OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2017 > De l’utilité du gouvernement numérique

De l’utilité du gouvernement numérique

mercredi 15 mars 2017

Point de vue

« Il faut numériser, toujours numériser, encore numériser », telle est la devise que devraient adopter de nombreux gouvernements, tant les avantages du gouvernement numérique sont multiples et considérables.

Ce concept, défini comme « l’utilisation des techniques de l’information et de la communication (TIC), et en particulier d’Internet dans le but d’améliorer la gestion des affaires publiques », ne se limite pas à transposer la gestion des affaires de l’État dans le monde numérique, mais va bien au-delà. Le gouvernement numérique offre surtout une opportunité de repenser la relation entre les citoyens et leur gouvernement afin d’en améliorer la qualité.

En plus d’améliorer les services et d’en réduire les coûts, le gouvernement numérique accentue la transparence favorisant ainsi la bonne gouvernance et le renforcement de la lutte contre la corruption.

Un gouvernement plus transparent accroît les responsabilités des acteurs du service public, tout en améliorant la participation des citoyens à la prise de décision. Car, des citoyens en mesure d’accéder à l’information récente, pertinente, fiable et complète sur les activités gouvernementales, sont des citoyens capables de vérifier, juger et évaluer l’efficacité de l’action administrative. En apportant plus de transparence, une plus grande responsabilisation et une attention particulière aux besoins des citoyens, le gouvernement numérique offre plus d’efficacité et d’efficience, tout en augmentant et en renforçant sa relation de confiance avec ceux-ci.

Le gouvernement numérique permet également la réduction significative voire la suppression des intermédiaires et supprime par là même une autre proportion non-négligeable de possibilité de corruption. La suppression du lien direct entre le citoyen demandeur de service et le fonctionnaire fournisseur de ce service au profit de la technologie ne laisse plus aucune place à la corruption. On ne peut pas corrompre un ordinateur, disait, en substance, le président estonien Toomas Hendrik Ilves dans un discours tenu en septembre 2011 lors de la conférence internationale sur les théories et pratiques de la gouvernance électronique à Tallinn.

L’Estonie, pionnière, mais également leader mondial dans ce domaine offre de nos jours des centaines de services en ligne. Du vote en ligne au paiement des impôts en passant par les services bancaires, la carte d’identité numérique, le paiement électronique des stationnements par téléphone portable, la police numérique, etc. Plus de 30% des estoniens ont utilisés le vote via Internet pour élire leurs représentants parlementaires en 2015 et les services en ligne ne cessent de croitre dans ce pays.

Afin de réussir un projet de gouvernement numérique et de maximiser ses avantages, il est nécessaire de prendre en considération certains aspects d’ordre technologique, organisationnel, culturel, financier et légal. Il est important de penser à déployer des services intégrés accès sur le citoyen. Car, l’ère de l’information et de perturbations numériques dans laquelle nous vivons suscite des exigences sans cesse croissantes de la part des citoyens. Ces derniers ont accès à des services interactifs, simples d’utilisation, performants, personnalisables et en continu dans le secteur privé et beaucoup parmi eux s’attendent à recevoir le même type de service lorsqu’ils effectuent des transactions avec les administrations gouvernementales.

Certains pays ont développé des plans à long terme, là où d’autres ont préféré identifier des secteurs spécifiques et effectuer des déploiements progressifs. Toutefois, commencer avec des projets de moindre envergure et se baser ensuite sur ces derniers pour bâtir un écosystème plus complexe semble être un gage de réussite.

D’un point de vue technologique, le manque d’harmonisation des standards et des infrastructures parmi les ministères, départements et agences, l’accès limité à Internet et la qualité des réseaux peuvent être considérés comme des obstacles de taille. Ajoutons à cela les questions de confidentialité et de sécurité, notamment les difficultés liées à la protection des renseignements personnels et au développement d’une identité numérique fiable.

Les solutions de sécurité telles que les signatures numériques, le cryptage, les noms d’utilisateurs, les mots de passe, les numéros de comptes bancaires, etc., transmises via Internet et stockées sur des serveurs, constituent toutes des brèches de sécurités potentielles et requièrent une attention particulière notamment pour se protéger des cyberattaques.

C’est ce qui fait de la sécurité une composante essentielle du gouvernement numérique en ce sens qu’elle garantit la confiance nécessaire à la relation entre citoyens et gouvernement.

