Délocalisation des centres d’appel : le projet de décret Sarkozy préoccupe
mercredi 10 novembre 2004
Le projet de décret du ministre des finances Nicolas Sarkozy a également été abordé par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Organisations professionnelles. Yéro Deh a salué les nombreuses initiatives pour faire en sorte que ces mesures qui auraient des conséquences fâcheuses sur les emplois créés par les centres d’appel ne soient pas appliquées.
Le ministre ajoute que « ce que nous pouvons faire à notre niveau, c’est dire notre préoccupation ».
Pour autant, il préconise, s’il le faut, de faire du lobbying, tout en acceptant que « la France est souveraine en la matière ».
Sachant que la délocalisation est inscrite dans la logique des sociétés qui vont chercher le profit là où elles pensent le trouver, Yéro Deh s’étonne du fait que le ministre Sarkozy, bien que connaissant les lois du marché, veuille, « par une réglementation, limiter cette possibilité offerte au secteur privé de son pays ».
Il conclut en souhaitant que les réalités objectives favorisent beaucoup plus de discernement en la matière. "Parce que s’il y a délocalisation, ce sont des capitaux français qui se délocalisent à la recherche du profit.
Et je ne pense pas qu’on puisse empêcher le capitaliste d’aller là où il peut faire davantage de profits", conclut-il.
Synthèse de F. S
(Source : Le Soleil, 10 Novembre 2004)