce fonds est destiné à la construction d’un pont et à la réalisation de la piste de production Matam-Waoundé-Gassambiri (100 kms environ).
Chaque village doit donner sa participation, alors que Waoundé contribuera jusqu’à auteur de 15 millions de francs CFA pour la réalisation de ce projet confie M. Cissé.
D’autre part, la commune de Waoundé n’est pas bien éclairée et « depuis cinq ans on vit dans l’obscurité » déplore M. Cissé, qui invite les autorités locales à rétablir l’éclairage public, mais en même temps, la SENELEC à procéder à l’extension de son réseau pour couvrir toute la commune.
(Source : APS 6 juin 2003)