En plus des obstacles techniques, les obstacles d’ordre culturel et organisationnel tels que la résistance au changement, le manque de personnel qualifié et formé aux technologies de l’information, la fracture numérique sont également à considérer. Il est tout aussi important de penser « out of the box », en impliquant différents acteurs du secteur privé dans ce type de projet afin qu’ils apportent différents points de vue, différentes perspectives, plus de flexibilité et plus d’agilité.

Pour insuffler un esprit start-up à la Maison-Blanche, l’administration Obama a fondé en 2014 le service numérique des Etats-Unis (United States Digital Service – USDS) composé essentiellement d’employés provenant de compagnies telles que Facebook, Apple, Google, Amazon, Twitter et dont la mission consiste à transformer les services du gouvernement américain par le biais de la technologie et de l’innovation.

Le gouvernement numérique offre indéniablement de nombreux avantages pour l’administration, le citoyen et l’économie numérique. Cependant, sa mise en place n’est pas chose aisée et doit surtout s’inscrire dans une stratégie globale guidée par une vision à long terme et soutenue par la haute direction.

Oumar Watt
Gestionnaire GI/TI

(Source : IT Mag, 15 mars 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4565/5402 Régulation des télécoms
  • 346/5402 Télécentres/Cybercentres
  • 3572/5402 Economie numérique
  • 1843/5402 Politique nationale
  • 5402/5402 Fintech
  • 515/5402 Noms de domaine
  • 2029/5402 Produits et services
  • 1450/5402 Faits divers/Contentieux
  • 736/5402 Nouveau site web
  • 4967/5402 Infrastructures
  • 1679/5402 TIC pour l’éducation
  • 186/5402 Recherche
  • 243/5402 Projet
  • 3462/5402 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1762/5402 Sonatel/Orange
  • 1596/5402 Licences de télécommunications
  • 275/5402 Sudatel/Expresso
  • 1111/5402 Régulation des médias
  • 1438/5402 Applications
  • 1199/5402 Mouvements sociaux
  • 1568/5402 Données personnelles
  • 131/5402 Big Data/Données ouvertes
  • 596/5402 Mouvement consumériste
  • 362/5402 Médias
  • 646/5402 Appels internationaux entrants
  • 1743/5402 Formation
  • 93/5402 Logiciel libre
  • 2155/5402 Politiques africaines
  • 1196/5402 Fiscalité
  • 167/5402 Art et culture
  • 578/5402 Genre
  • 1605/5402 Point de vue
  • 995/5402 Commerce électronique
  • 1461/5402 Manifestation
  • 318/5402 Presse en ligne
  • 124/5402 Piratage
  • 206/5402 Téléservices
  • 901/5402 Biométrie/Identité numérique
  • 305/5402 Environnement/Santé
  • 420/5402 Législation/Réglementation
  • 339/5402 Gouvernance
  • 1853/5402 Portrait/Entretien
  • 146/5402 Radio
  • 831/5402 TIC pour la santé
  • 335/5402 Propriété intellectuelle
  • 64/5402 Langues/Localisation
  • 1092/5402 Médias/Réseaux sociaux
  • 1984/5402 Téléphonie
  • 190/5402 Désengagement de l’Etat
  • 1007/5402 Internet
  • 115/5402 Collectivités locales
  • 399/5402 Dédouanement électronique
  • 1182/5402 Usages et comportements
  • 1033/5402 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/5402 Audiovisuel
  • 3404/5402 Transformation digitale
  • 384/5402 Affaire Global Voice
  • 152/5402 Géomatique/Géolocalisation
  • 311/5402 Service universel
  • 660/5402 Sentel/Tigo
  • 175/5402 Vie politique
  • 1521/5402 Distinction/Nomination
  • 34/5402 Handicapés
  • 689/5402 Enseignement à distance
  • 731/5402 Contenus numériques
  • 586/5402 Gestion de l’ARTP
  • 180/5402 Radios communautaires
  • 1741/5402 Qualité de service
  • 429/5402 Privatisation/Libéralisation
  • 133/5402 SMSI
  • 462/5402 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2830/5402 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5402 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5402 Internet des objets
  • 173/5402 Free Sénégal
  • 629/5402 Intelligence artificielle
  • 200/5402 Editorial
  • 22/5402 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous