OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2005 > Novembre > Défendre l’internet, c’est défendre la liberté

Défendre l’internet, c’est défendre la liberté

mercredi 9 novembre 2005

Gouvernance

Du 16 au 18 novembre se tiendra à Tunis le Sommet mondial sur la société de l’information. Son objectif principal sera de donner aux pays pauvres les moyens de tirer tout le parti possible des nouvelles technologies de l’information et des communications, surtout l’Internet, pour leur développement économique et social. Mais à mesure que le rendez-vous approche, les idées fausses se multiplient.

Une rumeur, par exemple, dont le succès ne laisse pas d’inquiéter est que l’Onu a l’intention de s’emparer de l’Internet, d’y faire la police, bref de le contrôler d’une manière ou d’une autre. Rien n’est moins vrai. Loin de chercher à faire main basse sur l’Internet, l’Onu veut lui garantir une portée mondiale. C’est tout le but du sommet de novembre.

Il faut s’attendre à ce que la défense de l’Internet suscite des réactions passionnées. Le réseau mondial n’existe que depuis peu de temps mais déjà, il est devenu un vecteur de changement spectaculaire, voire révolutionnaire dans les domaines qui vont de la santé à la politique en passant par l’enseignement et le journalisme. Dans nos propres activités de développement, nous n’avons encore fait qu’entrevoir les avantages qu’offre l’Internet : des secours plus rapides et mieux coordonnés pour les victimes de catastrophes ; une information médicale qui peut sauver des vies pour les régions pauvres et reculées ; et des sources d’information non censurée et une voie pour faire entendre les doléances et appeler à l’aide pour ceux qui vivent sous le joug de gouvernements répressifs.

Comment, en revanche, ne pas craindre que l’Internet ne serve à fomenter le terrorisme ou à aider les terroristes, à répandre la pornographie, à faciliter les trafics ou à glorifier le nazisme ou d’autres idéologies haineuses ? Mais censurer l’espace cybernétique, porter atteinte à ses fondements techniques, ou le soumettre à un contrôle gouvernemental strict reviendrait à se priver d’un des plus puissants instruments de progrès qui s’offrent à nous. Défendre l’Internet, c’est défendre la liberté.

Jusqu’à présent, certaines fonctions de l’Internet, comme le courrier non sollicité et la cybercriminalité, n’ont été gouvernées que de manière dispersée et fragmentaire, tandis que l’infrastructure du réseau mondial était gérée de façon officieuse mais efficace par diverses institutions agissant en collaboration, sous l’impulsion du secteur privé, de la société civile et des milieux universitaires et techniques. Mais les pays en développement ont du mal à suivre et ils ont le sentiment d’être tenus à l’écart.

Les Etats-Unis méritent notre gratitude pour avoir développé l’Internet et l’avoir mis à la disposition du reste de la planète. Pour des raisons qui tiennent à l’histoire du réseau mondial, ils détiennent l’autorité suprême sur certaines de ses ressources de base et des voix se font entendre pour réclamer que cette autorité soit partagée avec la communauté internationale. Les Etats-Unis, qui se sont acquittés de manière équitable et honorable de leurs fonctions de contrôle, reconnaissent eux-mêmes la légitimité des préoccupations d’autres gouvernements en matière de politique publique et de souveraineté et estiment qu’il faut continuer à chercher les moyens d’internationaliser davantage les mécanismes de gouvernance. Si le changement s’impose, ce n’est pas en raison du passé ni même du présent, mais c’est surtout en prévision de l’avenir ; nous savons que l’Internet connaîtra une croissance spectaculaire dans les pays en développement.

Nous assistons actuellement à l’amorce d’un dialogue entre deux cultures différentes : celle de la communauté non gouvernementale des internautes où, traditionnellement, les décisions se prennent à la base et de façon informelle et celle du monde plus officiel et structuré des gouvernements et organisations intergouvernementales. L’Internet revêt de nos jours une telle importance pour l’économie et l’administration de presque tous les pays qu’il serait naïf de s’attendre à ce que les gouvernements s’en désintéressent, surtout quand on sait que son exploitation à des fins de service public se généralisera dans les domaines tels que l’enseignement et les soins de santé. Les autorités publiques doivent se doter d’une politique de l’Internet bien pensée et coordonner les initiatives entre gouvernements et avec les internautes eux-mêmes. Mais elles ne peuvent pas fixer les règles toutes seules. Elles doivent apprendre à collaborer avec d’autres parties intéressées que les Etats. Ce sont, après tout, ces autres partenaires qui ont joué un rôle capital dans la mise en place et la coordination de l’Internet, et qui resteront le moteur de son expansion et de son évolution.

Le débat sur la gouvernance de l’Internet s’est enlisé il y a deux ans au sommet de Genève. Pour le relancer et à la demande des Etats membres de l’Onu, j’ai constitué le groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet. Celui-ci a présenté ses conclusions dans un rapport où s’expriment les vues de ses membres et non celles de l’Onu. Il a proposé de créer un « nouvel espace de dialogue », une instance sans pouvoir de décision mais où tous les partenaires pourraient échanger informations et recommandations sur les meilleures solutions et examiner ensemble les questions difficiles.

En ce qui concerne les futurs mécanismes de contrôle, le groupe de travail a proposé diverses formules. Elles prévoient la participation plus ou moins importante des gouvernements et de l’Onu, mais aucune n’envisage que cette dernière se substitue aux organes techniques qui assurent actuellement le fonctionnement de l’Internet ni que l’on crée un nouvel organisme des Nations unies. Toutes partent du principe qu’il vaut mieux laisser aux organes techniques le soin de gérer le réseau mondial au jour le jour, ne serait-ce que pour le protéger des aléas de la politique. Les Etats membres de l’Onu examinent actuellement ces propositions, parmi d’autres.

Tout le monde convient que les partenaires internationaux doivent participer davantage au débat sur la gouvernance de l’Internet. Là où il y a désaccord, c’est sur les moyens d’y parvenir. La crainte de voir les Nations unies faire main basse sur l’Internet est dénuée de fondement. Certains seraient trop contents de trouver un nouveau cheval de bataille pour attaquer l’Onu. Qu’ils sachent que ce cheval-là ne les mènera pas loin. Tout ce que veut l’Onu, c’est promouvoir le dialogue et un consensus entre les parties pour que tous les peuples puissent un jour bénéficier des avantages de l’Internet.

Les réunions préparatoires du sommet ont réaffirmé le droit « de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et des idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». J’invite instamment toutes les parties à se rendre à Tunis avec l’intention de réduire la fracture numérique, d’édifier une société de l’information ouverte et sans exclusive qui rendra tous les peuples plus riches et plus autonomes et de transposer dans le XXIe siècle le remarquable présent que nous a légué le siècle dernier.

Kofi A. ANNAN, Secrétaire général des Nations-Unies

(Source : Walf fajri, 9 novembre 2005)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2068/2222 Régulation des télécoms
  • 174/2222 Télécentres/Cybercentres
  • 1540/2222 Economie numérique
  • 838/2222 Politique nationale
  • 2222/2222 Fintech
  • 252/2222 Noms de domaine
  • 815/2222 Produits et services
  • 693/2222 Faits divers/Contentieux
  • 366/2222 Nouveau site web
  • 2154/2222 Infrastructures
  • 792/2222 TIC pour l’éducation
  • 91/2222 Recherche
  • 121/2222 Projet
  • 1447/2222 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2222 Sonatel/Orange
  • 776/2222 Licences de télécommunications
  • 132/2222 Sudatel/Expresso
  • 468/2222 Régulation des médias
  • 601/2222 Applications
  • 495/2222 Mouvements sociaux
  • 785/2222 Données personnelles
  • 61/2222 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2222 Mouvement consumériste
  • 179/2222 Médias
  • 321/2222 Appels internationaux entrants
  • 695/2222 Formation
  • 51/2222 Logiciel libre
  • 842/2222 Politiques africaines
  • 407/2222 Fiscalité
  • 83/2222 Art et culture
  • 284/2222 Genre
  • 744/2222 Point de vue
  • 484/2222 Commerce électronique
  • 702/2222 Manifestation
  • 156/2222 Presse en ligne
  • 62/2222 Piratage
  • 102/2222 Téléservices
  • 427/2222 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2222 Environnement/Santé
  • 157/2222 Législation/Réglementation
  • 167/2222 Gouvernance
  • 826/2222 Portrait/Entretien
  • 72/2222 Radio
  • 342/2222 TIC pour la santé
  • 133/2222 Propriété intellectuelle
  • 29/2222 Langues/Localisation
  • 528/2222 Médias/Réseaux sociaux
  • 919/2222 Téléphonie
  • 95/2222 Désengagement de l’Etat
  • 486/2222 Internet
  • 57/2222 Collectivités locales
  • 188/2222 Dédouanement électronique
  • 506/2222 Usages et comportements
  • 511/2222 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2222 Audiovisuel
  • 1359/2222 Transformation digitale
  • 191/2222 Affaire Global Voice
  • 75/2222 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2222 Service universel
  • 330/2222 Sentel/Tigo
  • 87/2222 Vie politique
  • 727/2222 Distinction/Nomination
  • 17/2222 Handicapés
  • 338/2222 Enseignement à distance
  • 325/2222 Contenus numériques
  • 292/2222 Gestion de l’ARTP
  • 89/2222 Radios communautaires
  • 804/2222 Qualité de service
  • 213/2222 Privatisation/Libéralisation
  • 68/2222 SMSI
  • 226/2222 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2222 Innovation/Entreprenariat
  • 683/2222 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2222 Internet des objets
  • 86/2222 Free Sénégal
  • 177/2222 Intelligence artificielle
  • 97/2222 Editorial
  • 17/2222 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous